Par Stella Mapenzauswa
HARARE (Reuters) - Le parti au pouvoir du président zimbabwéen Robert Mugabe et le Mouvement pour le changement démocratique (MDC, opposition) sont au coude à coude dans les premiers résultats communiqués par la Commission électorale du Zimbabwe.
La commission n'a commencé à annoncer les résultats du scrutin que lundi vers 7h00 (05h00 GMT), soit 36 heures après la fin des élections présidentielle, législatives et cantonales de samedi, ce qui a alimenté des rumeurs de manipulation des urnes.
Selon les premiers chiffres disponibles, la Zanu-PF du président sortant Robert Mugabe et le MDC de Morgan Tsvangirai remportent chacun douze circonscriptions. On votait au total dans 210 circonscriptions.
Le ministre de la Justice, Patrick Chinamasa, a perdu son fauteuil de député.
Aucun chiffre n'a été en revanche communiqué concernant l'élection présidentielle.
Le MDC, qui a revendiqué la victoire dès dimanche, a accusé le gouvernement d'avoir retardé la publication des résultats pour truquer le scrutin.
Le président de la Commission, George Chiweshe, a expliqué pour sa part que la publication des résultats avait été retardée par "la nécessité de les vérifier avec méticulosité". "Ce n'est pas un retard important. Ce sont des résultats qui arrivent très tôt (...) deux jours, c'est assurément un délai raisonnable pour des élections de cette ampleur", a ajouté Chiweshe lors d'une conférence de presse.
Ces élections, qu'aucune mission d'observation occidentale n'a pu superviser, étaient considérées comme les plus importantes depuis l'indépendance du pays, en 1980.
Une équipe d'observateurs régionaux a estimé dimanche qu'elles s'étaient déroulées de façon pacifique et crédible tout en exprimant certaines réserves. Mais deux membres de l'équipe ont refusé de signer le rapport préliminaire de la Communauté pour le développement de l'Afrique australe (SADC), notant que les retards affectant la publication des résultats justifiait "la crainte qu'un trucage électoral soit en cours".
"NOUS SAVONS TOUS COMMENT ON RÉPOND AUX COUPS D'ETAT"
L'opposition zimbabwéenne a estimé avoir remporté les élections de samedi, mais le régime du président Robert Mugabe l'a aussitôt mise en garde contre une revendication prématurée de la victoire qui reviendrait, selon lui, à un coup d'Etat.
Des unités de la police anti-émeute se sont déployées dans les rues de Harare, la capitale, dans la nuit de dimanche à lundi et le quotidien Herald, proche du pouvoir, accuse l'opposition d'"avoir préparé ses partisans à la violence en préemptant les résultats et revendiquant la victoire".
Mugabe, qui est âgé de 84 ans, gouverne depuis 28 ans. Le scrutin de samedi constituait pour lui un test sans précédent en raison de la crise économique profonde que traverse le Zimbabwe, marqué par une inflation supérieure à 100.000% et des pénuries récurrentes d'aliments et de carburants.
HARARE (Reuters) - Le parti au pouvoir du président zimbabwéen Robert Mugabe et le Mouvement pour le changement démocratique (MDC, opposition) sont au coude à coude dans les premiers résultats communiqués par la Commission électorale du Zimbabwe.
La commission n'a commencé à annoncer les résultats du scrutin que lundi vers 7h00 (05h00 GMT), soit 36 heures après la fin des élections présidentielle, législatives et cantonales de samedi, ce qui a alimenté des rumeurs de manipulation des urnes.
Selon les premiers chiffres disponibles, la Zanu-PF du président sortant Robert Mugabe et le MDC de Morgan Tsvangirai remportent chacun douze circonscriptions. On votait au total dans 210 circonscriptions.
Le ministre de la Justice, Patrick Chinamasa, a perdu son fauteuil de député.
Aucun chiffre n'a été en revanche communiqué concernant l'élection présidentielle.
Le MDC, qui a revendiqué la victoire dès dimanche, a accusé le gouvernement d'avoir retardé la publication des résultats pour truquer le scrutin.
Le président de la Commission, George Chiweshe, a expliqué pour sa part que la publication des résultats avait été retardée par "la nécessité de les vérifier avec méticulosité". "Ce n'est pas un retard important. Ce sont des résultats qui arrivent très tôt (...) deux jours, c'est assurément un délai raisonnable pour des élections de cette ampleur", a ajouté Chiweshe lors d'une conférence de presse.
Ces élections, qu'aucune mission d'observation occidentale n'a pu superviser, étaient considérées comme les plus importantes depuis l'indépendance du pays, en 1980.
Une équipe d'observateurs régionaux a estimé dimanche qu'elles s'étaient déroulées de façon pacifique et crédible tout en exprimant certaines réserves. Mais deux membres de l'équipe ont refusé de signer le rapport préliminaire de la Communauté pour le développement de l'Afrique australe (SADC), notant que les retards affectant la publication des résultats justifiait "la crainte qu'un trucage électoral soit en cours".
"NOUS SAVONS TOUS COMMENT ON RÉPOND AUX COUPS D'ETAT"
L'opposition zimbabwéenne a estimé avoir remporté les élections de samedi, mais le régime du président Robert Mugabe l'a aussitôt mise en garde contre une revendication prématurée de la victoire qui reviendrait, selon lui, à un coup d'Etat.
Des unités de la police anti-émeute se sont déployées dans les rues de Harare, la capitale, dans la nuit de dimanche à lundi et le quotidien Herald, proche du pouvoir, accuse l'opposition d'"avoir préparé ses partisans à la violence en préemptant les résultats et revendiquant la victoire".
Mugabe, qui est âgé de 84 ans, gouverne depuis 28 ans. Le scrutin de samedi constituait pour lui un test sans précédent en raison de la crise économique profonde que traverse le Zimbabwe, marqué par une inflation supérieure à 100.000% et des pénuries récurrentes d'aliments et de carburants.