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Saâd Eddine Othmani, Secrétaire général du Parti de la justice et du développement (marocain) à El Khabar »
« Les cellules terroristes au Maghreb n’ont aucun lien avec Al Qaïda »
Le docteur Saâd Eddine Othmani, secrétaire général du Parti de la justice et du développement, (islamiste marocain) a pris part à l’ouverture du congrès du Mouvement de la société pour la paix (MSP) la semaine dernière.
C’était pour El Khabar l’occasion d’évoquer avec lui des questions liées à l’opposition dans son pays, et sa position sur le changement d’activité d’Al Qaïda au Maghreb.
El Khabar : Les lecteurs d’El Khabar ne connaissent rien du Parti de la justice et du développement, si ce n’est que c’est un mouvement islamiste modéré, quelle est votre position sur l’échiquier politique marocain ?
Saâd Eddine El Othmani : Notre mouvement est un parti politique de référence islamiste qui a été créé par le docteur Abdelkrim El Khatib en 1967. Aujourd’hui il occupe une place importante sur la scène marocaine, vu qu’il est arrivé deuxième lors des dernières élections législatives. Notre parti est dans l’opposition et nous ne participons pas au gouvernement. Nous divergeons avec les autorités sur l’approche et la manière de traiter certains dossiers.
El Khabar : Vous plaignez-vous de l’utilisation de la justice contre vous à l’instar de la majorité des mouvements islamistes dans le Maghreb ?
Saâd Eddine El Othmani : Je parle de la justice comme d’un levier pour le développement, vu que les investisseurs marocains et étrangers ne peuvent réaliser des projets au Maroc que si la justice est équitable et non corrompue. Par ailleurs, la réforme de la justice est une condition nécessaire à l’équilibre économique et social.
El Khabar : Si vous étiez appelé à rejoindre l’équipe gouvernementale, accepteriez-vous cela, et pourriez-vous dans ce cas concrétiser vos idées ?
Saâd Eddine El Othmani : Nous avons déclaré lors des dernières élections que soit nous participons à un gouvernement fort ou alors nous restons dans une opposition forte, car les dernières élections ont connu des dysfonctionnements à plusieurs niveaux.
El Khabar : De votre position en tant que mouvement islamiste, quelles sont, selon vous, les limites qui séparent le courant islamiste modéré du courant Salafiste djihaddiste qui opte pour l’utilisation de la force afin de faire tomber les régimes, quand on sait que quiconque se réclame de l’islam politique est taxé de terrorisme ?
Saâd Eddine El Othmani : La différence entre les deux parties est claire et l’on ne peut faire d’amalgame. En vérité, il y a des partis de référence islamiste qui participent à l’action politique dans les différents pays du monde musulman et même dans des pays occidentaux. Il y a également des islamistes dans des partis de gauche et de droite ou d’autres orientations. Il faut juger les personnes sur leurs actes et leurs positions au lien des classifications préconçues.
El Khabar : Partagez-vous l’option selon laquelle le terrorisme est transféré dans la région du Maghreb avec l’instauration d’une branche d’Al Qaïda dans ses Etats ?
Saâd Eddine El Othmani : Je ne vois pas que l’organisation d’Al Qaïda a des extensions dans notre région. C’est vrai qu’il y a des cellules au Maghreb, qui sont démantelées de temps à autre, ou dont les membres sont arrêtés. Cependant, rien ne prouve que ces cellules ont un lien avec des organisations en dehors du Maghreb. Le plus important pour moi est que j’exclu que le Maghreb devienne une région exportatrice de terrorisme.
El Khabar : Vous dites qu’il n’y a pas de relation entre les activistes maghrébins et l’organisation d’Al Qaïda, alors que nous avons suivi l’année dernière des images de djihaddistes du Maroc dans les fiefs d’Al Qaïda en Algérie, menaçant les autorités de votre pays de commettre des actes armés au Maroc…
Saâd Eddine El Othmani : Il se pourrait qu’il y ait quelques personnes dont vous parlez, mais il s’agit, selon moi, de cas spéciaux et non d’un phénomène.
El Khabar : Etes-vous de ceux qui pensent que le conflit du Sahara occidental a envenimé les relations entre l’Algérie et le Maroc, et freiné la construction du Maghreb ?
Saâd Eddine El Othmani : Il est sûr que derrière de tels phénomènes il y a souvent plusieurs raisons, mêmes des facteurs entremêlés. Nul doute que l’affaire du Sahara a joué le rôle que vous lui prêtez. De ma position en tant que chef d’un des partis actifs dans la région, j’appelle les politiciens et toutes les parties à prendre en considération l’intérêt général de l’Union maghrébine.
« Les cellules terroristes au Maghreb n’ont aucun lien avec Al Qaïda »
Le docteur Saâd Eddine Othmani, secrétaire général du Parti de la justice et du développement, (islamiste marocain) a pris part à l’ouverture du congrès du Mouvement de la société pour la paix (MSP) la semaine dernière.
C’était pour El Khabar l’occasion d’évoquer avec lui des questions liées à l’opposition dans son pays, et sa position sur le changement d’activité d’Al Qaïda au Maghreb.
El Khabar : Les lecteurs d’El Khabar ne connaissent rien du Parti de la justice et du développement, si ce n’est que c’est un mouvement islamiste modéré, quelle est votre position sur l’échiquier politique marocain ?
Saâd Eddine El Othmani : Notre mouvement est un parti politique de référence islamiste qui a été créé par le docteur Abdelkrim El Khatib en 1967. Aujourd’hui il occupe une place importante sur la scène marocaine, vu qu’il est arrivé deuxième lors des dernières élections législatives. Notre parti est dans l’opposition et nous ne participons pas au gouvernement. Nous divergeons avec les autorités sur l’approche et la manière de traiter certains dossiers.
El Khabar : Vous plaignez-vous de l’utilisation de la justice contre vous à l’instar de la majorité des mouvements islamistes dans le Maghreb ?
Saâd Eddine El Othmani : Je parle de la justice comme d’un levier pour le développement, vu que les investisseurs marocains et étrangers ne peuvent réaliser des projets au Maroc que si la justice est équitable et non corrompue. Par ailleurs, la réforme de la justice est une condition nécessaire à l’équilibre économique et social.
El Khabar : Si vous étiez appelé à rejoindre l’équipe gouvernementale, accepteriez-vous cela, et pourriez-vous dans ce cas concrétiser vos idées ?
Saâd Eddine El Othmani : Nous avons déclaré lors des dernières élections que soit nous participons à un gouvernement fort ou alors nous restons dans une opposition forte, car les dernières élections ont connu des dysfonctionnements à plusieurs niveaux.
El Khabar : De votre position en tant que mouvement islamiste, quelles sont, selon vous, les limites qui séparent le courant islamiste modéré du courant Salafiste djihaddiste qui opte pour l’utilisation de la force afin de faire tomber les régimes, quand on sait que quiconque se réclame de l’islam politique est taxé de terrorisme ?
Saâd Eddine El Othmani : La différence entre les deux parties est claire et l’on ne peut faire d’amalgame. En vérité, il y a des partis de référence islamiste qui participent à l’action politique dans les différents pays du monde musulman et même dans des pays occidentaux. Il y a également des islamistes dans des partis de gauche et de droite ou d’autres orientations. Il faut juger les personnes sur leurs actes et leurs positions au lien des classifications préconçues.
El Khabar : Partagez-vous l’option selon laquelle le terrorisme est transféré dans la région du Maghreb avec l’instauration d’une branche d’Al Qaïda dans ses Etats ?
Saâd Eddine El Othmani : Je ne vois pas que l’organisation d’Al Qaïda a des extensions dans notre région. C’est vrai qu’il y a des cellules au Maghreb, qui sont démantelées de temps à autre, ou dont les membres sont arrêtés. Cependant, rien ne prouve que ces cellules ont un lien avec des organisations en dehors du Maghreb. Le plus important pour moi est que j’exclu que le Maghreb devienne une région exportatrice de terrorisme.
El Khabar : Vous dites qu’il n’y a pas de relation entre les activistes maghrébins et l’organisation d’Al Qaïda, alors que nous avons suivi l’année dernière des images de djihaddistes du Maroc dans les fiefs d’Al Qaïda en Algérie, menaçant les autorités de votre pays de commettre des actes armés au Maroc…
Saâd Eddine El Othmani : Il se pourrait qu’il y ait quelques personnes dont vous parlez, mais il s’agit, selon moi, de cas spéciaux et non d’un phénomène.
El Khabar : Etes-vous de ceux qui pensent que le conflit du Sahara occidental a envenimé les relations entre l’Algérie et le Maroc, et freiné la construction du Maghreb ?
Saâd Eddine El Othmani : Il est sûr que derrière de tels phénomènes il y a souvent plusieurs raisons, mêmes des facteurs entremêlés. Nul doute que l’affaire du Sahara a joué le rôle que vous lui prêtez. De ma position en tant que chef d’un des partis actifs dans la région, j’appelle les politiciens et toutes les parties à prendre en considération l’intérêt général de l’Union maghrébine.