Sacré courage par cette femme nommée la Gandhi sahraouie. Elle est de facto espagnole puisque natif de l'ex-territoire du Sahara Occidental reconnu internationalement ibérique contrairement au pseudo "Sahara marocain", mais n'a jamais requis la nationalité espagnole rêve de millions de Marocains.
- Née à El-Ayoun le 24 juillet 1967 – le Sahara occidental était encore sous domination espagnole –, la co-fondatrice du Collectif des défenseurs sahraouis des droits de l’homme (CODESA) « a organisé des manifestations, documenté des cas de torture et mené plusieurs grèves de la faim pour sensibiliser aux violations subies par son peuple », rappelle sa biographie.
Le parcours militant d’Aminatou Haidar remonte à son adolescence. Elle a à peine 20 ans lorsqu’elle participe en 1987 à une manifestation en faveur d’un référendum sur l’indépendance du Sahara occidental. Arrêtée et portée disparue pendant quatre ans, elle affirme avoir été détenue à l’isolement dans une prison secrète.
« Ma famille ne savait pas si j’étais morte ou vivante. Personne n’osait poser la question », raconte-t-elle au quotidien suisse Le Temps en novembre 2020. « Ces quatre ans d’enfer et de souffrance m’ont ouvert les yeux sur le sort du Sahara occidental. Jamais je ne renoncerai à réclamer nos droits, je le dois à mes compagnons qui sont morts en prison. »
« Un rôle crucial »
À nouveau emprisonnée en 2005 à la suite d’une manifestation violemment réprimée, elle est libérée un an plus tard grâce à la pression des États-Unis et autorisée à se rendre en Espagne. Elle entame alors une tournée en Europe, aux États-Unis et en Amérique latine, où elle se voit décerner plusieurs prix dans le domaine des droits de l’homme.
Mais en 2009, les autorités marocaines refusent de la laisser revenir dans le royaume et la déportent aux Canaries après lui avoir confisqué son passeport.
Elle observe une grève de la faim pendant un mois, largement médiatisée, qui contraint Rabat à l’autoriser à rentrer. En 2015, elle présente une demande de déchéance de nationalité aux autorités marocaines.
« Elle joue un rôle crucial en attirant l’attention internationale sur la question non résolue du Sahara occidental, qui a longtemps été négligée par l’ONU, l’UE et les médias », poursuit la Fondation Right Livelhood.
La militante s’en prend d’ailleurs régulièrement aux instances internationales.
En décembre 2019, elle a reproché à la communauté internationale de ne pas faire appliquer les décisions de justice.
« C’est à cause de la complicité de quelques puissances internationales », a-t-elle dénoncé, en ciblant principalement l’Espagne et la France. « Sans l’appui de l’Europe, le Maroc ne peut pas piller, exploiter les ressources naturelles. Il ne peut pas continuer aussi son occupation et nier toutes les résolutions du Conseil de sécurité. »
« Malgré les menaces de mort et le harcèlement dont elle et ses enfants font les frais, Aminatou Haidar se bat sans relâche pour qu’une solution politique soit trouvée à l’un des plus longs conflits enlisés au monde, s’efforçant d’inculquer les vertus de l’action pacifique aux générations sahraouies montantes », rapporte encore la Fondation The Right Livelihood.
En septembre 2020, le parquet Marocain a ordonné l’ouverture d’une enquête contre l’ISACOM pour « atteinte à l’unité territoriale du royaume ».
MEE (extraits)
- Née à El-Ayoun le 24 juillet 1967 – le Sahara occidental était encore sous domination espagnole –, la co-fondatrice du Collectif des défenseurs sahraouis des droits de l’homme (CODESA) « a organisé des manifestations, documenté des cas de torture et mené plusieurs grèves de la faim pour sensibiliser aux violations subies par son peuple », rappelle sa biographie.
Le parcours militant d’Aminatou Haidar remonte à son adolescence. Elle a à peine 20 ans lorsqu’elle participe en 1987 à une manifestation en faveur d’un référendum sur l’indépendance du Sahara occidental. Arrêtée et portée disparue pendant quatre ans, elle affirme avoir été détenue à l’isolement dans une prison secrète.
« Ma famille ne savait pas si j’étais morte ou vivante. Personne n’osait poser la question », raconte-t-elle au quotidien suisse Le Temps en novembre 2020. « Ces quatre ans d’enfer et de souffrance m’ont ouvert les yeux sur le sort du Sahara occidental. Jamais je ne renoncerai à réclamer nos droits, je le dois à mes compagnons qui sont morts en prison. »
« Un rôle crucial »
À nouveau emprisonnée en 2005 à la suite d’une manifestation violemment réprimée, elle est libérée un an plus tard grâce à la pression des États-Unis et autorisée à se rendre en Espagne. Elle entame alors une tournée en Europe, aux États-Unis et en Amérique latine, où elle se voit décerner plusieurs prix dans le domaine des droits de l’homme.
Mais en 2009, les autorités marocaines refusent de la laisser revenir dans le royaume et la déportent aux Canaries après lui avoir confisqué son passeport.
Elle observe une grève de la faim pendant un mois, largement médiatisée, qui contraint Rabat à l’autoriser à rentrer. En 2015, elle présente une demande de déchéance de nationalité aux autorités marocaines.
« Elle joue un rôle crucial en attirant l’attention internationale sur la question non résolue du Sahara occidental, qui a longtemps été négligée par l’ONU, l’UE et les médias », poursuit la Fondation Right Livelhood.
La militante s’en prend d’ailleurs régulièrement aux instances internationales.
En décembre 2019, elle a reproché à la communauté internationale de ne pas faire appliquer les décisions de justice.
« C’est à cause de la complicité de quelques puissances internationales », a-t-elle dénoncé, en ciblant principalement l’Espagne et la France. « Sans l’appui de l’Europe, le Maroc ne peut pas piller, exploiter les ressources naturelles. Il ne peut pas continuer aussi son occupation et nier toutes les résolutions du Conseil de sécurité. »
« Malgré les menaces de mort et le harcèlement dont elle et ses enfants font les frais, Aminatou Haidar se bat sans relâche pour qu’une solution politique soit trouvée à l’un des plus longs conflits enlisés au monde, s’efforçant d’inculquer les vertus de l’action pacifique aux générations sahraouies montantes », rapporte encore la Fondation The Right Livelihood.
En septembre 2020, le parquet Marocain a ordonné l’ouverture d’une enquête contre l’ISACOM pour « atteinte à l’unité territoriale du royaume ».

MEE (extraits)