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SAHARA : Le fondateur du Polisario était le seul à pouvoir solliciter Kadhafi à minuit,...

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  • SAHARA : Le fondateur du Polisario était le seul à pouvoir solliciter Kadhafi à minuit,...

    Dans cette deuxième partie d’entretien avec Mahjoub Salek, ancien membre-fondateur du Polisario puis initiateur de «Khat Achahid», notre interlocuteur revient sur la manifestation de Tan Tan, réprimée en 1972. Il évoque également la visite libyenne de Ouali Sayed, leader du Front.

    Lors de la première partie de cet entretien, Mahjoub Salek a souligné le caractère résistant du Front Polisario, qui, à sa création, ne portait pas de revendications séparatistes.

    «Tout ce que nous souhaitions était un soutien de l’Etat marocain pour libérer les provinces du Sahara de l’occupation espagnole. Nos slogans étaient clairs là-dessus: ‘Par notre lutte et pas les armes, nous libérerons le Sahara. Dehors l’Espagne!’»

    Cependant, la réaction du Maroc à la manifestation du Front, organisée à Tan Tan en mai 1972, a confirmé aux jeunes sahraouis qu’ils ne pouvaient compter sur le soutien de l’Etat dans leur lutte.

    La répression du mouvement par le Maroc

    Mahjoub Salek indique que des enfants et des jeunes ont été arrêtés, à la suite des évènements de 1972. Parmi eux, Ouali Sayed, fondateur du Polisario. Des avocats sahraouis sont entrés en ligne pour les soutenir jusqu’à leur remise en liberté.

    En plus de la fusillade du 17 juin 1970 à Laâyoune, commanditée par l’occupation espagnole pour disperser le rassemblement de l’intifada de Zemla, ce sont donc les autorités marocaines qui ont en eu après les jeunes du Polisario. En effet, la manifestation du 5 mai 1972 a été décisive, rappelle notre interlocuteur

    «Les autorités marocaines ont ordonné notre arrestation. Après nous avoir torturés, le commandant El Akkouri nous a dit en indiquant le sud: ‘Si vous voulez libérer le Sahara, allez là-bas. Ici, c’est le Maroc, ne nous créez pas de désordre

    A ce moment-là, les jeunes s’étant confrontés à une telle répression ont développé une attitude violente, en réaction à ce traitement. Mahjoub Salek s’en souvient :

    «Face à la violence tyrannique, ils ont développé une violence révolutionnaire. Ils sont arrivés à la conclusion que le Maroc ne les aiderait pas à affronter l’occupation espagnole. C’est ainsi que Ouali Sayed a commencé à prendre avec l’Algérie et la Libye, en quête de soutien

    L’assemblée constitutive du Polisario

    Dans ce contexte tendu, le congrès constitutif du Polisario a été organisé à travers des rencontres et des rassemblements itinérants, nous explique Mahjoub Salek : «La première réunion dans ce cadre s’est tenue à Tan Tan, en présence de Feu Ouali Sayed. Elle a été marquée par un débat profond entre les étudiants et les jeunes sahraouis.» Et d’ajouter :

    «Les uns ont considérés que ce n’était pas encore le moment de proclamer la révolution à Seguia el-Hamra. Ils ont soutenu que l’action nécessitait encore quelques années de préparation pour mobiliser la population dans une lutte armée. Les autres, qui étaient plus minoritaires et dont Sayed a fait partie, soutenaient que la révolution allait avoir lieu ‘maintenant ou jamais’.»

    «Ceux qui veulent la révolution maintenant sont les bienvenus. Quant à ceux qui veulent continuer leurs études pour décrocher des diplômes et revenir donner des leçons aux populations locales, ils peuvent y aller

    Par conséquent, le second rassemblement du congrès, tenu à Assa Zag, a été moins important en nombre. Il a permis, cela dit, d’«échanger autour de la stratégie à adopter pour rassembler les armes nécessaire et attaquer les Espagnols», souligne Mahjoub Salek.

    Quant à la troisième rencontre, tenue à Tindouf, elle s’est axée sur la mobilisation des bénévoles qui se sont proposés pour constituer une armée sur le terrain. La quatrième et à la dernière réunion dans ce cadre, elle, s’est tenue 31 avril 1972 à Zouirate, en Mauritanie.

    C’est là-bas qu’ont été annoncés le nom du Front Polisario et son manifeste politique. Les grandes lignes de la lutte armée ont été données. Ont également été présentées l’aile militaire et l’aile politique du mouvement. Jusqu’ici, «les jeunes engagés auprès du Polisario n’avaient pas comme ambition de créer un Etat dans le Sahara», tient à souligner Mahjoub Salek :

    «Notre objectif était de libérer Seguia el-Hamra et Ouad Eddahab de l’Espagne. La mobilisation, elle, a concerné les populations locales et celles des pays voisins.»

    L’ancien membre-fondateur du Polisario a ainsi rejoint l’aile politique du mouvement, à l’issue du second congrès. «J’ai été en charge de la mobilisation auprès des étudiants sahraouis au Maroc, jusqu’au moment où j’ai pris les armes 1974», nous confie Mahjoub Salek. En décrivant le matériel utilisé à cet effet, le militant se rappelle que la révolution tenait plutôt à la détermination des bénévoles :

    «Les premières armes dont nous nous servions dataient de la Première guerre mondiale. El-Ouali Moustapha Sayed fournissait de l’armement comme il le pouvait et le demandait là où il se rendait. D’ailleurs, il avait fait une requête à l’Algérie mais cette dernière avait refusé. Elle avait proposé à Ouali d’exiger de l’Espagne le principe d’autodétermination pour avoir le soutien international d’Alger

    Les soutiens de l’Algérie et de la Libye

    Mahjoub Salek se rappelle que l’Algérie a permis au Polisario la libre circulation sur son territoire, à condition de ne pas mobiliser les sahraouis d’Algérie à rejoindre le mouvement. Après quoi, Ouali Sayed a décidé de se rendre en Libye, où l’un des conseillers du colonel Kadhafi l’a «accusé de communisme». Ce à quoi le leader du Polisario a rétorqué :

    «Nous ne sommes pas des communistes, mais nous ne mettons pas le communisme et l’impérialisme au même degré d’hostilité

    C’est alors que Ouali Sayed a été reçu par Mouammar Kadhafi. Ce dernier a été impressionné par les idéaux du jeune militant, son éloquence et son discours politique aussi imposant que convainquant, affirme Mahjoub Salek. «Ouali Sayed est devenu alors le seul homme à pouvoir solliciter Kadhafi par téléphone à tout moment, même à minuit», ajoute notre interlocuteur.

    «Ainsi, le colonel libyen a été le premier à annoncer publiquement le décès de Ouali Sayed en martyr, lors d’un discours officiel le 9 juin 1976 à Tripoli…»
    Dernière modification par MEC213, 01 avril 2021, 04h21.

  • #2
    Khadafi se reveillait a minuit, t'as vu la tronche qu'il avait quotidiennement?

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    • #3
      Envoyé par ayoub7 Voir le message
      Khadafi se reveillait a minuit, t'as vu la tronche qu'il avait quotidiennement?
      C'était un homme par rapport a la prostituée du palais de Rabat Hassina-2

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      • #4
        Envoyé par AMOKRANE15100 Voir le message

        C'était un homme par rapport a la prostituée du palais de Rabat Hassina-2
        Il est aussi homme que Nezzar. Sa "Roudjoula" se mesure au nombre de citoyens qu'il a massacré.

        Il n'y a pas pire prostituée que celle qui ramène son bourreau en jet privé pour le venerer à nouveau.

        Mais ne t'en fais pas, le Hirak va te remettre sur la bonne voie quand il vaincra
        Dernière modification par ayoub7, 01 avril 2021, 04h58.

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        • #5
          «De son côté, Allal El Fassi leur a proposé qu’ils aillent libérer le Sahara et que lui se charge des négociations en leur nom كيف يفكرن عاهرات المغرب

          «Lorsque les leaders du Polisario ont rencontré Driss Basri, qui n’était pas encore ministre de l’Intérieur, celui-ci les a regardés d’une manière condescendante en riant, puis en leur expliquant que ‘le Maroc ne pouvait pas faire de concessions sur ses intérêts avec l’Espagne pour une poignée de bergers’.»

          Par conséquent, les jeunes sahraouis ont opté pour une révolution selon leurs moyens de bord, faute de trouver un répondant du côté de l’Etat marocain ou de ses partis politique. L’ancien membre-fondateur du Polisario s’explique :

          Après l’échec essuyé lors de sa visite à Rabat, Ouali Sayed a décidé d’aller à Tan Tan. Sur place, «une grande manifestation a été organisée et les Sahraouis y ont été nombreux à unifier leurs voix pour demander publiquement l’aide du Maroc dans la libération du Sahara», nous rappelle Mahjoub Salek. Cependant et encore une fois, les choses ne se sont pas passées comme prévu
          Dernière modification par MEC213, 01 avril 2021, 04h48.

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          • #6
            A force de le réveiller au beau milieu de la nuit, Kadhafi a fini par en avoir marre et par lâcher les mercenaires d'Alger.

            On peut faire beaucoup de reproches à Kadhafi mais force est de reconnaître qu'il était plus intelligent que les mafieux d'Alger parce qu'il a compris, très tôt que la soi-disant "cause" défendue par ces mafieux était une "cause" perdue. Il a rapidement compris que le but du régime mafieux d'Alger n'était pas de soutenir les sahraouis mais d'emmerder le Maroc. Il les a alors laissé tomber.

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            • #7

              SAHARA : Le fondateur du Polisario était le seul à pouvoir solliciter Kadhafi à minuit,...


              ça c'est une source de fierté

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              • #8
                Il ne faut pas confondre le démon de midi et le démon de minuit.

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                • #9
                  Annulé

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                  • #10
                    ta wa7ed fihom ma tafrou....les deux à la poubelle de l'histoire.....Allah yerza9na 7oussn lkhatima....

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                    • #11
                      Envoyé par AMOKRANE15100 Voir le message

                      C'était un homme par rapport a la prostituée du palais de Rabat Hassina-2
                      Je crains fort que tu t'es engagé à mauvais escient,

                      Celui qui a retourné sa veste, c'est bien celui que tu traites d'homme,

                      Celui qui a accepté le mariage blanc de Hassan II,
                      Ou il mit fin a la piste khadafi.

                      Encore une fois,
                      Vous devez toujours passer par des vocables que vous croyez vexatoires mais qui ne sont que de la phrasélogie typée de ceux qui n' ont point de quoi redire.

                      En attendant,
                      C'est bien Hassan II qui s'est fait les têtes Boumediene, des généraux, le polisario,....... Et l'Espagne de Franco.

                      Et sur cette épisode,, (mariage blanc) de l'union

                      Khadafi I n'était plus joignable même à minuit


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                      • #12
                        La meilleure farce de Kadhafi fut sa pseudo-union entre la Libye et le Maroc en 1984! Et feu l'abruti et assassin Hassan II avait gobé la plaisanterie u "Guide"!

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                        • #13
                          - L'UNION D'ETATS MAROCO-LIBYENNE

                          Scellée officiellement le 1er septembre 1984, l'Union d'Etats entre le Maroc et la Libye a constitué, à coup sûr, l'une des grandes surprises de l'année, que ce soit pour les chancelleries ou pour de nombreux secteurs de l'opinion publique internationale. Quoi de commun, en effet, non seulement entre deux pays si différents que le royaume du Maroc et la Libye républicaine, mais encore entre deux hommes, adversaires aussi résolus, tels que le Roi Hassan II et le « guide de la révolution », le bouillant colonel Kadhafi !

                          A n'en pas douter, aucun commentateur ne pouvait prévoir la réalisation d'un tel projet, tellement celui-ci paraissait contre nature. Mutatis mutandis, la situation ainsi créée a été comparée à celle du cardinal Mazarin proposant « au protecteur Olivier Cromwell une union entre le royaume catholique de France et la puritaine Angleterre » . Il reste qu'une évaluation rétrospective permet d'observer que le rapprochement entre Rabat et Tripoli avait commencé bien auparavant. Ainsi, à la fin du mois de juin 1983, le colonel Kadhafi avait débarqué à Rabat pour y être reçu par le Souverain marocain. Rencontre inopinée, comme on l'avait cru à l'époque ? Sûrement pas, dans la mesure où cette idée aurait été soufflée par S. M. le Roi Hassan II aux dirigeants de l'Arabie Saoudite, lors du séjour du leader libyen à Ryad, du 8 au 12 juin 1983 . Comment apprécier cette Union d'Etats ? Faute de pouvoir sonder les arrière-pensées des deux chefs d'Etat, il ne reste qu'à essayer de voir ce qu'y gagne chacun d'entre eux.

                          Pour le colonel Kadhafi, les avantages que procure l'Union sont de plusieurs ordres. Le premier d'entre eux a trait au fait que celle-ci va contribuer à mettre fin à l'isolement diplomatique qui le frappe depuis quelques années. Après toutes ses mésaventures africaines, maghrébines et arabes — pour ne parler que de celles-là — le colonel libyen ne disposait plus pratiquement d'aucune latitude sur la scène internationale. Dès lors, l'Union allait lui conférer un certificat d'« honorabilité » lié à la modération traditionnelle du Maroc. Un autre avantage particulier intéressait le problème du Tchad. Grâce à l'entremise du Roi Hassan II, Kadhafi va pouvoir reprendre langue avec Paris à ce sujet et déterminer ainsi les conditions et les modalités d'un éventuel retrait commun du Tchad. Enfin, il n'est pas impensable que le leader libyen ait voulu « décrocher » un pays aussi pro-occidental que le Maroc de ses alliances traditionnelles et lui faire renouer avec des positions davantage non alignées comme dans les années soixante.

                          Pour le Maroc, le traité d'Oujda est d'abord lié au conflit du Sahara. Il va en effet permettre de consolider les engagements pris un an auparavant par Kadhafi de supprimer toute aide au Polisario. Mais il va également contribuer à mettre fin à l'isolement de Rabat dans la région, après le spectaculaire rapprochement entre Tunis-Alger et Nouakchott, rétablissant ainsi un certain équilibre des forces. Il ne faut point ignorer, enfin, les retombées économiques et financières de cette Union, notamment dans les domaines suivants : contingents de main-d'œuvre en Libye, débouchés pour les exportations, approvisionnement pétrolier, etc.

                          (A suivre)

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                          • #14
                            Il faut savoir qu'en 1984, la dictature marocaine était en banqueroute et tentait des alliances tous azimuts ( de l'arabe al-Samt) afin s'en sortir financièrement. Par ailleurs, il s'agit là d'un élément essentiel qui explique- entre autres- la raison pour laquelle, la dictature marocaine avait quitté l'ex-Organisation de l'unité africaine (OUA): la dictature marocaine n'était plus à même à faire face à ses obligations financières envers l'OUA.

                            En 1984 donc, la dictature marocaine ruinée par sa guerre contre le Polisario, demandera même son adhésion à l'Union européenne afin de bénéficier d'aides financières à l'instar de l'Espagne ou du Portugal.

                            - Quand Rabat demanda l’adhésion à la Communauté européenne

                            En 1984, le Maroc a demandé d’adhérer à la Communauté économique européenne. Une initiative qui démontre la vocation du Maroc comme trait d’union entre l’Afrique et l’Europe et qui sera suivie de plusieurs accords renforçant le partenariat UE-Maroc.

                            C’est un document officiel qui porte ma signature”, révélait feu SM Hassan II à Paul Balta, alors journaliste du quotidien “le Monde” qui s’interrogeait si la demande d’entrée du Maroc à la Communauté économique européenne (CEE) était “une boutade” ou une question à prendre au sérieux.

                            Dans une interview publiée le 10 novembre 1984, le Souverain défunt avait expliqué ce choix, assurant que le Maroc était bien préparé et que ce n’était pas une mésalliance. Feu SM Hassan II est revenu plus en détail sur cette question dans le discours du Trône du 3 mars 1985-.

                            (A suivre)

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