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Colons marocains de Figuig: affaire finie?

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  • Colons marocains de Figuig: affaire finie?

    - FIGUIG: EXPULSÉS PAR L’ARMÉE ALGÉRIENNE, LES FERMIERS MAROCAINS D'EL ARJA INSCRIVENT L’INJUSTICE SUR LES MURS

    Ce 18 mars 2021, El Arja n’est plus que désolation. Sur les murs de rares bâtisses désormais vides, des mots empreints de souffrance qui témoignent du terrible sentiment d’injustice ressenti par les fermiers marocains expulsés par l’armée algérienne, alors que leurs familles exploitent ce bout de terre depuis des siècles.

    "La paix soit sur toi, ô terre de mes ancêtres", "Nous reviendrons un jour", "Dieu fera les comptes", "Vive Figuig l’ancestrale, la noble, l’inébranlable"… Autant de messages émouvants, inscrits à la peinture rouge et noire sur les murs de rares bâtisses éventrées, sur des terres cultivées par des fellahs marocains depuis la nuit des temps. Ces mots ont été inscrits à El Arja, petite localité située à 6 kilomètres de Figuig, où un général de l’armée algérienne est venu quelques jours auparavant pour sommer les agriculteurs marocains de ne plus y remettre les pieds, sous peine d’être appréhendés.
    (...).
    Une question de droit avant tout


    Après le choc de l’annonce, les fermiers ont du plier bagages. Ils se retrouvent pour la plupart sans le sou. Les palmiers ne peuvent être déterrés et sont considérés comme perdus. Pour Mostafa Serhir, une compensation est nécessaire de la part de l’Etat marocain. ” Je ne cesse de pleurer. On a l’impression d’être oublié. Bien sûr, on comprend la décision mais il faut rétribuer les gens qui ont investi sur place. J’espère que c’est provisoire mais à quoi ca va servir si on doit repartir de zéro. Je me demande qui va gérer ces palmiers en Algérie. Un arbre, c’est comme un enfant. Il faut s’en occuper. On préfère quitter la terre et éviter une guerre.

    L’Etat Marocain temporise

    A Rabat, on se veut rassurant. Le ministère de l’intérieur indique que la décision de l’armée algérienne est “provisoire et conjoncturelle”. Un provisoire qui peut durer comme s’en souviennent les plus anciens. Pour Mohammed Jebbouri, deux problèmes viennent s’ancrer dans la réalité du terrain. “D’un côté, il y a le juridique. De l’autre, le politique. L’accord de 1972 prévoyait que dans cette zone, les Algériens possédant des terres côté marocain ou des Marocains possédant des terres en Algérie, ne soient pas expropriés. En effet, ils avaient la possibilité de les cultiver, selon les lois du pays en vigueur. Le problème de fond, c’est que depuis 1991 (!), les frontières sont fermées entre les deux pays. Cela a des conséquences sur place.

    Sur le terrain, des avions algériens survolent la zone. La tension reste élevée. Par conséquent, les habitants de Figuig demandent des réparations au Royaume mais aussi un respect du droit international. “Pour moi, la France a sa part de responsabilités dans la situation, précise Mostafa Serhir. Il faut qu’elle ne se désiste pas. C’est une table à trois qu’il nous faut pour sortir de ce dossier. Notre cas pourra être le même au Mali, en Tunisie ou ailleurs. Sans un traçage clair, il n’y aura pas de paix réel.

    le 360.ma et le courrier l'Atlas
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