Annonce

Réduire
Aucune annonce.

L’ONG Human Rights Watch accuse Israël d’«apartheid» envers les Arabes et les Palestiniens

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • L’ONG Human Rights Watch accuse Israël d’«apartheid» envers les Arabes et les Palestiniens


    Par Julie Cloris
    Le 27 avril 2021 à 15h14, modifié le 27 avril 2021 à 15h13Dans un épais rapport, l’organisation de défense des droits de l’Homme Human Rights Watch (HRW) a qualifié ce mardi d’« apartheid » la politique d’Israël à l’égard des Arabes sur son sol et des Palestiniens dans les Territoires occupés.
    Avant même la publication du rapport de l’ONG, le ministère israélien des Affaires étrangères a réagi en le qualifiant de « tract de propagande » sans lien « avec les faits ou la vérité sur le terrain » et rédigé par une organisation mue « de longue date par un agenda anti-israélien ». De son côté, l’Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas a qualifié ce rapport de « témoignage fort et crédible des souffrances des Palestiniens », bien qu’il comporte quelques critiques à son égard.
    L’utilisation du terme « apartheid » pour désigner les politiques d’Israël à l’égard des arabes israéliens - descendants des Palestiniens étant restés sur leurs terres après la création de l’Etat hébreu - et des Palestiniens de Cisjordanie, Gaza et de Jérusalem-Est, date d’il y a quelques années. C’est la première fois qu’une grande ONG internationale le reprend à son compte.
    Le problème des colonies

    Dans son rapport de 213 pages, l’ONG basée à New York souligne essentiellement les restrictions israéliennes sur les mouvements palestiniens, ainsi que la saisie de terres palestiniennes pour y installer des colonies juives. Elle relève que les colons juifs se sont vus accorder « un statut juridique supérieur par rapport aux Palestiniens vivant sur le même territoire, qu’il s’agisse de leurs droits civils, de l’accès aux terres et de la liberté de mouvement, de permis de construire et de l’obtention d’un droit de résidence pour des parents proches ».
    « Le gouvernement israélien exerce le principal pouvoir sur la zone située entre le fleuve Jourdain et la mer Méditerranée, peuplée de deux groupes de population de taille à peu près égale, et privilégie méthodiquement les Israéliens juifs tout en réprimant les Palestiniens, d’une manière particulièrement sévère dans le territoire occupé », reproche HRW.
    « Partout en Israël et dans les (territoires palestiniens), les autorités israéliennes ont poursuivi leur intention de maintenir la domination sur les Palestiniens en exerçant un contrôle sur la terre et la démographie au profit des Israéliens juifs », indique le rapport.
    La loi à statut constitutionnel de 2018 faisant d’Israël « l’Etat-Nation du peuple juif » est aussi pointée du doigt dans le rapport. Ce texte affirme que le droit à l’autodétermination est propre au peuple juif et que les implantations juives sont d’intérêt national ? « Pour maintenir le contrôle israélien juif, les autorités israéliennes ont adopté des politiques visant à atténuer ce qu’elles ont ouvertement décrit comme la « menace » démographique représentée par les Palestiniens. Parmi ces politiques, figurent la limitation de la population palestinienne et de son pouvoir politique, l’octroi du droit de vote aux seuls Palestiniens vivant à l’intérieur des frontières d’Israël telles qu’elles existaient entre 1948 et juin 1967, et la limitation de la capacité des Palestiniens à se déplacer en Israël », dénonce HRW.





    « Sur la base de ses recherches, Human Rights Watch conclut que le gouvernement israélien maintient une domination délibérée de la population juive israélienne sur les Palestiniens à travers Israël et les Territoires occupés », souligne le rapport. Lorsque cette « domination délibérée », s’ajoute à une « oppression systématique » et des « actes inhumains », « il s’agit du crime d’apartheid », conclut HRW qui dit se fonder sur la définition légale de l’apartheid et non sur une comparaison avec la politique raciale autrefois menée en Afrique du Sud.

    Netanyahou parle d’antisémitisme

    La décision de HRW d’utiliser un terme aussi fort qu’« apartheid », mais aussi de qualifier de « persécution » la politique israélienne envers sa minorité arabe et les Palestiniens, intervient quelques semaines après la décision de la Cour pénale internationale (CPI) d’ouvrir une enquête sur des crimes présumés commis par Israël depuis 2014 dans les Territoires occupés. Décision « antisémite », avait balayé le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou qui depuis cherche des soutiens diplomatiques face à la procédure. La décision de la CPI d’aller ou non de l’avant avec cette enquête, qui comprend un volet sur l’expansion des colonies, est désormais entre les mains du futur procureur Karim Khan qui doit succéder à la mi-juin à Fatou Bensouda.
    HRW a appelé le futur procureur à « s’en tenir aux faits », « mener une enquête indépendante » et « traduire en justice les personnes impliquées dans des crimes sérieux, incluant ceux d’apartheid et de persécution », a affirmé l’auteur du rapport à l’AFP. Omar Shakir se trouve actuellement en Jordanie, après avoir été expulsé d’Israël en novembre 2019.


    Shakir a déclaré à Reuters que Human Rights Watch enverrait son rapport au bureau du procureur comme l’ONG l’avait fait avec son rapport de 2018 sur d’éventuels crimes contre l’humanité commis par l’Autorité palestinienne d’Abbas et le mouvement islamiste Hamas.
    Dernière modification par bledard_for_ever, 27 avril 2021, 18h40.
    « Great minds discuss ideas; average minds, events; small minds, people. » Eleanor ROOSEVELT

  • #2
    On va voir la levée de boucliers des médias mainstream.
    « Great minds discuss ideas; average minds, events; small minds, people. » Eleanor ROOSEVELT

    Commentaire

    Chargement...
    X