Etonnante cette rédaction de Tahar Ben Jelloun dans le 360. ma. D'une part, il est douteux que l'Espagne soit malade du Maroc, mais l'inverse est plus vrai à considérer les 850 000 immigrés marocains en Espagne (sans compter les milliers de clandestins).
Enfin, Tahara Ben Jelloun est un maroquin à plagier un titre qui avait fait florès: Le Maroc malade du Sahara occidental
Le Maroc malade du Sahara occidental (orientxxi.info)
- Il me semble que si le gouvernement espagnol actuel retrouve sa lucidité, il devrait marquer d’une façon spectaculaire sa réconciliation avec le voisin marocain en reconnaissant la légitimité du Sahara marocain.
L’Espagne a été un piètre colonisateur. Au moment de l’indépendance du Maroc, le nord du pays était dans un état misérable. Les Espagnols sont passés par là et n’ont rien laissé de bon. Ils étaient pauvres et souffraient le martyre sous la dictature de Franco. Mais après la mort de celui-ci, laquelle a coïncidé avec la restitution du Sahara au Maroc et à la Mauritanie, on aurait pensé qu’une nouvelle page allait s’ouvrir entre les deux pays dans un esprit d’égalité et de coopération, sans arrière-pensées. Certes les présides de Sebta et Melilla étaient dans l’esprit des dirigeants des deux pays, pensant qu’avec l’arrivée de la démocratie et le développement d’un Etat qui entrait dans l’Europe, la chose trouverait une solution honorable et juste.
Par une lettre datée du 26 février 1976, adressée au secrétaire général des Nations Unies, le gouvernement espagnol écrit: «l’Espagne se déclare détachée de toute responsabilité internationale en ce qui concerne l’administration du Sahara». Elle s’en lave les mains! Pas vraiment.
Les premières années, après le franquisme, étaient consacrées à la reconstruction d’un Etat démocratique. Les socialistes arrivèrent au pouvoir. Felipe Gonzalez déclarait son amour pour le Maroc. Très proche de feu Hassan II, il faisait tout pour que l’Espagne devienne le premier partenaire commercial du Maroc, et le Maroc, le premier partenaire commercial de l’Espagne en Europe. Ce qui est encore le cas aujourd’hui.
(...).
Déjà, en juillet 2002, le monde se réveilla avec un conflit ridicule à propos d’un îlot situé à 200 mètres des côtes marocaines et occupé par une vingtaine de soldats espagnols. L’île de Persil ou l’île Leila faillit déclencher une guerre entre les deux pays. Il avait fallu l’intervention de l’Amérique pour que le calme revienne dans ce «clou de joha» où le drapeau espagnol était planté.
Entre-temps, des hommes politiques de qualité ont entretenu des liens forts et amicaux avec le Maroc, comme Zapatero et Moratinos, entre autres.
Aujourd’hui, nos amis ne sont plus au pouvoir et le gouvernement a admis en son sein un ennemi idéologique du Maroc et de son intégrité territoriale, le parti d’extrême-gauche Podemos.
Non seulement il soutient de toutes ses forces le Polisario, mais pousse le gouvernement à privilégier l’Algérie à cause du gaz.
Tout cela a préparé le lit à un scandale: l’admission sous un faux nom du chef du Polisario, accusé par ailleurs de viols, de meurtres et de bien d’autres méfaits.
Une fois le pot-aux-roses dévoilé, l’Espagne s’est réfugiée dans l’aspect humanitaire, sachant que l’Allemagne avait refusé d’accueillir dans ses hôpitaux un homme poursuivi pour des actes graves.Derrière tout cela, il faut noter deux points :Il me paraît que la diplomatie secrète marocaine aurait négligé le voisin du nord, et n’aurait pas travaillé à sécuriser la relation.
(...).
Mais au-delà de cet aspect plutôt mesquin, l’Espagne est tombée dans un piège lancé par l’Algérie, une façon de créer une brouille épaisse avec le Maroc. Il me semble que si le gouvernement espagnol actuel retrouve sa lucidité, il devrait marquer d’une façon spectaculaire sa réconciliation avec le voisin marocain en reconnaissant la légitimité du Sahara marocain. Qu’il arrête de se laisser berner par le poison algérien, ainsi que les chantages d’une politique intérieure, et qu’il choisisse la cohérence historique, lui qui avait occupé ce territoire et l’a restitué de manière bâclée-.
Par Tahar Ben Jelloun in le 360.ma
Enfin, Tahara Ben Jelloun est un maroquin à plagier un titre qui avait fait florès: Le Maroc malade du Sahara occidental
Le Maroc malade du Sahara occidental (orientxxi.info)
- Il me semble que si le gouvernement espagnol actuel retrouve sa lucidité, il devrait marquer d’une façon spectaculaire sa réconciliation avec le voisin marocain en reconnaissant la légitimité du Sahara marocain.
L’Espagne a été un piètre colonisateur. Au moment de l’indépendance du Maroc, le nord du pays était dans un état misérable. Les Espagnols sont passés par là et n’ont rien laissé de bon. Ils étaient pauvres et souffraient le martyre sous la dictature de Franco. Mais après la mort de celui-ci, laquelle a coïncidé avec la restitution du Sahara au Maroc et à la Mauritanie, on aurait pensé qu’une nouvelle page allait s’ouvrir entre les deux pays dans un esprit d’égalité et de coopération, sans arrière-pensées. Certes les présides de Sebta et Melilla étaient dans l’esprit des dirigeants des deux pays, pensant qu’avec l’arrivée de la démocratie et le développement d’un Etat qui entrait dans l’Europe, la chose trouverait une solution honorable et juste.
Par une lettre datée du 26 février 1976, adressée au secrétaire général des Nations Unies, le gouvernement espagnol écrit: «l’Espagne se déclare détachée de toute responsabilité internationale en ce qui concerne l’administration du Sahara». Elle s’en lave les mains! Pas vraiment.
Les premières années, après le franquisme, étaient consacrées à la reconstruction d’un Etat démocratique. Les socialistes arrivèrent au pouvoir. Felipe Gonzalez déclarait son amour pour le Maroc. Très proche de feu Hassan II, il faisait tout pour que l’Espagne devienne le premier partenaire commercial du Maroc, et le Maroc, le premier partenaire commercial de l’Espagne en Europe. Ce qui est encore le cas aujourd’hui.
(...).
Déjà, en juillet 2002, le monde se réveilla avec un conflit ridicule à propos d’un îlot situé à 200 mètres des côtes marocaines et occupé par une vingtaine de soldats espagnols. L’île de Persil ou l’île Leila faillit déclencher une guerre entre les deux pays. Il avait fallu l’intervention de l’Amérique pour que le calme revienne dans ce «clou de joha» où le drapeau espagnol était planté.
Entre-temps, des hommes politiques de qualité ont entretenu des liens forts et amicaux avec le Maroc, comme Zapatero et Moratinos, entre autres.
Aujourd’hui, nos amis ne sont plus au pouvoir et le gouvernement a admis en son sein un ennemi idéologique du Maroc et de son intégrité territoriale, le parti d’extrême-gauche Podemos.
Non seulement il soutient de toutes ses forces le Polisario, mais pousse le gouvernement à privilégier l’Algérie à cause du gaz.
Tout cela a préparé le lit à un scandale: l’admission sous un faux nom du chef du Polisario, accusé par ailleurs de viols, de meurtres et de bien d’autres méfaits.
Une fois le pot-aux-roses dévoilé, l’Espagne s’est réfugiée dans l’aspect humanitaire, sachant que l’Allemagne avait refusé d’accueillir dans ses hôpitaux un homme poursuivi pour des actes graves.Derrière tout cela, il faut noter deux points :Il me paraît que la diplomatie secrète marocaine aurait négligé le voisin du nord, et n’aurait pas travaillé à sécuriser la relation.
(...).
Mais au-delà de cet aspect plutôt mesquin, l’Espagne est tombée dans un piège lancé par l’Algérie, une façon de créer une brouille épaisse avec le Maroc. Il me semble que si le gouvernement espagnol actuel retrouve sa lucidité, il devrait marquer d’une façon spectaculaire sa réconciliation avec le voisin marocain en reconnaissant la légitimité du Sahara marocain. Qu’il arrête de se laisser berner par le poison algérien, ainsi que les chantages d’une politique intérieure, et qu’il choisisse la cohérence historique, lui qui avait occupé ce territoire et l’a restitué de manière bâclée-.
Par Tahar Ben Jelloun in le 360.ma
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