Annonce

Réduire
Aucune annonce.

L'OMS va installer son académie à Lyon

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • L'OMS va installer son académie à Lyon

    La Tribune 24 Mai 2021,


    Un besoin de formation jugé « immense », afin de préparer « aux enjeux sanitaires globaux les responsables publics, les dirigeants d’entreprises et les forces vives de la société civile mondiale ». Ce lundi, c’est le président français Emmanuel Macron qui a lui-même annoncé l’ouverture, à compter de 2023, de la future Académie mondiale de la santé à Lyon, à l’occasion de l’assemblée annuelle de l’OMS. Un projet dont le budget n’était pourtant pas complètement bouclé, il y a encore quelques semaines.Marie Lyan7 mn

    Ce lundi, le président français a profité de l'ouverture de l'Assemblée générale de l'OMS qui se tenait à Genève pour annoncer l'installation de l'Académie de formation mondiale de l'antenne à Lyon, dans le biodistrict de Gerland. Avec un financement qui semble désormais sécurisé.
    Lancé en juin 2019, soit quelques mois avant la pandémie de Covid-19, le projet de bâtir une future Académie rassemblant les forces de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) à Lyon était déjà engagé. Il avait déjà fait l'objet, à l'époque, d'un accord entre le président de la République Emmanuel Macron et le directeur de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus, qui avaient tous deux signé une déclaration d'intention visant à officialiser la création de ce nouveau centre de formation international, destiné à accueillir près de 400 personnes, dont une soixantaine de permanents, à Lyon.
    Ce projet vient de connaître un coup d'accélérateur, puisqu'Emmanuel Macron a cette fois profité de son intervention à la 73e Assemblée annuelle de l'OMS, qui démarrait ce lundi à Genève, pour passer à la vitesse supérieure et placer la France sous le feu des projecteurs.

    « Deux ans plus tard, je suis très heureux d'annoncer, avec vous, cher docteur Tedros Adhanom Ghebreyesus [directeur général de l'OMS], que l'Académie mondiale de la santé est lancée », a déclaré Emmanuel Macron, lors d'une allocution diffusée en ligne.

    L'objectif de cette nouvelle structure ? « Former aux enjeux sanitaires globaux les responsables publics, les dirigeants d'entreprises et les forces vives de la société civile mondiale », comme le rappelait ce lundi le président français.
    Et plus précisément, répondre aux besoins de formation et de perfectionnement du personnel de l'OMS ainsi que des acteurs concernés, en vue de se rapprocher de l'objectif du « triple milliards », défini par les Nations-Unies d'ici 2023. A savoir : réussir à mieux protéger un milliard de personnes supplémentaires dans les situations d'urgence sanitaire, faire bénéficier également le même nombre de personnes d'une couverture sanitaire universelle, et garantir enfin un meilleur état de santé à un autre milliard de personnes supplémentaires.
    Le tout, en bénéficiant d'une implantation symbolique, puisque cette académie devrait prendre place au cœur du pôle de recherche en biotechnologie de Lyon Gerland, qui abrite déjà de grands groupes pharmaceutiques comme Sanofi, ainsi que le Centre international de recherche contre le cancer, et plus largement en présence d'acteurs ayant oeuvré en faveur de ce dossier de longue date, comme l'Institut Mérieux. Avec, à la clé, un budget désormais confirmé à hauteur de « 120 millions d'euros ».

    Un financement désormais bouclé ?

    Cette nouvelle antenne mondiale destinée à la formation s'appuiera également sur les six autres antennes de l'OMS réparties à l'échelle du globe, et prévoit déjà des synergies avec le tissu universitaire et académique lyonnais. Car l'écosystème local réunit près de 60.000 emplois en biotechnologies et santé, et constitue l'un des premiers hubs de production de vaccins au monde ainsi qu'un pôle de compétitivité mondial en santé, Lyonbiopôle.
    Depuis 2001, Lyon hébergeait par ailleurs déjà un centre technique et scientifique de référence à l'échelle mondiale de l'OMS (25 salariés permanents) dans le domaine de la surveillance et de la réponse aux épidémies -ayant déménagé en mars 2015 à Lyon Gerland-, avec des activités allant jusqu'à cibler près de 1.000 professionnels, à travers différentes formations.
    Si dès l'origine, le modèle de cette nouvelle antenne de formation prévoyait de faire appel à un financement « en partie » assuré par les collectivités locales, restait encore à en préciser justement les contours.

    Fin février dernier, une rencontre entre le directeur général de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, et le ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, avait notamment eu lieu à Genève à ce sujet.
    Quelques jours plus tard, un communiqué de l'OMS confirmait qu'un accord avait finalement été trouvé, annonçant l'appui de la France à hauteur de 90 millions d'euros, soit 30 millions pour le compte de l'Etat, 30 millions par les collectivités locales (Ville de Lyon, Métropole de Lyon, Région Auvergne-Rhône-Alpes) et enfin 30 millions pour le secteur privé.

    Un besoin toujours plus fort, après la pandémie

    De quoi assurer, semble-t-il, un avenir qui semble donc désormais dégagé à ce projet d'envergure mondiale, ainsi qu'un horizon précis : 2023. D'ici là, un premier catalogue de formation en ligne devrait même être offert dès cet été, a dévoilé Emmanuel Macron.
    Car selon l'OMS, le besoin se faisait justement de plus en plus pressant : lors de l'ouverture de son AG, l'agence a estimé qu'il manquera près de 18 millions d'agents de santé d'ici à 2030, en particulier pour accompagner les pays les plus pauvres.

    Emmanuel Macron a quant à lui estimé que la « la pandémie actuelle, avec son cortège de désinformation, nous a permis de constater l'importance de la science et de systèmes de santé robustes ».




















    Dernière modification par gdesmon, 25 mai 2021, 07h22.
    Ce que vous faites de bien et de mal, vous le faites à vous
    Mahomet
Chargement...
X