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Afghanistan: Le retour des talibans provoque l'une des pires catastrophes humanitaires

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  • Afghanistan: Le retour des talibans provoque l'une des pires catastrophes humanitaires

    L’Afghanistan est désormais totalement aux mains des talibans qui se sont emparés du palais présidentiel. Des scènes de chaos, de personnes cherchant à fuir les talibans dans les aéroports du pays, font le tour du monde. En attendant, le président américain Joe Biden est accusé frontalement par ses plus proches alliés.

    Des scènes surréalistes font le tour des télévisions du monde et d’internet, quelques heures après la fuite du président afghan Ashraf Ghani et la prise de contrôle des talibans qui sont entrés dans la capitale, Kaboul, dimanche, prenant le contrôle total du pays en seulement 10 jours.

    A l’heure actuelle, c’est la course contre la montre pour sauver sa vie des talibans dans le pays. Les avions décollaiennt les uns après les autres pour évacuer les ressortissants étrangers et personnels diplomatiques des pays occidentaux avec leur personnel.

    Des milliers d’hommes afghans se sont rendus dans le principal aéroport du pays, à Kaboul, pour tenter de fuir en trouvant une place dans un avion. La détresse de ces Afghans était si forte que plusieurs personnes se sont accrochées aux réacteurs et aux ailes de l’avion pour tenter de fuir un destin tragique sous le gouvernance des talibans.

    Les images de corps humains tombant les uns après les autres du ciel ont fait le tour du monde, provoquant une onde de choc et une colère contre les Etats-Unis, non seulement contre l’administration Biden mais aussi contre le principal concerné dans cette affaire, l’ancien président Bush, considéré comme celui ayant conduit le pays à la dérive.

    Face à la foule sur le tarmac, aucun avion ne pouvait décoller ou atterrir. Les militaires américains ont pris le contrôle de l’aéroport de Kaboul pour organiser les évacuations et ont menacé les talibans de représailles s’ils tentaient de s’ingérer.

    Les internautes mais aussi la communauté internationale, ne cachent pas leur déception, et leur colère du désengagement militaire américain, dont les troupes étaient présentes dans le pays depuis 20 ans. Le désengagement américain et celui des forces occidentales dans le cadre de l’Otan s’est opéré à la faveur d’un accord négocié avec les talibans à Doha, au Qatar. Mais à peine les première troupes américaines quittaient le pays, les talibans reprenaient avec leurs anciennes habitudes.

    Chassés du pouvoir en 2001 par les Américains après les attentats du 11 septembre, aujourd’hui, les talibans, qui n’avaient jamais vraiment respecté les termes de leur accord en continuant de tuer et d’être derrière des attentats à la bombe piégée, reviennent en force. Ils ont conquis le pays en l’espace d’une dizaine de jours seulement sous l’impuissance de la communauté internationale à faire quoi que ce soit.

    Le retour des talibans au pouvoir est « un échec de la communauté internationale qui n’a pas compris qu’on ne règle pas les choses du jour au lendemain », a lancé le ministre britannique de la Défense, Ben Wallace, dans une critique ouverte aux Etats-Unis.

    Le gouvernement de Boris Johnson, a commencé à critiquer sans mâcher ses mots la décision de l’administration américaine de retirer ses troupes et celles de l’Otan d’Afghanistan, d’autant plus qu’une grande partie de ces soldats internationaux déployés sur place sont de nationalité britannique et allemande.

    Pourtant c’est le gouvernement de Boris Johnson même qui affirmait il y a quelques jours être totalement prêt à travailler avec n’importe quel nouveau pouvoir en Afghanistan, même s’il s’agit des talibans.

    La chancelière allemande, dont le pays était également partie prenante dans le cadre des soldats de l’Otan a réagi lundi en étant très critique elle aussi en affirmant que la menace d’Al Qaida n’était plus présente depuis de nombreuses années, et que pourtant, l’engagement occidental en Afghanistan n’aura servi à rien.

    « Il est désormais acquis qu’Al-Qaïda ne peut plus mener d’attaques contre les Etats-Unis depuis l’Afghanistan, comme ils l’ont fait le 11 septembre 2001, mais tout ce qui a suivi n’a pas été aussi fructueux et n’a pas été réalisé comme nous l’avions prévu », a-t-elle concédé en conférence de presse.

    De son côté, le président démocrate Joe Biden, fait face à l’un de ses premiers bad buzz depuis son élection. Celui qui était perçu comme un homme sage et de valeurs, est aujourd’hui accusé d’être la cause du malheur des Afghans qui se retrouvent d’un seul coup, replongés 20 ans arrière.

    Joe Biden avait pourtant campé sur sa position, et cela s’est traduit par les communications de sa diplomatie. Il avait affirmé ne pas regretter sa décision de retirer les troupes américaines avant le 31 août. Il est attendu pour s’exprimer ce soir.



    Hespress
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