Pour ma part, de mon vivant je m'opposerai à tout rapprochement entre les deux pays tant que le Maroc n'aura pas rempli nombreuses exigences algériennes.
Et vous?
- Depuis l’accession au trône de Mohammed VI en 1999, l’espoir d’une réconciliation entre le Maroc et l’Algérie sous Abdelaziz Bouteflika s’est peu à peu estompé, jusqu’à céder la place à la crise diplomatique actuelle
Le roi du Maroc participera-t-il au sommet de la Ligue arabe à Alger les 1er et 2 novembre ?
Le ministre algérien de la Justice, Abderrachid Tabi, a remis mardi 27 septembre à Rabat une lettre d’invitation à Mohammed VI, en tant qu’émissaire du président algérien Abdelmadjid Tebboune.
Sur instruction du souverain alaouite, Abderrachid Tabi a été reçu en personne par le chef de la diplomatie marocaine, Nasser Bourita.
En tout cas, la présence de Mohammed VI au prochain sommet serait cohérente avec la position toujours affichée dans ses discours.
« Nous aspirons à œuvrer avec la présidence algérienne pour que le Maroc et l’Algérie puissent travailler, main dans la main, à l’établissement de relations normales entre deux peuples frères, unis par l’histoire, les attaches humaines et la communauté de destin », déclarait-il encore le 30 juillet à l’occasion du 23e anniversaire de son accession au trône.
« À ce propos, je souligne une fois de plus que les frontières qui séparent le peuple marocain et le peuple algérien frères ne seront jamais des barrières empêchant leur interaction et leur entente », a ajouté le monarque, alors que la crise diplomatique est à son paroxysme entre les deux voisins.
(...).
Les relations continueront de fluctuer entre les deux pays pendant les quatre mandats de l’ancien chef de l’État algérien. En 2004, le Maroc supprimera les visas d’entrée sur son territoire pour les ressortissants algériens. Le voisin de l’Est fera de même.
Mais les frontières resteront fermées et la résolution du conflit du Sahara occidental demeurera suspendue entre les deux pays.
Dans son livre Le Soleil ne se lève plus à l’Est (2018, Plon), l’ancien ambassadeur français à Alger et ancien directeur général de la Sécurité extérieure (DGSE) Bernard Bajolet relate un de ses échanges avec Abdelaziz Bouteflika dans lequel ce dernier critique le fait « que Paris avait toujours soutenu la position marocaine depuis l’époque du président Giscard d’Estaing ».
« La position de la France […] ne relève pas d’un quelconque parti pris. Mais elle peut être influencée par le sentiment que cette affaire est vitale pour le Maroc, alors qu’elle ne l’est pas pour l’Algérie », lui explique alors le diplomate.
La réponse du président algérien : « Oui, c’est vrai. Elle n’est pas vitale pour nous. Mais sachez qu’il n’y aura pas de lune de miel avec le Maroc, pas de Maghreb arabe tant qu’une solution équitable ne sera pas trouvée. »
MEE (extraits)
Et vous?
- Depuis l’accession au trône de Mohammed VI en 1999, l’espoir d’une réconciliation entre le Maroc et l’Algérie sous Abdelaziz Bouteflika s’est peu à peu estompé, jusqu’à céder la place à la crise diplomatique actuelle
Le roi du Maroc participera-t-il au sommet de la Ligue arabe à Alger les 1er et 2 novembre ?
Le ministre algérien de la Justice, Abderrachid Tabi, a remis mardi 27 septembre à Rabat une lettre d’invitation à Mohammed VI, en tant qu’émissaire du président algérien Abdelmadjid Tebboune.
Sur instruction du souverain alaouite, Abderrachid Tabi a été reçu en personne par le chef de la diplomatie marocaine, Nasser Bourita.
En tout cas, la présence de Mohammed VI au prochain sommet serait cohérente avec la position toujours affichée dans ses discours.
« Nous aspirons à œuvrer avec la présidence algérienne pour que le Maroc et l’Algérie puissent travailler, main dans la main, à l’établissement de relations normales entre deux peuples frères, unis par l’histoire, les attaches humaines et la communauté de destin », déclarait-il encore le 30 juillet à l’occasion du 23e anniversaire de son accession au trône.
« À ce propos, je souligne une fois de plus que les frontières qui séparent le peuple marocain et le peuple algérien frères ne seront jamais des barrières empêchant leur interaction et leur entente », a ajouté le monarque, alors que la crise diplomatique est à son paroxysme entre les deux voisins.
(...).
Les relations continueront de fluctuer entre les deux pays pendant les quatre mandats de l’ancien chef de l’État algérien. En 2004, le Maroc supprimera les visas d’entrée sur son territoire pour les ressortissants algériens. Le voisin de l’Est fera de même.
Mais les frontières resteront fermées et la résolution du conflit du Sahara occidental demeurera suspendue entre les deux pays.
Dans son livre Le Soleil ne se lève plus à l’Est (2018, Plon), l’ancien ambassadeur français à Alger et ancien directeur général de la Sécurité extérieure (DGSE) Bernard Bajolet relate un de ses échanges avec Abdelaziz Bouteflika dans lequel ce dernier critique le fait « que Paris avait toujours soutenu la position marocaine depuis l’époque du président Giscard d’Estaing ».
« La position de la France […] ne relève pas d’un quelconque parti pris. Mais elle peut être influencée par le sentiment que cette affaire est vitale pour le Maroc, alors qu’elle ne l’est pas pour l’Algérie », lui explique alors le diplomate.
La réponse du président algérien : « Oui, c’est vrai. Elle n’est pas vitale pour nous. Mais sachez qu’il n’y aura pas de lune de miel avec le Maroc, pas de Maghreb arabe tant qu’une solution équitable ne sera pas trouvée. »
MEE (extraits)
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