Le Festival du film Fi-Sahara, qui se tient jusqu’au dimanche 16 octobre, se veut un « outil pour dénoncer l’injustice subie par le peuple sahraoui et pour exiger une solution rapide et juste et la décolonisation »
On savait déjà Itziar Ituño très engagée politiquement. La comédienne basque espagnole devenue célèbre dans le monde entier grâce à son rôle dans La Casa de Papel, où elle joue l’inspectrice de police Raquel Murillo alias Lisbonne, a déjà affiché sa proximité avec la gauche abertzale (partis, syndicats et organisations réclamant un État basque et indépendant).
Elle a aussi défendu en 2017 les prisonniers de l’ETA (organisation basque indépendantiste) pour qu’ils restent incarcérés près de leurs familles.
En 2018, avec le groupe de rock Ingot, elle a aussi interpellé les autorités péruviennes sur la pollution aux métaux lourds liée à l’exploitation pétrolière qui met en danger la vie de communautés indigènes vivant à proximité de quatre fleuves de l’Amazonie.
Elle vient désormais de prendre position en faveur de l’indépendance du Sahara occidental en choisissant de participer à la 17e édition du Festival du film Fi-Sahara.
Le conflit du Sahara occidental, ex-colonie espagnole considérée comme un « territoire non autonome » par l’ONU, oppose depuis des décennies le Maroc aux indépendantistes sahraouis du Front Polisario, soutenus par Alger.
Rabat, qui contrôle près de 80 % de ce territoire, propose un plan d’autonomie sous sa souveraineté tandis que le Polisario réclame un référendum d’autodétermination, prévu lors de la signature en 1991 d’un cessez-le feu mais jamais concrétisé.
Environ 200 personnalités du monde du cinéma
Le festival Fi-Sahara a débuté mardi 11 octobre et se tiendra jusqu’au dimanche 16, sous le slogan « Mettons fin au colonialisme au Sahara occidental ».
Dans son discours lors de la cérémonie de présentation, Abdullah Arabi, le représentant du Front Polisario en Espagne, a souligné que le festival Fi-Sahara est un « outil pour dénoncer l’injustice subie par le peuple sahraoui et pour exiger une solution rapide et juste et la décolonisation », comme l’exige l’ONU.
Environ 200 personnalités du monde du cinéma d’une vingtaine de pays, dont la Norvège, les États-Unis, la France, le Mexique, la Colombie, l’Italie, l’Argentine, les Pays-Bas et le Burkina Faso, participent à l’événement. Parmi eux : l’acteur Carlos Bardem qui, avec son frère Javier, soutient depuis plus de dix ans la cause
Javier Bardem a notamment coproduit en 2012 un documentaire,Hijos de las nubes. La última colonia(Enfants des nuages. La dernière colonie), réalisé par Álvaro Longoria. « Je suis au courant de la situation du Sahara occidental quasiment depuis ma naissance [1969] parce que ma mère [l’actrice Pilar Bardem] était une militante », avait-il expliqué à l’époque.
Pour Itziar Ituño Martínez comme pour les frères Bardem, cet engagement va à l’encontre de la politique de leur pays, l’Espagne ayant, depuis le 18 mars, choisit de soutenir le Maroc et son plan pour l’autonomie du Sahara occidental sous souveraineté marocaine.
Le changement de position radical de Madrid sur ce dossier a provoqué une crise diplomatique avec Alger.
Middle East Eye
On savait déjà Itziar Ituño très engagée politiquement. La comédienne basque espagnole devenue célèbre dans le monde entier grâce à son rôle dans La Casa de Papel, où elle joue l’inspectrice de police Raquel Murillo alias Lisbonne, a déjà affiché sa proximité avec la gauche abertzale (partis, syndicats et organisations réclamant un État basque et indépendant).
Elle a aussi défendu en 2017 les prisonniers de l’ETA (organisation basque indépendantiste) pour qu’ils restent incarcérés près de leurs familles.
En 2018, avec le groupe de rock Ingot, elle a aussi interpellé les autorités péruviennes sur la pollution aux métaux lourds liée à l’exploitation pétrolière qui met en danger la vie de communautés indigènes vivant à proximité de quatre fleuves de l’Amazonie.
Elle vient désormais de prendre position en faveur de l’indépendance du Sahara occidental en choisissant de participer à la 17e édition du Festival du film Fi-Sahara.
Le conflit du Sahara occidental, ex-colonie espagnole considérée comme un « territoire non autonome » par l’ONU, oppose depuis des décennies le Maroc aux indépendantistes sahraouis du Front Polisario, soutenus par Alger.
Rabat, qui contrôle près de 80 % de ce territoire, propose un plan d’autonomie sous sa souveraineté tandis que le Polisario réclame un référendum d’autodétermination, prévu lors de la signature en 1991 d’un cessez-le feu mais jamais concrétisé.
Environ 200 personnalités du monde du cinéma
Le festival Fi-Sahara a débuté mardi 11 octobre et se tiendra jusqu’au dimanche 16, sous le slogan « Mettons fin au colonialisme au Sahara occidental ».
Dans son discours lors de la cérémonie de présentation, Abdullah Arabi, le représentant du Front Polisario en Espagne, a souligné que le festival Fi-Sahara est un « outil pour dénoncer l’injustice subie par le peuple sahraoui et pour exiger une solution rapide et juste et la décolonisation », comme l’exige l’ONU.
Environ 200 personnalités du monde du cinéma d’une vingtaine de pays, dont la Norvège, les États-Unis, la France, le Mexique, la Colombie, l’Italie, l’Argentine, les Pays-Bas et le Burkina Faso, participent à l’événement. Parmi eux : l’acteur Carlos Bardem qui, avec son frère Javier, soutient depuis plus de dix ans la cause
Javier Bardem a notamment coproduit en 2012 un documentaire,Hijos de las nubes. La última colonia(Enfants des nuages. La dernière colonie), réalisé par Álvaro Longoria. « Je suis au courant de la situation du Sahara occidental quasiment depuis ma naissance [1969] parce que ma mère [l’actrice Pilar Bardem] était une militante », avait-il expliqué à l’époque.
Pour Itziar Ituño Martínez comme pour les frères Bardem, cet engagement va à l’encontre de la politique de leur pays, l’Espagne ayant, depuis le 18 mars, choisit de soutenir le Maroc et son plan pour l’autonomie du Sahara occidental sous souveraineté marocaine.
Le changement de position radical de Madrid sur ce dossier a provoqué une crise diplomatique avec Alger.
Middle East Eye
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