Publié le : 18/10/2022 - 23:42
Le chef du Front Polisario Brahim Ghali arrive pour une visite officielle au président sud-africain Cyril Ramaphosa, le 18 octobre 2022 à Pretoria. © Claire Bargelès / RFI
L'Afrique du Sud a accueilli à bras ouverts le chef du Front Polisario Brahim Ghali mardi 18 octobre. Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a reçu en grandes pompes le leader indépendantiste sahraoui à Pretoria, alors que le Conseil de sécurité de l'ONU consacre plusieurs réunions ce mois-ci à la question du Sahara occidental, que le Maroc considère comme une partie de son territoire. Pretoria a toujours apporté son soutien au mouvement sahraoui, et milite pour l'application du référendum d'auto-détermination prévu dans l'accord de cessez-le-feu de 1991.
Avec notre correspondante à Johannesburg, Claire Bargelès
Le tapis rouge recouvrait les marches de la présidence, le drapeau sahraoui – territoire « non autonome » selon l'ONU – flottait aux côtés de celui de l'Afrique du Sud et 21 coups de canon ont retenti dans Pretoria.
Brahim Ghali est bien en visite d'État, avec tout le protocole que cela implique, et il est reçu d'égal à égal par son hôte.
Car l'Afrique du Sud, d'après Cyril Ramaphosa, c'est le « home away from home », soit la deuxième maison de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), alors que les deux pays partagent selon lui « une forte histoire de lutte ».
Car pour le président Cyril Ramaphosa, les combats de l'ANC et du Front Polisario sont indissociables : « Votre visite, Monsieur le président, est une réunion de camarades qui partagent la même vision, et qui espèrent, ensemble, se battre pour atteindre la liberté, l'auto-détermination et l'intégrité territoriale. »
Le chef du Front Polisario n'hésite d'ailleurs pas, au cours de son discours, à saluer les grandes figures de l'ANC qui se sont battues contre l'apartheid, et à rappeler les liens forts entre les deux formations.
« Nous pensons que d'autres luttes se font entendre avec beaucoup plus de décibels », a par ailleurs regretté le chef de l'État sud-africain, alors que Pretoria est régulièrement critiqué pour son silence concernant la guerre en Ukraine, avant d'ajouter que « nous ne nous excuserons pas pour notre relation de soutien vis-à-vis du peuple sahraoui. »
RFI
Commentaire