Bir Lehlou, République Sahraouie).-
Le 30 octobre 2023, le Conseil de sécurité a adopté la résolution 2703 (2023) par laquelle il a décidé de proroger le mandat de la Mission des Nations Unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental (MINURSO) jusqu'au 31 octobre 2023. 2024.
Dans sa résolution, le Conseil de sécurité rappelle et réaffirme toutes ses résolutions précédentes sur le Sahara occidental et réaffirme son engagement à aider les deux parties, le Front POLISARIO et le Maroc, à parvenir à une solution juste et durable qui assure l'autodétermination du peuple. du Sahara occidental. Le Conseil de sécurité reconnaît également le rôle important que joue la MINURSO sur le terrain et la nécessité pour elle de mettre pleinement en œuvre son mandat.
En outre, le Conseil de sécurité appelle à une plus grande coopération avec le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme (HCDH), en facilitant les visites dans la région, ce qui constitue un message clair adressé à l'État occupant du Maroc qui a empêché les visites du HCDH dans les territoires occupés. Sahara occidental pour la huitième année consécutive.
Le Conseil de sécurité se félicite également des consultations informelles convoquées par l'Envoyé personnel avec les deux parties, les pays voisins et d'autres pays, y compris les membres permanents du Conseil, qui démontrent l'importance internationale attachée à la question du Sahara occidental.
Cependant, le Conseil de sécurité a raté une autre occasion de prendre des mesures concrètes pour permettre à la MINURSO de mettre pleinement en œuvre son mandat établi par la résolution 690 (1991) du Conseil de sécurité. Le Conseil de sécurité n’a pas non plus réussi à s’attaquer de manière décisive aux restrictions de longue date imposées à la MINURSO par l’État occupant du Maroc, qui portent gravement atteinte au caractère international ainsi qu’à la crédibilité et à l’impartialité de la Mission.
Le Front POLISARIO ne peut manquer d'exprimer une fois de plus son rejet du silence persistant du Conseil de sécurité, notamment de certains membres influents, sur les graves conséquences de la violation et du torpillage du cessez-le-feu de 1991 par l'État occupant du Maroc, qui mettent en danger non seulement les perspectives de relance du processus de paix, mais aussi la paix, la sécurité et la stabilité dans l'ensemble de la région.
Le Front POLISARIO réitère son rejet catégorique de la politique du fait accompli que l'État occupant du Maroc tente d'imposer par la force dans les territoires sahraouis occupés et réaffirme la détermination ferme et inébranlable du peuple sahraoui à poursuivre sa lutte de libération par tous les moyens légitimes. réaliser ses aspirations nationales de liberté et d’indépendance et établir sa souveraineté sur l’ensemble du territoire de la République Arabe Sahraouie Démocratique (RASD).
Le Front POLISARIO réitère également son engagement à parvenir à une solution pacifique, juste et durable à la décolonisation du Sahara occidental, dernière colonie d'Afrique, fondée sur l'exercice libre et démocratique par le peuple sahraoui de ses droits inaliénables, non négociables et imprescriptibles. l'autodétermination et l'indépendance, conformément à la résolution 1514 (XV) de l'Assemblée générale et aux résolutions pertinentes de l'Organisation des Nations Unies et de l'Union africaine et sur la base du mandat pour lequel la Mission des Nations Unies a été créée Nations Unies pour l'organisation d'un référendum au Sahara occidental (MINURSO).
A cet égard, le Front POLISARIO réaffirme que le Plan de règlement des Nations Unies et de l'Organisation de l'unité africaine reste le seul accord mutuellement accepté par les deux parties, le Front POLISARIO et le Maroc, et approuvé à l'unanimité par le Conseil de sécurité dans sa résolution 658 (1990) et résolution 690 (1991), par lesquelles le Conseil a créé, sous son autorité, la MINURSO pour organiser un référendum libre et équitable, sans restrictions militaires ou administratives, afin de permettre au peuple du Sahara occidental d'exercer son droit inaliénable à l'autonomie. détermination et indépendance.
Le cadre juridique international pour une solution pacifique et durable à la décolonisation du Sahara occidental a été clairement défini par les organes compétents des Nations Unies et accepté par les deux parties qui s'y sont formellement engagées devant la communauté internationale. Il ne sert donc à rien d’essayer de justifier une inaction et une complaisance injustifiables en recherchant de nouvelles « formules » en dehors de ce cadre, car les enjeux sont importants, notamment la paix et la sécurité dans toute la région.
Ce qu’il faut de toute urgence à ce moment critique, c’est mettre fin à l’impunité, demander des comptes à la partie qui fait obstacle au processus de paix et adopter des mesures concrètes qui permettront à la MINURSO de mettre pleinement en œuvre son mandat. C’est la seule voie viable qui mène à l’instauration d’une paix juste et durable et au rétablissement de la sécurité et de la stabilité dans notre région.
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