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Le royaume d’Espagne est, avec la Belgique, l’un des rares pays occidentaux à sortir de la ligne unanimiste des Européens vis-à-vis de l’agression israélienne contre les Palestiniens. Une posture qui honore le gouvernement et le peuple espagnol. Il est clair que l’Algérie salue l’attitude dans ce dossier qui relève d’un cas typique de colonisation inhumaine qui impose un système d’apartheid aux Palestiniens. De fait, les deux pays partagent la même vision sur un dossier international majeur. Cette position commune est d’autant plus importante que l’Espagne fait partie du bloc européen qui, jusqu’à ces derniers jours, était soudé autour d’un soutien sans condition portée à Israël. Madrid qui, visiblement, a plus à perdre qu’à gagner, en raison de l’animosité qu’elle va s’attirer, fait montre d’un courage on ne peut plus rare au sein de l’Union européenne.
Les bombardements aveugles, la volonté d’affamer la population de la bande de Ghaza et l’intention manifeste de déporter près de 2 millions d’êtres humains ont été des motifs sérieux et suffisants aux yeux des élites espagnoles pour sortir de leur silence et dénoncer le crime de génocide que commet l’entité sioniste en Palestine. D’un autre côté, il faut être aveugle pour ne pas voir une entreprise d’extermination en bonne et due forme. La réaction de l’Espagne est somme toute naturelle n’était-ce la chape de plomb qu’impose le bloc occidental très soudé derrière Israël. En cela, l’attitude de Madrid l’exclut du tribunal de l’Histoire qui, tôt ou tard, condamnera les États de l’Occident pour avoir laisser faire le premier génocide du XXIe siècle.
Mais la question qui se pose est de savoir quelle est l’origine de ce crime ignoble contre l’humanité qui se déroule en Palestine. Il est clair que la réponse est dans le régime sioniste. Ouvertement colonialiste, comme l’a été le gouvernement afrikaner en Afrique du Sud ou la France et la couronne britannique du XVIIIe siècle jusqu’à la moitié du XXe, le sionisme ne peut déboucher que sur des crimes de masse, à l’image de ce qui a été perpétré en Algérie, en Inde, en Amérique et ailleurs. Toutes les anciennes puissances coloniales savent de quoi il retourne. Et dans l’actuelle séquence de l’Histoire, seule l’Espagne et la Belgique semblent avoir tiré les leçons d’un passé, dont l’humanité continue d’en ressentir les stigmates. Mais de leçon, il y a lieu d’admettre que Madrid n’a pas tout retenu. Et pour cause, en plus de la Palestine, un autre territoire sous occupation étrangère souffre des mêmes maux. Tout un peuple spolié de sa terre, réduit au statut de colonisé, déshumanisé par la puissance occupante. Au Sahara occidental se pratique aussi l’apartheid.
Dans cette question de décolonisation, la dernière d’Afrique, l’Espagne a un rôle tant historique que central. Elle fut une puissance occupante, elle a été combattue par un mouvement de libération. Les Sahraouis n’ont jamais demandé l’annexion au Maroc. La responsabilité de l’Espagne est grande dans son dossier. Elle pourrait plus perdre que gagner en exerçant son mandat de puissance administrante. Mais comme pour la Palestine, en s’alignant au droit international, ses élites et son peuple s’évitent un affront face à l’Histoire. Rien ne dit que le peuple sahraoui ne vivra pas dans un futur proche ou lointain, une entreprise d’extermination comparable à celle des Amérindiens ou, très proche de nous, les Palestiniens. Le colonialisme n’évoluera jamais. Que Sanchez et ses ministres se le tiennent pour dit.
Saïd BOUCETTA
Le royaume d’Espagne est, avec la Belgique, l’un des rares pays occidentaux à sortir de la ligne unanimiste des Européens vis-à-vis de l’agression israélienne contre les Palestiniens. Une posture qui honore le gouvernement et le peuple espagnol. Il est clair que l’Algérie salue l’attitude dans ce dossier qui relève d’un cas typique de colonisation inhumaine qui impose un système d’apartheid aux Palestiniens. De fait, les deux pays partagent la même vision sur un dossier international majeur. Cette position commune est d’autant plus importante que l’Espagne fait partie du bloc européen qui, jusqu’à ces derniers jours, était soudé autour d’un soutien sans condition portée à Israël. Madrid qui, visiblement, a plus à perdre qu’à gagner, en raison de l’animosité qu’elle va s’attirer, fait montre d’un courage on ne peut plus rare au sein de l’Union européenne.
Les bombardements aveugles, la volonté d’affamer la population de la bande de Ghaza et l’intention manifeste de déporter près de 2 millions d’êtres humains ont été des motifs sérieux et suffisants aux yeux des élites espagnoles pour sortir de leur silence et dénoncer le crime de génocide que commet l’entité sioniste en Palestine. D’un autre côté, il faut être aveugle pour ne pas voir une entreprise d’extermination en bonne et due forme. La réaction de l’Espagne est somme toute naturelle n’était-ce la chape de plomb qu’impose le bloc occidental très soudé derrière Israël. En cela, l’attitude de Madrid l’exclut du tribunal de l’Histoire qui, tôt ou tard, condamnera les États de l’Occident pour avoir laisser faire le premier génocide du XXIe siècle.
Mais la question qui se pose est de savoir quelle est l’origine de ce crime ignoble contre l’humanité qui se déroule en Palestine. Il est clair que la réponse est dans le régime sioniste. Ouvertement colonialiste, comme l’a été le gouvernement afrikaner en Afrique du Sud ou la France et la couronne britannique du XVIIIe siècle jusqu’à la moitié du XXe, le sionisme ne peut déboucher que sur des crimes de masse, à l’image de ce qui a été perpétré en Algérie, en Inde, en Amérique et ailleurs. Toutes les anciennes puissances coloniales savent de quoi il retourne. Et dans l’actuelle séquence de l’Histoire, seule l’Espagne et la Belgique semblent avoir tiré les leçons d’un passé, dont l’humanité continue d’en ressentir les stigmates. Mais de leçon, il y a lieu d’admettre que Madrid n’a pas tout retenu. Et pour cause, en plus de la Palestine, un autre territoire sous occupation étrangère souffre des mêmes maux. Tout un peuple spolié de sa terre, réduit au statut de colonisé, déshumanisé par la puissance occupante. Au Sahara occidental se pratique aussi l’apartheid.
Dans cette question de décolonisation, la dernière d’Afrique, l’Espagne a un rôle tant historique que central. Elle fut une puissance occupante, elle a été combattue par un mouvement de libération. Les Sahraouis n’ont jamais demandé l’annexion au Maroc. La responsabilité de l’Espagne est grande dans son dossier. Elle pourrait plus perdre que gagner en exerçant son mandat de puissance administrante. Mais comme pour la Palestine, en s’alignant au droit international, ses élites et son peuple s’évitent un affront face à l’Histoire. Rien ne dit que le peuple sahraoui ne vivra pas dans un futur proche ou lointain, une entreprise d’extermination comparable à celle des Amérindiens ou, très proche de nous, les Palestiniens. Le colonialisme n’évoluera jamais. Que Sanchez et ses ministres se le tiennent pour dit.
Saïd BOUCETTA
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