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Le Maroc confronté à une pénurie critique de médecins

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  • Le Maroc confronté à une pénurie critique de médecins

    L'article du Monde diffère de celui proposé par un forumiste ici même. Bizarre n'est-ce pas?

    - Un tiers des diplômés en médecine part chaque année à l’étranger, alors que le pays est confronté à un déficit de 47 000 praticiens, selon la Cour des comptes.

    Acté pendant l’été 2023, le resserrement du cursus est censé permettre au Maroc de former davantage de praticiens. Avec 30 000 médecins pour environ 40 millions d’habitants, le royaume affiche une densité de personnel soignant inférieure au seuil critique de 2,5 pour 1 000 établi par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). En 2023, la Cour des comptes estimait qu’il manquait 47 000 médecins dans le royaume et que le déficit atteindrait les 53 000 d’ici à 2035.
    (...).
    Le débat autour de ces carences est une vieille antienne. Ni les rapports officiels, qui alertent régulièrement sur la situation, ni les initiatives gouvernementales, comme celle de l’ancien premier ministre Driss Jettou, qui affichait en 2007 l’ambition de former 3 300 médecins par an dès 2020, n’ont produit de résultats probants. En 2021, 2022 et 2023, seuls 2 100 étudiants en moyenne ont obtenu leur diplôme chaque année. Un nombre jugé « très insuffisant » par les professionnels de santé, qui estiment qu’il en faudrait deux à trois plus.

    Une « fuite des cerveaux »

    Une partie du corps médical appelle par ailleurs de ses vœux à élargir les terrains de stage des étudiants, qui sont restreints aux centres hospitaliers. « Pourquoi ne pas les étendre à des établissements privés, qui ont souvent plus de moyens ? Cela permettrait de mieux répartir le nombre des étudiants et d’assurer des stages de plus grande qualité », relève Rachid Choukri, le président du collège marocain de médecine générale.

    Plus largement, les conditions de travail des médecins de santé publique interrogent. Chargée de définir les réformes à mener pour réduire les inégalités dans le pays, la commission spéciale sur le modèle de développement avait souligné dès 2021 le besoin d’une meilleure valorisation des métiers de la santé. L’instance affirmait que leur rémunération « ne favorise pas la motivation au sein de l’hôpital public ». « Un jeune résident contractuel dans un CHU touche environ 800 euros par mois. En fin de carrière, après trente ou trente-cinq ans d’exercice, c’est autour de 2 500 euros. En France ou en Allemagne, il toucherait trois ou quatre fois plus », confie Loubna El Mansori, qui exerce à Tanger.


    Le Monde.fr
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