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Depuis les premières semaines de la guerre à Gaza, les autorités égyptiennes cherchent à étouffer dans l’œuf toute manifestation propalestinienne. Dernier exemple en date, l’arrestation de dizaines de supporteurs, notamment des adolescents, dans un stade d’Alexandrie.
Courrier international
Lecture 1 min. Publié le 18 juin 2024 à 15h24
“Des forces de sécurité égyptiennes à Alexandrie ont arrêté plus de 250 supporteurs du club Al-Ahly” pour avoir brandi un drapeau palestinien et avoir chanté en soutien à Gaza,d’après des informations issues de la Commission égyptienne pour les droits et les libertés (ECRF).
Sur sa page Facebook, cette ONG précise que, parmi les personnes arrêtées, figuraient des adolescents âgés de 13 à 15 ans. Beaucoup d’entre elles auraient été relâchées rapidement, mais des dizaines d’autres seraient toujours détenues.
Les stades, chaudrons de la contestation
Au départ, un supporteur du club du Caire a brandi le vendredi 14 juin un drapeau palestinien au cours d’un match dans le stade de Borg El-Arab, dans la banlieue d’Alexandrie. Son expulsion du stade aurait provoqué une réaction d’autres supporteurs, qui se sont alors mis à scander : “Qu’importe le match, la Palestine est plus importante.”
Ces arrestations “relancent les critiques adressées aux autorités égyptiennes” pour leur gestion des manifestations propalestiniennes, écrit pour sa part le site égyptien indépendant Darb, qui rappelle que les “Égyptiens ont essayé dès les premiers jours de la guerre de manifester”, mais que les autorités les en ont dissuadés “fermement”, avec des arrestations qui se sont depuis succédé à intervalles réguliers.
C’est notamment dans les stades de football que les protestations s’expriment, en mettant à profit l’effet de masse, malgré l’interdiction de chants et de symboles étrangers au football, édictée en mai. “Les chaînes égyptiennes qui retransmettent des rencontres entre équipes locales coupent parfois le son quand le public scande le nom de la Palestine”, ajoute Darb.
Courrier international