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Un responsable israélien décrit la tentative secrète du gouvernement de consolider le contrôle de la Cisjordanie
Nytimes.com
By Natan Odenheimer, Ronen Bergman and Patrick Kingsley
Les juges israéliens ont statué depuis longtemps que le contrôle israélien du territoire constitue une occupation militaire temporaire et est conforme au droit international.
Le récent discours d’un puissant ministre, enregistré sur bande, laisse entendre que le gouvernement essaie de changer cela.
Les journalistes ont visionné un enregistrement d’un récent discours prononcé par Bezalel Smotrich, un ministre israélien d’extrême droite qui dirige les efforts visant à consolider le contrôle israélien sur la Cisjordanie occupée.
Un membre influent de la coalition du Premier ministre Benjamin Netanyahu a déclaré aux colons de Cisjordanie occupée par Israël que le gouvernement était engagé dans un effort furtif visant à changer de manière irréversible la façon dont le territoire est gouverné, afin de consolider le contrôle d'Israël sur celui-ci sans être accusé de l'annexer formellement. .
Dans un enregistrement enregistré du discours, le responsable, Bezalel Smotrich, peut être entendu suggérer lors d’un événement privé au début du mois que l’objectif était d’empêcher la Cisjordanie de devenir partie d’un État palestinien.
« Je vous le dis, c’est méga-dramatique », a déclaré M. Smotrich aux colons. « De tels changements modifient l’ADN d’un système. »
Même si l’opposition de M. Smotrich à la cession du contrôle de la Cisjordanie n’est pas un secret, la position officielle du gouvernement israélien est que le statut de la Cisjordanie reste ouvert aux négociations entre les dirigeants israéliens et palestiniens.
La Cour suprême d’Israël a statué que la domination israélienne sur le territoire équivaut à une occupation militaire temporaire supervisée par des généraux de l’armée, et non à une annexion civile permanente administrée par des fonctionnaires israéliens.
Le discours prononcé par M. Smotrich le 9 juin lors d’un rassemblement en Cisjordanie pourrait rendre cette posture plus difficile à maintenir.
Dans ce document, il expose un programme soigneusement orchestré pour retirer l'autorité sur la Cisjordanie des mains de l'armée israélienne et la remettre aux civils travaillant pour M. Smotrich au ministère de la Défense.
Certaines parties du plan ont déjà été introduites progressivement au cours des 18 derniers mois, et certaines autorités ont déjà été transférées à des civils.
Le ministre israélien des Finances, Bezalel Smotrich, s'adressant aux proches des otages lors d'un rassemblement à Jérusalem ce mois-ci.Crédit...Menahem Kahana/Agence France-Presse
« Nous avons créé un système civil distinct », a déclaré M. Smotrich. Pour détourner l’attention internationale, le gouvernement a permis au ministère de la Défense de rester impliqué dans le processus, a-t-il expliqué, de sorte qu’il semble que l’armée soit toujours au cœur de la gouvernance de la Cisjordanie.
« Ce sera plus facile à avaler dans le contexte international et juridique », a déclaré M. Smotrich. "Pour qu'ils ne disent pas que nous faisons de l'annexion ici."
Les journalistes du New York Times ont écouté un enregistrement du discours d'environ une demi-heure prononcé par l'un des participants, un chercheur de Peace Now, un groupe de campagne anti-occupation. Un porte-parole de M. Smotrich, Eytan Fold, a confirmé qu'il avait prononcé le discours et a déclaré que l'événement n'était pas un secret.
M. Smotrich, un député d’extrême droite, a déclaré que M. Netanyahu était au courant des détails du plan, dont une grande partie était annoncée dans un accord de coalition entre leurs partis permettant au Premier ministre de rester au pouvoir. M. Netanyahu est « à fond avec nous », a déclaré M. Smotrich dans son discours.
Si le gouvernement s’effondre, une future coalition pourrait inverser les changements, mais les décisions gouvernementales en Cisjordanie sont, dans le passé, généralement restées en place au fil des administrations successives.
nytimes.com
Une vue aérienne de la clôture le long de la ligne de 1948 séparant le village palestinien de Hable, à gauche, et israélien de Matan, en Cisjordanie, en décembre.
Israël a pris le contrôle du territoire de la Jordanie en 1967 lors d'une guerre avec trois États arabes. Depuis son occupation, Israël a installé plus de 500 000 civils israéliens, soumis au droit civil israélien, aux côtés des quelque trois millions de Palestiniens du territoire, soumis au droit militaire israélien.
Environ 40 pour cent du territoire est administré par l’Autorité palestinienne, un organisme semi-autonome géré par les Palestiniens et qui dépend de la coopération d’Israël pour une grande partie de son financement.
Pendant des décennies, la Cour suprême d’Israël a décrit la domination israélienne sur le territoire comme une occupation militaire, supervisée par un général de haut rang, conforme aux lois internationales applicables aux territoires occupés.
La coalition au pouvoir actuelle conteste le terme « occupation », mais elle nie également publiquement que la Cisjordanie ait été définitivement annexée et placée sous le contrôle souverain des autorités civiles israéliennes.
"Le statut final de ces territoires sera déterminé par les parties dans le cadre de négociations directes", a déclaré le bureau du Premier ministre dans un communiqué en réponse au discours de M. Smotrich. "Cette politique n'a pas changé", ajoute le communiqué.
Le discours de M. Smotrich suggère le contraire.
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By Natan Odenheimer, Ronen Bergman and Patrick Kingsley
Les juges israéliens ont statué depuis longtemps que le contrôle israélien du territoire constitue une occupation militaire temporaire et est conforme au droit international.
Le récent discours d’un puissant ministre, enregistré sur bande, laisse entendre que le gouvernement essaie de changer cela.
Les journalistes ont visionné un enregistrement d’un récent discours prononcé par Bezalel Smotrich, un ministre israélien d’extrême droite qui dirige les efforts visant à consolider le contrôle israélien sur la Cisjordanie occupée.
Un membre influent de la coalition du Premier ministre Benjamin Netanyahu a déclaré aux colons de Cisjordanie occupée par Israël que le gouvernement était engagé dans un effort furtif visant à changer de manière irréversible la façon dont le territoire est gouverné, afin de consolider le contrôle d'Israël sur celui-ci sans être accusé de l'annexer formellement. .
Dans un enregistrement enregistré du discours, le responsable, Bezalel Smotrich, peut être entendu suggérer lors d’un événement privé au début du mois que l’objectif était d’empêcher la Cisjordanie de devenir partie d’un État palestinien.
« Je vous le dis, c’est méga-dramatique », a déclaré M. Smotrich aux colons. « De tels changements modifient l’ADN d’un système. »
Même si l’opposition de M. Smotrich à la cession du contrôle de la Cisjordanie n’est pas un secret, la position officielle du gouvernement israélien est que le statut de la Cisjordanie reste ouvert aux négociations entre les dirigeants israéliens et palestiniens.
La Cour suprême d’Israël a statué que la domination israélienne sur le territoire équivaut à une occupation militaire temporaire supervisée par des généraux de l’armée, et non à une annexion civile permanente administrée par des fonctionnaires israéliens.
Le discours prononcé par M. Smotrich le 9 juin lors d’un rassemblement en Cisjordanie pourrait rendre cette posture plus difficile à maintenir.
Dans ce document, il expose un programme soigneusement orchestré pour retirer l'autorité sur la Cisjordanie des mains de l'armée israélienne et la remettre aux civils travaillant pour M. Smotrich au ministère de la Défense.
Certaines parties du plan ont déjà été introduites progressivement au cours des 18 derniers mois, et certaines autorités ont déjà été transférées à des civils.
Le ministre israélien des Finances, Bezalel Smotrich, s'adressant aux proches des otages lors d'un rassemblement à Jérusalem ce mois-ci.Crédit...Menahem Kahana/Agence France-Presse
« Nous avons créé un système civil distinct », a déclaré M. Smotrich. Pour détourner l’attention internationale, le gouvernement a permis au ministère de la Défense de rester impliqué dans le processus, a-t-il expliqué, de sorte qu’il semble que l’armée soit toujours au cœur de la gouvernance de la Cisjordanie.
« Ce sera plus facile à avaler dans le contexte international et juridique », a déclaré M. Smotrich. "Pour qu'ils ne disent pas que nous faisons de l'annexion ici."
Les journalistes du New York Times ont écouté un enregistrement du discours d'environ une demi-heure prononcé par l'un des participants, un chercheur de Peace Now, un groupe de campagne anti-occupation. Un porte-parole de M. Smotrich, Eytan Fold, a confirmé qu'il avait prononcé le discours et a déclaré que l'événement n'était pas un secret.
M. Smotrich, un député d’extrême droite, a déclaré que M. Netanyahu était au courant des détails du plan, dont une grande partie était annoncée dans un accord de coalition entre leurs partis permettant au Premier ministre de rester au pouvoir. M. Netanyahu est « à fond avec nous », a déclaré M. Smotrich dans son discours.
Si le gouvernement s’effondre, une future coalition pourrait inverser les changements, mais les décisions gouvernementales en Cisjordanie sont, dans le passé, généralement restées en place au fil des administrations successives.
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Une vue aérienne de la clôture le long de la ligne de 1948 séparant le village palestinien de Hable, à gauche, et israélien de Matan, en Cisjordanie, en décembre.
Israël a pris le contrôle du territoire de la Jordanie en 1967 lors d'une guerre avec trois États arabes. Depuis son occupation, Israël a installé plus de 500 000 civils israéliens, soumis au droit civil israélien, aux côtés des quelque trois millions de Palestiniens du territoire, soumis au droit militaire israélien.
Environ 40 pour cent du territoire est administré par l’Autorité palestinienne, un organisme semi-autonome géré par les Palestiniens et qui dépend de la coopération d’Israël pour une grande partie de son financement.
Pendant des décennies, la Cour suprême d’Israël a décrit la domination israélienne sur le territoire comme une occupation militaire, supervisée par un général de haut rang, conforme aux lois internationales applicables aux territoires occupés.
La coalition au pouvoir actuelle conteste le terme « occupation », mais elle nie également publiquement que la Cisjordanie ait été définitivement annexée et placée sous le contrôle souverain des autorités civiles israéliennes.
"Le statut final de ces territoires sera déterminé par les parties dans le cadre de négociations directes", a déclaré le bureau du Premier ministre dans un communiqué en réponse au discours de M. Smotrich. "Cette politique n'a pas changé", ajoute le communiqué.
Le discours de M. Smotrich suggère le contraire.
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