Burkina Faso : une tuerie revendiquée par un groupe jihadiste à Barsalogho fait des centaines de victimes
Plusieurs centaines de personnes, ont été tuées, samedi 24 août à Barsalogho, dans le centre-nord du Burkina Faso. Un « Collectif Justice pour Barsalogho » (CJB), formé par des proches de victimes, accuse l’armée d’avoir forcé les habitants à sortir de la ville pour creuser une tranchée censée les protéger. L’attaque est revendiquée par le JNIM, acronyme arabe du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), affilié à Al-Qaïda.
Monde
4min
Publié le 29 août 2024
Clémentine Eveno
Le lendemain de l’attaque, les autorités burkinabées ont dépêché quatre ministres et le chef d’état-major des armées à Kaya puis dans la ville où la tuerie a lieu, à Barsalogho.
© AFP
Le massacre a fait plusieurs centaines de victimes, à Barsalogho, dans le centre-nord du Burkina Faso, samedi 24 août. « À ce jour, on n’a pas fini d’inhumer les corps », a raconté à l’AFP, mercredi 28 août, une rescapée, qui dit avoir perdu son époux et le frère de celui-ci, sous couvert de l’anonymat. Parmi les proches des victimes de la tuerie, certains se sont réunis pour former le « Collectif Justice pour Barsalogho » (CJB) et accusent l’armée d’avoir forcé les habitants à sortir de la ville pour creuser une tranchée censée les protéger. Pour eux, les morts sont la « conséquence » d’une méthode « hasardeuse » et d’une « négligence militaire » qui auraient exposé les victimes – majoritairement civiles – à l’attaque revendiquée par le JNIM, acronyme arabe du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), affilié à Al-Qaïda.
Le lendemain de l’attaque, les autorités burkinabées ont dépêché quatre ministres et le chef d’état-major des armées à Kaya – chef-lieu de région où des blessés ont été évacués -, puis dans la ville où la tuerie a lieu. Mais le collectif CJB a reproché, ce mercredi 28 août, au gouvernement de n’avoir « pas encore produit un seul communiqué sur ce drame ».
Des condamnations de l’attaque terroriste à l’international
La tuerie a été relayée dans deux vidéos partagées sur les réseaux sociaux, attribuées au groupe djihadiste JNIM par différentes sources. Des assaillants y tirent sur des amas de corps, enchevêtrés au milieu de ce qui ressemble à une tranchée en train d’être creusée. Si, sur ces images, 91 personnes, toutes en habits civils, peuvent être comptées, le CJB a fait état « d’au moins 400 morts ».
Le chef de la diplomatie de l’Union européenne Josep Borrell a condamné « l’attaque terroriste ». « L’UE exprime sa solidarité envers le Burkina Faso et présente ses condoléances aux familles des victimes » a-t-il déclaré, mercredi 28 août. Il a également déclaré, au nom de l’UE, une « vive inquiétude face à la dégradation de la situation sécuritaire dans le pays et dans la sous-région »
Plusieurs centaines de personnes, ont été tuées, samedi 24 août à Barsalogho, dans le centre-nord du Burkina Faso. Un « Collectif Justice pour Barsalogho » (CJB), formé par des proches de victimes, accuse l’armée d’avoir forcé les habitants à sortir de la ville pour creuser une tranchée censée les protéger. L’attaque est revendiquée par le JNIM, acronyme arabe du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), affilié à Al-Qaïda.
Monde
4min
Publié le 29 août 2024
Clémentine Eveno

© AFP
Le massacre a fait plusieurs centaines de victimes, à Barsalogho, dans le centre-nord du Burkina Faso, samedi 24 août. « À ce jour, on n’a pas fini d’inhumer les corps », a raconté à l’AFP, mercredi 28 août, une rescapée, qui dit avoir perdu son époux et le frère de celui-ci, sous couvert de l’anonymat. Parmi les proches des victimes de la tuerie, certains se sont réunis pour former le « Collectif Justice pour Barsalogho » (CJB) et accusent l’armée d’avoir forcé les habitants à sortir de la ville pour creuser une tranchée censée les protéger. Pour eux, les morts sont la « conséquence » d’une méthode « hasardeuse » et d’une « négligence militaire » qui auraient exposé les victimes – majoritairement civiles – à l’attaque revendiquée par le JNIM, acronyme arabe du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), affilié à Al-Qaïda.
Le lendemain de l’attaque, les autorités burkinabées ont dépêché quatre ministres et le chef d’état-major des armées à Kaya – chef-lieu de région où des blessés ont été évacués -, puis dans la ville où la tuerie a lieu. Mais le collectif CJB a reproché, ce mercredi 28 août, au gouvernement de n’avoir « pas encore produit un seul communiqué sur ce drame ».
Des condamnations de l’attaque terroriste à l’international
La tuerie a été relayée dans deux vidéos partagées sur les réseaux sociaux, attribuées au groupe djihadiste JNIM par différentes sources. Des assaillants y tirent sur des amas de corps, enchevêtrés au milieu de ce qui ressemble à une tranchée en train d’être creusée. Si, sur ces images, 91 personnes, toutes en habits civils, peuvent être comptées, le CJB a fait état « d’au moins 400 morts ».
Le chef de la diplomatie de l’Union européenne Josep Borrell a condamné « l’attaque terroriste ». « L’UE exprime sa solidarité envers le Burkina Faso et présente ses condoléances aux familles des victimes » a-t-il déclaré, mercredi 28 août. Il a également déclaré, au nom de l’UE, une « vive inquiétude face à la dégradation de la situation sécuritaire dans le pays et dans la sous-région »
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