Courrier International
Arrêté par les autorités algériennes le 16 novembre dernier et accusé d’“atteinte à la sûreté de l’Etat”, l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal, toujours en...
Détenu en Algérie depuis la mi-novembre, Boualem Sansal, 80 ans, ne s’alimente plus depuis le 17 février. “Cette grève de la faim se veut un bras de fer avec le régime, ou le dernier recours pour l’écrivain afin de recouvrer sa liberté”, écrit le média d’opposition Le Matin d’Algérie.
Maître François Zimeray, son avocat, qui s’est vu refuser un visa pour se rendre auprès de Boualem Sansal, a fait savoir qu’il tient lui-même l’information de source judiciaire. Des pressions exercées par le pouvoir seraient à l’origine de la décision de l’écrivain. “Le gouvernement algérien a envoyé des émissaires auprès de Boualem Sansal pour le pousser à changer de conseil et l’inciter à prendre ‘un autre avocat français non juif’. ”
Maître Zimeray explique que son client “s’est mis en colère et a décidé de cette grève de la faim”. L’avocat ajoute qu’il est inquiet pour la santé du romancier, “comme pour la possibilité même d’un procès équitable”. Le protocole de soins dont bénéficiait Boualem Sansal, qui souffre d’un cancer, aurait en outre été interrompu.
Le romancier a été arrêté à Alger le 16 novembre dernier. Il est poursuivi en vertu de l’article 87bis du Code pénal algérien, qui sanctionne “tout acte visant la sûreté de l’État, l’intégrité du territoire, la stabilité et le fonctionnement normal des institutions”. Mardi 18 février, un rassemblement organisé par l’Institut du monde arabe et les éditions Gallimard a réuni à Paris de nombreuses personnalités, intellectuels et auteurs francophones et étrangers pour réclamer sa libération.
Boualem Sansal a entamé sa grève de la faim à la veille du sixième anniversaire du déclenchement du Hirak, le mouvement contestataire qui avait débouché, en 2019, sur la chute d’Abdelaziz Bouteflika. Plusieurs personnalités algériennes ont été arrêtées la semaine dernière “pour prévenir toute manifestation”, rapporte Le Matin d’Algérie.
Elle intervient également alors que la visite officielle au Sahara occidental de Rachida Dati, la ministre de la Culture française, du 16 au 18 février, a été interprétée comme une “provocation” par le pouvoir algérien et la plupart des médias algériens francophones. Le Sahara occidental est un territoire revendiqué par le Maroc mais dont l’Algérie soutient l’indépendance
Arrêté par les autorités algériennes le 16 novembre dernier et accusé d’“atteinte à la sûreté de l’Etat”, l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal, toujours en...
Détenu en Algérie depuis la mi-novembre, Boualem Sansal, 80 ans, ne s’alimente plus depuis le 17 février. “Cette grève de la faim se veut un bras de fer avec le régime, ou le dernier recours pour l’écrivain afin de recouvrer sa liberté”, écrit le média d’opposition Le Matin d’Algérie.
Maître François Zimeray, son avocat, qui s’est vu refuser un visa pour se rendre auprès de Boualem Sansal, a fait savoir qu’il tient lui-même l’information de source judiciaire. Des pressions exercées par le pouvoir seraient à l’origine de la décision de l’écrivain. “Le gouvernement algérien a envoyé des émissaires auprès de Boualem Sansal pour le pousser à changer de conseil et l’inciter à prendre ‘un autre avocat français non juif’. ”
Maître Zimeray explique que son client “s’est mis en colère et a décidé de cette grève de la faim”. L’avocat ajoute qu’il est inquiet pour la santé du romancier, “comme pour la possibilité même d’un procès équitable”. Le protocole de soins dont bénéficiait Boualem Sansal, qui souffre d’un cancer, aurait en outre été interrompu.
Le romancier a été arrêté à Alger le 16 novembre dernier. Il est poursuivi en vertu de l’article 87bis du Code pénal algérien, qui sanctionne “tout acte visant la sûreté de l’État, l’intégrité du territoire, la stabilité et le fonctionnement normal des institutions”. Mardi 18 février, un rassemblement organisé par l’Institut du monde arabe et les éditions Gallimard a réuni à Paris de nombreuses personnalités, intellectuels et auteurs francophones et étrangers pour réclamer sa libération.
Boualem Sansal a entamé sa grève de la faim à la veille du sixième anniversaire du déclenchement du Hirak, le mouvement contestataire qui avait débouché, en 2019, sur la chute d’Abdelaziz Bouteflika. Plusieurs personnalités algériennes ont été arrêtées la semaine dernière “pour prévenir toute manifestation”, rapporte Le Matin d’Algérie.
Elle intervient également alors que la visite officielle au Sahara occidental de Rachida Dati, la ministre de la Culture française, du 16 au 18 février, a été interprétée comme une “provocation” par le pouvoir algérien et la plupart des médias algériens francophones. Le Sahara occidental est un territoire revendiqué par le Maroc mais dont l’Algérie soutient l’indépendance