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Un fonctionnaire de Bercy et une employée de l’Office de l’immigration soupçonnés d’espionnage pour l’Algérie

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    Un fonctionnaire de Bercy et une employée de l’Office de l’immigration soupçonnés d’espionnage pour l’Algérie

    Par Ambre Lepoivre

    Publié le 12 mars - Le Figaro
    Sujet : espionnage

    Selon le parquet de Paris, tous deux ont été mis en examen pour avoir fourni des informations sensibles aux services de renseignements algériens sur leurs ressortissants en France.

    Alors que la France et l’Algérie sont plongées dans une profonde crise diplomatique depuis plusieurs mois, une affaire judiciaire vient encore aggraver les crispations.

    Un fonctionnaire de la sous-direction du numérique de l’Administration centrale (SDNAC) du ministère de l’Économie et des Finances et une employée de l’Office français de l’immigration et de l’intégration (Ofii) ont été mis en examen fin décembre à Paris dans le cadre d’une enquête pour espionnage au profit de l’Algérie, a appris Le Figaro auprès du parquet de Paris, confirmant une information du Parisien.

    Des informations sur des «opposants notoires au régime politique en place»
    Le premier mis en cause est un fonctionnaire franco-algérien de 56 ans. Il lui est reproché «d’avoir été en contact régulier avec une personne de nationalité algérienne travaillant au consulat d’Algérie de Créteil, et de lui avoir transmis des informations personnelles et sur les demandes d’asile concernant plusieurs personnes de nationalité algérienne, et notamment des opposants notoires au régime politique en place», a précisé au Figaro le parquet de Paris.

    L’homme a été mis en examen pour «intelligence avec une puissance étrangère, livraison à une puissance étrangère d’information sur intérêt fondamental à la nation, exercice d’activités pour s’informer sur les intérêts fondamentaux de la nation pour une puissance étrangère», et placé sous contrôle judiciaire avec interdiction de contact avec les autres acteurs du dossier.

    «Mon client est la victime d’une campagne de menaces et de manipulation d’une puissance étrangère», affirme son avocat, Me Sipan Ohanians, contacté par Le Figaro. L’individu travaillant au consulat de Créteil n’a quant à lui pas pu être interpellé en raison de son immunité diplomatique liée à ses fonctions.

    «Immédiatement mise à pied»
    Le deuxième suspect est une femme employée à l’Ofii qui entretient une liaison avec le premier mis en cause, selon nos confrères. Grâce à son poste, elle avait accès à des données sur la situation personnelle et administrative de ressortissants algériens demandeurs d’asile ou de titres de séjour en France. Elle aurait transmis des données à son compagnon.

    Contacté par Le Figaro, le directeur de l’Ofii, Didier Leschi, nous indique que «cette personne a reconnu sa faute. Elle a immédiatement été mise à pied il y a plusieurs mois». Une procédure de licenciement pour faute a été enclenchée «puisqu’il y a eu utilisation de données à des fins autres que les missions de l’Ofii», précise le haut fonctionnaire. Elle a été mise en examen pour violation du secret professionnel. Les investigations sur cette ingérence, menées par la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), se poursuivent.

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