Notre sondage Odoxa-La Dépêche montre un effondrement de la cote de confiance de l’exécutif. A contrario, Bruno Retailleau s’impose dans le palmarès des personnalités, et domine largement son rival Laurent Wauquiez dans la course à la présidence des LR.
Notre baromètre politique mensuel de février Odoxa-Mascaret pour Public Sénat et La Dépêche montre combien le couple exécutif traverse une mauvaise passe. En dépit de son activisme sur le dossier ukrainien, Emmanuel Macron affiche 25 % d’opinions favorables (-1 point).
Le chef de l’État, d’évidence, n’en finit plus de payer sa dissolution ratée, se rapproche de son propre record d’impopularité (23 % en novembre) et frôle ceux de François Hollande, dont la cote s’était effondrée à partir de la fin de l’année 2015.
75 % des Français considèrent désormais qu’il est un mauvais président. Un rejet massif qui s’étend à toutes les catégories de la population, mais atteint un pic chez les 50-64 ans (83 % de jugements négatifs), les catégories populaires (85 % de rejet chez les ouvriers) et les habitants des zones rurales (79 %).

Empêtré depuis le 11 février dans l’affaire Bétharram, François Bayrou voit, lui, sa cote de confiance s’effondrer de quatre points à 26 %. « Jamais aucun chef de gouvernement n’avait enregistré un niveau aussi bas deux mois après sa nomination », estime Gaël Sliman, président d’Odoxa. Après avoir surmonté les motions de censure sur les textes budgétaires, le Premier ministre aurait pu voir son horizon se dégager, mais l’affaire Bétharram dans laquelle sa défense se fragilise au gré des révélations sur le scandale et dans une moindre mesure la polémique sur la liaison aérienne Pau-Paris dans le maintien de laquelle il s’est très fortement engagé, ont achevé de le plomber auprès des Français.
Jusqu’à 95 % d’opinions négatives sur les réseaux sociaux
« La critique politique devient personnelle pour le Premier ministre. Sans surprise, les termes les plus associés à François Bayrou sur les réseaux sociaux sont affaire Bétharram (3,7 % du total), submersion migratoire (3,6 %), agressions sexuelles (3,3 %) et violences sexuelles (2,7 %). Le sentiment des conversations à l’égard de François Bayrou au cours des 30 derniers jours est en moyenne négatif à plus de 60 % et atteint même des pics de 95 % d’opinions négatives après les révélations de l’affaire Bétharram », note de leur côté Yves Censi, Laure Pallez et Benjamin Grange de Mascaret.
Si François Bayrou a de quoi pleurer, l’un de ses ministres a le vent en poupe : Bruno Retailleau qui se classe 5e de notre palmarès de l’adhésion et effectue une spectaculaire percée en gagnant 5 points à 32 %.
Retailleau surpasse Wauquiez
« Le ministre de l’Intérieur s’impose comme un référent à droite, notamment parmi les sympathisants des Républicains, où il affiche une nette progression (80 % d’adhésion chez LR, +19 points en un mois). Il réussit également à plaire majoritairement aux sympathisants de Renaissance (55 %), grâce à son poste au sein du gouvernement, et a une certaine crédibilité auprès des sympathisants du RN (43 %). Il bénéficie de son image d’homme de rigueur et de son ancrage conservateur. Son récent discours sur l’identité nationale et son appel à une ligne plus dure au sein de LR, dans le cadre de sa campagne pour la présidence du parti, lui permettent de gagner en crédibilité auprès de ses soutiens naturels », analyse Gaël Sliman à propos d’un ministre qui, depuis sa nomination dans le gouvernement Barnier, s’impose comme un incontournable poids lourd dont les ambitions commencent à s’aiguiser, d’abord pour conquérir la présidence des LR et peut-être avec la présidentielle de 2027 en ligne de mire.
La percée de Retailleau se fait par ailleurs au détriment de son rival Laurent Wauquiez. Non seulement l’ex-président de la Région Auvergne-Rhône-Alpes, qui se croyait leader naturel de la droite pour 2027, n’a jamais décollé dans l’opinion, mais le voilà en nette perte de vitesse : 14 % d’adhésion. Pire, Laurent Wauquiez est par ailleurs beaucoup plus rejeté que Bruno Retailleau : 44 % de rejet, soit 11 points de plus que le ministre de l’Intérieur. « Son silence prolongé sur la scène nationale et sa gestion controversée des fonds publics de sa région le handicapent clairement », souligne Gaël Sliman.
Laurent Wauquiez pourra se consoler en constatant que le trio de tête du palmarès est en baisse : Edouard Philippe perd 2 points à 36 % d’adhésion, Jordan Bardella 1 point à 34 % et Marine Le Pen 2 points à 33 %.
ladepeche
Notre baromètre politique mensuel de février Odoxa-Mascaret pour Public Sénat et La Dépêche montre combien le couple exécutif traverse une mauvaise passe. En dépit de son activisme sur le dossier ukrainien, Emmanuel Macron affiche 25 % d’opinions favorables (-1 point).
Le chef de l’État, d’évidence, n’en finit plus de payer sa dissolution ratée, se rapproche de son propre record d’impopularité (23 % en novembre) et frôle ceux de François Hollande, dont la cote s’était effondrée à partir de la fin de l’année 2015.
75 % des Français considèrent désormais qu’il est un mauvais président. Un rejet massif qui s’étend à toutes les catégories de la population, mais atteint un pic chez les 50-64 ans (83 % de jugements négatifs), les catégories populaires (85 % de rejet chez les ouvriers) et les habitants des zones rurales (79 %).

Empêtré depuis le 11 février dans l’affaire Bétharram, François Bayrou voit, lui, sa cote de confiance s’effondrer de quatre points à 26 %. « Jamais aucun chef de gouvernement n’avait enregistré un niveau aussi bas deux mois après sa nomination », estime Gaël Sliman, président d’Odoxa. Après avoir surmonté les motions de censure sur les textes budgétaires, le Premier ministre aurait pu voir son horizon se dégager, mais l’affaire Bétharram dans laquelle sa défense se fragilise au gré des révélations sur le scandale et dans une moindre mesure la polémique sur la liaison aérienne Pau-Paris dans le maintien de laquelle il s’est très fortement engagé, ont achevé de le plomber auprès des Français.
Jusqu’à 95 % d’opinions négatives sur les réseaux sociaux
« La critique politique devient personnelle pour le Premier ministre. Sans surprise, les termes les plus associés à François Bayrou sur les réseaux sociaux sont affaire Bétharram (3,7 % du total), submersion migratoire (3,6 %), agressions sexuelles (3,3 %) et violences sexuelles (2,7 %). Le sentiment des conversations à l’égard de François Bayrou au cours des 30 derniers jours est en moyenne négatif à plus de 60 % et atteint même des pics de 95 % d’opinions négatives après les révélations de l’affaire Bétharram », note de leur côté Yves Censi, Laure Pallez et Benjamin Grange de Mascaret.
Si François Bayrou a de quoi pleurer, l’un de ses ministres a le vent en poupe : Bruno Retailleau qui se classe 5e de notre palmarès de l’adhésion et effectue une spectaculaire percée en gagnant 5 points à 32 %.
Retailleau surpasse Wauquiez
« Le ministre de l’Intérieur s’impose comme un référent à droite, notamment parmi les sympathisants des Républicains, où il affiche une nette progression (80 % d’adhésion chez LR, +19 points en un mois). Il réussit également à plaire majoritairement aux sympathisants de Renaissance (55 %), grâce à son poste au sein du gouvernement, et a une certaine crédibilité auprès des sympathisants du RN (43 %). Il bénéficie de son image d’homme de rigueur et de son ancrage conservateur. Son récent discours sur l’identité nationale et son appel à une ligne plus dure au sein de LR, dans le cadre de sa campagne pour la présidence du parti, lui permettent de gagner en crédibilité auprès de ses soutiens naturels », analyse Gaël Sliman à propos d’un ministre qui, depuis sa nomination dans le gouvernement Barnier, s’impose comme un incontournable poids lourd dont les ambitions commencent à s’aiguiser, d’abord pour conquérir la présidence des LR et peut-être avec la présidentielle de 2027 en ligne de mire.
La percée de Retailleau se fait par ailleurs au détriment de son rival Laurent Wauquiez. Non seulement l’ex-président de la Région Auvergne-Rhône-Alpes, qui se croyait leader naturel de la droite pour 2027, n’a jamais décollé dans l’opinion, mais le voilà en nette perte de vitesse : 14 % d’adhésion. Pire, Laurent Wauquiez est par ailleurs beaucoup plus rejeté que Bruno Retailleau : 44 % de rejet, soit 11 points de plus que le ministre de l’Intérieur. « Son silence prolongé sur la scène nationale et sa gestion controversée des fonds publics de sa région le handicapent clairement », souligne Gaël Sliman.
Laurent Wauquiez pourra se consoler en constatant que le trio de tête du palmarès est en baisse : Edouard Philippe perd 2 points à 36 % d’adhésion, Jordan Bardella 1 point à 34 % et Marine Le Pen 2 points à 33 %.
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