L’écrivain algérien Kamel Daoud, reconnu pour ses romans à succès et ses prises de position incisives, ferait aujourd’hui face à une série de poursuites judiciaires aux ramifications internationales. Selon le média Le Point, deux mandats d’arrêt internationaux auraient été émis contre lui par l’Algérie, le premier en mars dernier, le second au début du mois de mai 2025. Ces mandats, délivrés par un juge du tribunal d’Oran, ville d’origine de Daoud, auraient été confirmés par ses avocats.
Son conseil, Me Jacqueline Laffont, a affirmé que son cabinet entend contester fermement l’émission de ces mandats auprès des juridictions compétentes. L’affaire serait liée à la teneur même du dernier roman de l’auteur, paru en août 2024 chez Gallimard.
Kamel Daoud poursuivi en Algérie et en France après la parution de son roman
Depuis la publication de son roman Houris, Daoud fait l’objet de plusieurs plaintes, en Algérie comme en France. La première, déposée le 18 novembre 2024 à Oran par une certaine Saada Arbane, l’accuse d’atteinte à la vie privée.
Rescapée d’un massacre terroriste survenu dans les années 1990, cette dernière reproche à l’écrivain d’avoir utilisé son histoire personnelle sans autorisation et d’avoir enfreint le secret médical pour nourrir son récit. L’auteur quant à lui réfute ces accusations, arguant que son œuvre est une fiction inspirée de faits historiques et de son vécu de journaliste à l’époque.
Une seconde plainte
Saâda Arbane aurait déposé une plainte supplémentaire contre l’écrivain, cette fois en réaction à des propos tenus dans une interview accordée au Figaro. Daoud y dénonçait ainsi « un déséquilibre judiciaire entre la France et l’Algérie », qualifiant l’affaire de « bras de fer symbolique ».
Ce dernier aurait accusé Alger d’instrumentaliser la justice française et la plaignante à des fins politiques. Marc Feuillée, directeur de la publication du quotidien, est également visé par une action en justice, élargissant ainsi les répercussions judiciaires au-delà du seul écrivain.
Daoud devant le Parquet de Paris le 7 mai
Parallèlement, la justice française s’est saisie de l’affaire. Kamel Daoud est convoqué ce mercredi 7 mai au tribunal de Paris pour une première audience de procédure liée à la plainte de Saada Arbane. Celle-ci réclame 200 000 euros pour atteinte à la vie privée. Le 13 juin, l’écrivain comparaîtra pareillement pour diffamation devant la 17ᵉ chambre correctionnelle, à la suite de son entretien accordé au Figaro le 3 avril 2025.
Ainsi, entre fiction, mémoire et justice, Kamel Daoud se retrouve aujourd’hui à la croisée de plusieurs fronts, dans un bras de fer qui dépasse largement le cadre littéraire.
Algerie-360
Son conseil, Me Jacqueline Laffont, a affirmé que son cabinet entend contester fermement l’émission de ces mandats auprès des juridictions compétentes. L’affaire serait liée à la teneur même du dernier roman de l’auteur, paru en août 2024 chez Gallimard.
Kamel Daoud poursuivi en Algérie et en France après la parution de son roman
Depuis la publication de son roman Houris, Daoud fait l’objet de plusieurs plaintes, en Algérie comme en France. La première, déposée le 18 novembre 2024 à Oran par une certaine Saada Arbane, l’accuse d’atteinte à la vie privée.
Rescapée d’un massacre terroriste survenu dans les années 1990, cette dernière reproche à l’écrivain d’avoir utilisé son histoire personnelle sans autorisation et d’avoir enfreint le secret médical pour nourrir son récit. L’auteur quant à lui réfute ces accusations, arguant que son œuvre est une fiction inspirée de faits historiques et de son vécu de journaliste à l’époque.
Une seconde plainte
Saâda Arbane aurait déposé une plainte supplémentaire contre l’écrivain, cette fois en réaction à des propos tenus dans une interview accordée au Figaro. Daoud y dénonçait ainsi « un déséquilibre judiciaire entre la France et l’Algérie », qualifiant l’affaire de « bras de fer symbolique ».
Ce dernier aurait accusé Alger d’instrumentaliser la justice française et la plaignante à des fins politiques. Marc Feuillée, directeur de la publication du quotidien, est également visé par une action en justice, élargissant ainsi les répercussions judiciaires au-delà du seul écrivain.
Daoud devant le Parquet de Paris le 7 mai
Parallèlement, la justice française s’est saisie de l’affaire. Kamel Daoud est convoqué ce mercredi 7 mai au tribunal de Paris pour une première audience de procédure liée à la plainte de Saada Arbane. Celle-ci réclame 200 000 euros pour atteinte à la vie privée. Le 13 juin, l’écrivain comparaîtra pareillement pour diffamation devant la 17ᵉ chambre correctionnelle, à la suite de son entretien accordé au Figaro le 3 avril 2025.
Ainsi, entre fiction, mémoire et justice, Kamel Daoud se retrouve aujourd’hui à la croisée de plusieurs fronts, dans un bras de fer qui dépasse largement le cadre littéraire.
Algerie-360
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