Qui aurait dit que c’est la France l’ancienne puissance coloniale qui veillerait à célébrer le bicentenaire de l’Emir Abdelkader par l’émission d’un timbre poste ? Celui que les dirigeants algériens ont élevé au rang de héro national au lendemain du coup d’état du 19 juin 1965 pour faire oublier le très populaire Ahmed Benbella, est finalement tombé dans les oubliettes. Une statue sur la place qui porte son nom au centre d’Alger, une autre à Mascara, quelques rues et établissements scolaires portent le nom de l’Emir Abdelkader du temps où on voulait faire de lui un super héro tout en occultant un grand pan de l’histoire de cet illustre combattant qui a été décoré par l’ancienne puissance coloniale des plus hautes distinctions.
Aujourd’hui, la France fidèle à ses principes, elle sait comment honorer la mémoire de ceux qui l’ont servi loyalement. Un timbre poste portant les fameuses deux lettres RF de la république Française frappé à l’effigie de l’Emir vient d’être émis par l’administration de la poste en France.
En Algérie, le bicentenaire de l’Emir a été superbement ignoré et ni l’unique chaîne de télévision gouvernementale ni les journaux de la presse publique ou privée n’ont soufflé mot sur l’évènement.
Quant à Ahmed Bey, Cheikh El-Mokrani et lalla Fatma N’soumeur qui ont combattu le colonialisme français jusqu’à leur dernier souffle, ils ne seront jamais célébrés par l’ancienne puissance coloniale ni par ceux qui représentent son prolongement en Algérie. Ceci pour l’histoire.
...et décore l’artiste Kamel Hammadi de la légion d’honneur
Quant à Ahmed Bey, Cheikh El-Mokrani et lalla Fatma N’soumeur qui ont combattu le colonialisme français jusqu’à leur dernier souffle, ils ne seront jamais célébrés par l’ancienne puissance coloniale ni par ceux qui représentent son prolongement en Algérie. Ceci pour l’histoire.
Quant à ceux qui ont marqué la vie culturelle algérienne par leur talent artistique, que ce soit Mohamed Lakhdar Haména, le seul arabe à avoir remporté la palme d’Or du festival de Cannes (en 1975) en signant un film algérien qui restera dans les annales, ni El-Hadj El-Hachemi Guerouabi ou avant lui El-Hadj M’hamed El-Anka ou tant d’autres artistes et femmes et hommes de cultures n’ont été décorés de l’ordre du mérite national. N’étant pas des binationaux, donc, pas citoyens français, ils ont vécu dans l’indifférence de gouvernants incultes et analphabètes.
Zeggane Larbi dit Kamel Hamadi, auteur, compositeur, chanteur qui a beaucoup donné à la chanson algérienne tant en arabe qu’en berbère et à qui on doit les premiers succès de Cheb Mami, en Algérie, il n’a jamais été reconnu. La France, par contre, même s’il n’a rien apporté à sa propre culture, vient de l’élever au grade du chevalier de la légion d’honneur. Il est récipiendaire de cette distinction au même titre que le célèbre humoriste et comédien Danny Boon, le réalisateur Claude Lellouch et le célèbre publicitaire Jacques Seguela. Ils font tous partie de la promotion du 14 juillet 2008.
A cette occasion, Kamel Hamadi était l’un des invités les plus heureux de la garden party organisée au palais de l’Elysée par le président Sarkozy. Il n’a jamais eu cet honneur dans son pays d’origine, l’Algérie. Et pour cause, dans le pays des généraux aux gros ventres et têtes vides, ni Kamel Hamadi ni les autres artistes ne sont invités aux cérémonies de célébration des fêtes nationales. Ces fêtes sont réservées aux goinfres amateurs de méchoui ni ne connaissent rien à la culture. Ainsi va l’Algérie.
Sur la décoration de Kamel Hamadi la presse pseudo nationaliste algérienne ne s'est nullement offusquée qu'un artiste algérien soit reconnu en France et décoré en France alors qu'il est ignoré en Algérie. Au fait, l'ordre du mérite national a été attribué au jouer français Zineddine Zidane qui a moillé le maillot tricolore de sa sueur pour le faire triompher dans le concert des nations sportives et décrocher le titre de champion du monde du sport le plus populaire. En contrepartie, Zidane a gifflé Bouteflika en lui offrant son maillot de l'équipe de France pour lui rappeler qu'il est bel et bien franaçais et qu'il entend le demeurer quoiqu'en fassent les récupérateurs de tous poils et les opportunistes de tous bords.
Hichem ABOUD
JUILLET 2008
Aujourd’hui, la France fidèle à ses principes, elle sait comment honorer la mémoire de ceux qui l’ont servi loyalement. Un timbre poste portant les fameuses deux lettres RF de la république Française frappé à l’effigie de l’Emir vient d’être émis par l’administration de la poste en France.
En Algérie, le bicentenaire de l’Emir a été superbement ignoré et ni l’unique chaîne de télévision gouvernementale ni les journaux de la presse publique ou privée n’ont soufflé mot sur l’évènement.
Quant à Ahmed Bey, Cheikh El-Mokrani et lalla Fatma N’soumeur qui ont combattu le colonialisme français jusqu’à leur dernier souffle, ils ne seront jamais célébrés par l’ancienne puissance coloniale ni par ceux qui représentent son prolongement en Algérie. Ceci pour l’histoire.
...et décore l’artiste Kamel Hammadi de la légion d’honneur
Quant à Ahmed Bey, Cheikh El-Mokrani et lalla Fatma N’soumeur qui ont combattu le colonialisme français jusqu’à leur dernier souffle, ils ne seront jamais célébrés par l’ancienne puissance coloniale ni par ceux qui représentent son prolongement en Algérie. Ceci pour l’histoire.
Quant à ceux qui ont marqué la vie culturelle algérienne par leur talent artistique, que ce soit Mohamed Lakhdar Haména, le seul arabe à avoir remporté la palme d’Or du festival de Cannes (en 1975) en signant un film algérien qui restera dans les annales, ni El-Hadj El-Hachemi Guerouabi ou avant lui El-Hadj M’hamed El-Anka ou tant d’autres artistes et femmes et hommes de cultures n’ont été décorés de l’ordre du mérite national. N’étant pas des binationaux, donc, pas citoyens français, ils ont vécu dans l’indifférence de gouvernants incultes et analphabètes.
Zeggane Larbi dit Kamel Hamadi, auteur, compositeur, chanteur qui a beaucoup donné à la chanson algérienne tant en arabe qu’en berbère et à qui on doit les premiers succès de Cheb Mami, en Algérie, il n’a jamais été reconnu. La France, par contre, même s’il n’a rien apporté à sa propre culture, vient de l’élever au grade du chevalier de la légion d’honneur. Il est récipiendaire de cette distinction au même titre que le célèbre humoriste et comédien Danny Boon, le réalisateur Claude Lellouch et le célèbre publicitaire Jacques Seguela. Ils font tous partie de la promotion du 14 juillet 2008.
A cette occasion, Kamel Hamadi était l’un des invités les plus heureux de la garden party organisée au palais de l’Elysée par le président Sarkozy. Il n’a jamais eu cet honneur dans son pays d’origine, l’Algérie. Et pour cause, dans le pays des généraux aux gros ventres et têtes vides, ni Kamel Hamadi ni les autres artistes ne sont invités aux cérémonies de célébration des fêtes nationales. Ces fêtes sont réservées aux goinfres amateurs de méchoui ni ne connaissent rien à la culture. Ainsi va l’Algérie.
Sur la décoration de Kamel Hamadi la presse pseudo nationaliste algérienne ne s'est nullement offusquée qu'un artiste algérien soit reconnu en France et décoré en France alors qu'il est ignoré en Algérie. Au fait, l'ordre du mérite national a été attribué au jouer français Zineddine Zidane qui a moillé le maillot tricolore de sa sueur pour le faire triompher dans le concert des nations sportives et décrocher le titre de champion du monde du sport le plus populaire. En contrepartie, Zidane a gifflé Bouteflika en lui offrant son maillot de l'équipe de France pour lui rappeler qu'il est bel et bien franaçais et qu'il entend le demeurer quoiqu'en fassent les récupérateurs de tous poils et les opportunistes de tous bords.
Hichem ABOUD
JUILLET 2008