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Eclaircissements concernant les quatres écoles juridiques.

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  • Eclaircissements concernant les quatres écoles juridiques.

    As-salam 'alikoum.

    Un texte à faire lire inchallah :

    """"""""""
    Nous ne pouvons songer ici à faire un historique, si bref soit-il, des différents courants de pensée qui ont présidé à l'élaboration de la jurisprudence musulmane. Que l'on sache seulement que celle-ci intervient à la fin d'une période historique caractérisée par la compilation de toutes les traditions orales et écrites concernant les paroles et les actes du Prophète et de ses compagnons (II-IIIème siècles de l'Hégire). En raison de l'éloignement des origines, cette compilation ne pouvait être poussée plus avant, et c'est sur la base du matériau assemblé que les fondateurs d'écoles effectuèrent un choix entre des données parfois divergentes. Quand à l'opposition entre partisans de la tradition "formelle" (ahl al-hadîth) et ceux de la tradition "vivante" par le biais de l'opinion personnelle (as'hâb al-ra'y), elle est également très ancienne; mais la distinction que l'on voudrait établir entre ces deux tendances est en grande partie artificielle. Certes, Abû Hanîfa et Mâlik ainsi que les tenants de leurs écoles furent désignés comme as'hâb al-ra'y par al-Shâfi'î, Ibn Qutayba et d'autres savants. Toutefois, et pour des raisons secondaires, ce fut surtout l'école hanafite et son fondateur éponyme qui furent la cible particulière des attaques des ahl al-hadîth, ce qui donna naissance à l'idée erronée -mais qui a survécu jusqu'à nos jours- qu'au sein de la jurisprudence islamique ils seraient les partisans exclusifs du ra'y ; tandis qu'à l'opposé, on aurrait affaire à des literralistes étroits en les personnes d'Ahmad Ibn Hanbal, Dâwûd al-Zâhirî et leurs écoles respectives...


    Une telle vision des choses est certes trop simpliste eu égard à la complexité des rapports qui lient, tout en les opposant, les multiples écoles du fiqh entre elles. On sait que celles-ci s'accordent sur quatre sources juridiques : le Coran ; l'exemple prophétique (Sunna), rapporté sous forme de traditions (hadîth) selon des règles de transmission extrêmement élaborées ; le consensus (ijmâ') des représentants qualifiés de la communauté musulmane ; et enfin, l'ijtihâd, réflexion doctrinale s'appuyant essentiellement sur le raisonnement par analogie (qiyâs). Or, si les écoles s'accordent sur ces principes (usûl), elles divergent assez largement dans leur application. Car, même pour les deux premières sources, les possibilités d'interprétation sont souvent multiples, sans compter que les exigences en matière d'authenticité de transmission varient en fonction des différents groupes. Quant aux deux autres sources --ijmâ' et ijtihâd-- les critères et les modalités de leur application diffèrent suivant les écoles. En conséquence, celles-ci interpréteront de façon variable les mêmes références scripturaires, si bien que ce qui sera retenu par certains pourra fort bien être rejeté par d'autres.
    En raison de sa richesse même, la langue arabe offre en effet de nombreuses possibilités de compréhension qui font qu'un même verset coranique ou une même tradition prophétique peuvent recevoir des interprétations différentes. A titre d'exemple, on cite souvent le verset: Les femmes répudiées doivent observer un délai d'attente de trois menstruations (qurû') [Cor. (2,228)] Ce dernier mot, qar' (pluriel: qurû'), peut tout aussi bien désigner la menstruation proprement dite que le laps de temps qui sépare deux périodes de règles. Les hanafites estimèrent ainsi que le délai d'attente équivaut à trois menstruations, tandis que les malikites, shâfi'ites et hanbalites en conclurent qu'il devrait être de trois intervalles de pureté (ce qui bien entendu allonge le délai d'attente). Il n'y a là aucune contradiction, mais l'application des diverses possibilités offertes par la langue même de la Révélation ; et toute interprétation de ce genre, dès lors qu'elle se conforme aux règles de l'arabe, sera légitime puisqu'elle permet la mise en pratique de l'Ordre divin dans son intégralité.

    Pour ce qui est du hadîth, les avis divergeront d'abord sur la valeur à accorder aux traditions rapportées par les muhaddithîn : à titre d'exemple, si Abû Hanifa accorde davantage de considération aux propos des Tâbi'în (1) que les autres juristes, al Shâfi'î sera le seul à tenir les marâsîl (2) pour authentiques. Autre exemple : dans les cas où des hadîth s'opposent les uns aux autres sans qu'il soit possible de les concilier, on admettra que l'un d'entre eux abroge nécessairement l'autre ou les autres, mais il n'est pas exclu que les juristes soient en désaccord pour déterminer lequel a valeur d'"abrogeant" (nâsikh). Il pourra encore y avoir des différences d'appréciation sur tel acte ou telle parole du Prophète --avaient-ils simple valeur d'exemple ou de conseil, ou bien s'agissait-il d'ordres ou de recommandations appuyées ? Et ainsi de suite, sans compter les possibilités d'interprétations linguistiques que nous évoquions déjà à propos du Coran...

    Quant à la notion d'ijmâ', si elle fut admise par toutes les écoles sans contestation, elle suscita par contre de longues discussions pour déterminer ceux qui avaient le pouvoir d'exprimer ce consensus : certains voulaient le restreindre aux seuls Compagnons, d'autres l'élargir à l'ensemble des savants d'une même génération, voire d'un même lieu, etc.

    Reste l'effort d'interprétation (ijtihâd) souvent nécessaire pour concilier des textes contradictoires ou dégager la signification d'un hadîth demeuré obscur, auquel tous les juristes ont eu recours à des degrés divers. Ce sont les conceptions respectives quant à ses règles et à son application qui les ont divisés, et si les hanafites ont fait du ra'y un usage plus fréquent, voire plus élaboré (mais jamais exclusif) que d'autres, rien ne permet de les considérer comme des novateurs en la matière. Abû Hanifa, qui passe pour le "champion du ra'y ", n'en a cependant ni l'apanage, ni même la paternité. C'est en effet un célèbre hadîth dû à Mu'âdh Ibn Jabal qui fonde la légitimité du procédé.

    Qui plus est, les positions prises par les savants ne sont pas systématiques et l'on verra souvent les membres de tel madhab reprocher à leurs contradicteurs de négliger les règles que ces derniers avaient eux mêmes élaborées (qu'il s'agisse de règles destinées à établir l'authenticité d'un texte ou de celles visant à en dégager le sens) ! On voit en définitive que si les bases du droit musulman sont admises de tous sans la moindre réserve, les différences naîtront du mélange, plus ou moins prononcé selon les écoles, de ces divers "ingrédients" : certains mettront davantage l'accent sur le qiyâs tout en tenant le ra'y en suspicion d'autres ne feront appel à l'ijtihâd qu'en dernier recours après s'être soigneusement assurés qu'il n'existait aucun texte leur permettant d'éviter cet écueil ("c'est comme une charogne, disait un juriste hanbalite, on ne se résout à en manger que lorsqu'il n'y a rien d'autre à se mettre sous la dent.") ; d'autres encore auront largement recours au droit coutumier ('urf), etc.

    C'est la complexité même des positions adoptées par les juristes vis-à-vis des références scripturaires qui peuvent occasionner bien des méprises pour le chercheur superficiel. Ainsi, on pourrait penser par exemple que les hanafites, tenus pour les maîtres du ra'y préféreraient avoir recours à leurs propres efforts d'interprétation plutôt qu'à des hadîths faibles, souvent tenus en suspicion par l'ensemble des juristes : or, c'est souvent le contraire qui se produit. Abû Hanîfa lui-même affirme préférer le hadîth, fût-il faible, à l'effort d'interprétation personnel, arguant du fait que, quelles que soient ses faiblesses, il y a tout de même une possibilité pour qu'il s'agisse bien d'une sentence prophétique tant que la preuve définitive de sa fausseté n'est pas apportée. Il affirmait du reste avec force: "Par Dieu ! il ment, celui qui prétend que nous préférons le raisonnement (qiyâs) aux propos de l'Envoyé de Dieu (hadîth) ! Et d'ailleurs, en présence d'un tel texte, quel besoin y aurait-il de recourir à la réflexion ? " De telles paroles nous donnent une idée de la véritable attitude de l'imam par rapport à la tradition scripturaire.
    On pourrait croire qu'à fortiori, cette position sera systématiquement celle des hanbalites, connus pour privilégier la littéralité des textes et répugner à les interpréter quand cela n'est pas absolument nécessaire. Or précisément, il n'en est rien : dans leur souci -légitime- de ne conserver que des textes absolument fiables, les juristes de cette école adopteront parfois des positions outrancières vis-à-vis des hadîths faibles, auxquels ils préféreront souvent leur propre ijtihâd. Dans un même ordre d'idée, les réformes contemporaines à caractère moderniste, qui ont pour origine des mouvements issus du hanbalisme, reposent toutes, ou peu s'en faut, sur un ijtihâd, alors que les hanbalites devraient en théorie se montrer les plus hostiles à sa réouverture (3).

    Il n'est pas jusqu'à certains représentants du tasawwuf le plus ésotérique qui n'aient adopté devant les textes une attitude de déférence extrême ; c'est ainsi que Muhyî al Dîn Ibn 'Arabî, certainement le plus controversé d'entre eux, s'est employé de manière systématique à interpréter les termes du Coran ou du hadîth en se basant sur leur sens le plus littéral, le plus extérieur, pour en tirer des conclusions si extraordinaires que les littéralistes les plus étroits les rejetteront --paradoxe suprême ! --au nom de la raison raisonnante.

    Même une attitude commune peut parfois procéder d'intentions très différentes. C'est ainsi qu'entre Ahmad ibn Hanbal et ses modernes "continuateurs" il y a, nous semble-t-il, plus qu'une nuance. Le littéralisme de celui-ci ne relève pas d'un attachement intransigeant à la forme, mais bien, selon nous, de la conviction que --traduttore, traditore-- toute interprétation constitue une sorte de trahison : en effet, nul ne saurait mieux exprimer la vérité que celui auquel elle a été révélée, si bien que le respect de la forme n'est autre que le respect de l'esprit (rûh) qui l'anime. On ne saurait en dire autant des contemporains qui se réclament de ce Maître, et chez qui on trouve à la fois un rigorisme étroit et une audace vis-à-vis des textes qui laisse souvent pantois, surtout lorsque ceux-ci ont trait aux articles de foi de la doctrine islamique ('aqîda). On voit ainsi surgir les paradoxes les plus déconcertants: d'une part, des "rationalistes" renoncent à leur raison devant des articles de foi qu'ils s'interdisent d'interpréter, tandis que certains "littéralistes" n'hésitent pas à ignorer des textes incontestables, voire à en nier l'authenticité, pour ce qu'ils leur semblent contredire le fruit de leur raison.

    Si nous évoquons les difficultés qu'il y a à vouloir analyser avec trop de rigueur les différentes tendances de la jurisprudence musulmane, ce n'est pas pour embrouiller davantage un écheveau déjà compliqué, mais pour inviter le
    lecteur à éviter les simplifications excessives. Les hanafites ne sont pas des rationalistes laxistes, pas plus que les hanbalites ne sont des rigoristes sans âme ! Toutes les écoles ne représentent que les possibilités de l'entendement humain face à une Révélation qui le dépasse ; et c'est leur diversité même qui a permis d'intégrer des points de vue qui, sans elle, auraient à jamais disparu. Rejeter telle signification possible d'un verset coranique, n'est-ce pas restreindre les possibilités de la langue arabe, choisie pour être l'instrument de la Parole divine ?
    Abandonner tel hadîth dont la transmission ne garantit pas l'absolue fiabilité, n'est-ce pas mettre de côté une pratique remontant effectivement au Prophète, ou un ordre qu'il a réellement donné ? Les différences de point de vue sont donc le plus souvent légitimes --jusque dans une certaine mesure tout au moins. Le fil qui sépare l'orthodoxie de la mécréance est bien ténu ; c'est pourquoi la prudence s'impose, et nul ne le savait mieux que les 'ulamâ' classiques, qui hésitaient longuement avant de jeter l'anathème sur l'un des leurs, fût-il d'un rite qui n'avait pas leur agrément.

    On a fait remarquer que sur de nombreux plans, l'Islam présente un ensemble de quatre principes ou éléments se rapportant généralement à un cinquième terme constituant leur centre ou leur fondement : les quatre califes bien guidés représentant le Prophète, les quatre "piliers" de la religion (prière, jeûne, Pèlerinage, zakât) découlant de la profession de foi, les quatre femmes qu'un musulman peut épouser... et également, les quatre écoles orthodoxes de l'Islam sunnite qui différencient une Loi (Sharî'a) unique. Chacun des rites met donc en relief un aspect de cette Loi correspondant aux différents tempéraments et tendances qui se sont manifestés au cours des siècles parmi les peuples de l'Islam. Aussi ne saurait-on proclamer, comme d'aucuns le voudraient aujourd'hui, la "mort des écoles" et leur réunification sous la houlette d'un madhab unitaire qui n'a jamais existé que dans l'imagination de ses partisans. L'unité n'est pas l'uniformité et ce n'est certes pas en mettant tout le monde au pas d'un "nouvel ordre" islamiste que l'on obtiendra l'unisson. Des divergences ont été légitimées du vivant même de l'Envoyé de Dieu ; a fortiori se justifient-elles après la disparition de celui qui fut et demeure, dans l'esprit des musulmans, la seule référence incontestable. Car, ainsi que l'affirmait l'imâm Mâlik devant la tombe du Prophète: "Le seul à ne s'être jamais trompé repose désormais dans ce maqâm."


    (1). Il s'agit de la génération qui succéda à celle des Compagnons du Prophète.
    (2). Le hadîth mursal (plur. marâsîl) est une tradition dont la chaîne de transmission ne nomme pas le Compagnon qui l'a transmise.
    (3). Les "portes de l'ijtihâd" ont été déclarées "fermées" vers le début du IVème siècle hégirien (environ 900 de l'ère chrétienne), lorsque les savants de toutes les écoles arrivèrent à la conclusion que toutes les questions juridiques essentielles avaient été étudiées à fond et avaient reçu une solution acceptable. De l'avis général, personne ne pouvait plus avancer un raisonnement indépendant sur le droit, et toute activité en ce domaine devait se borner à expliquer, appliquer et interpréter des règles désormais établies.

    """"""""""

    Par N.Penot-Madeed, dans son introduction à la traduction du livre "L'Explication judicieuse" d'al-Shurunbulâlî (Publié sous l'égide de l'association du conseil islamique de France aux Dom-Tom), Les éditions du Faucon et Alif éditions.


    As-salam 'alikoum.

  • #2
    As-salam 'alikoum.

    Un autre texte pour les plus jeunes :
    Dis khali Abdurrachid, pourquoi y'a des Hanafites, des Malékites, etc. ?


    """"""""""
    En Islam, il y a actuellement 4 grandes écoles de jurisprudence (fiqh).
    L'Islam est basé sur deux choses : le Coran, qui est La Parole d'Allah, et la Sunna du Prophète (saws) qui est tout ce que le Prophète faisait, disait ou acceptait.

    Tout musulman doit donc suivre ce qui est dit dans le Coran et la Sunna. Chaque fois qu'on a une question et qu'on veut savoir si on peut faire une chose ou non, on doit chercher la réponse dans le Coran et la Sunna.
    Mais ce n'est pas choses facile car la Sunna est composée de milliers de hadiths.

    De plus, depuis que le Prophète (saws) est mort, on ne peut plus lui poser de questions pour savoir si on peut faire une chose ou non. Et comme si cela ne suffisait pas, depuis sa mort, beaucoup de nouvelles choses sont apparues et on doit déterminer si elles sont autorisées ou interdites.

    C'est la que la jurisprudence entre en jeu.
    La jurisprudence permet de savoir quelles sont les choses qui sont autorisées et celles qui ne le sont pas, en se basant sur le Coran et la Sunna et selon des règles bien précises.
    Mais les règles peuvent différer selon les savants. En plus, certaines questions ont différentes réponses et certains mots ont plusieurs significations. Ce qui complique un peu plus les choses.
    C'est comme si je te demande : que veux dire "pierre" ? Tu me répondras que c'est un petit bout de rocher. Mais je te dirai que pour moi, Pierre est un prénom. Tu vois, on a raison tous les deux.

    Les savants musulmans qui devaient dire si telle ou telle chose est autorisée ont eux aussi eu affaire à des questions qui avaient plusieurs réponses, ou à des questions qui n'avaient aucune réponses, etc. Et donc parfois, des savants ont donné des réponses différentes de celles d'autres savants. N'oublie pas que quand un savant répond à une question, c'est après des jours et des jours de recherche et surtout après des années d’études. Il doit trouver des preuves dans le Coran et la Sunna. Donc sa réponse ne sera pas son opinion personnelle mais plutôt une réponse basée sur le Coran et la Sunna.

    De tous les savants de l'Islam, les quatres plus célèbres dans le domaine de la jurisprudence, sont les imams Abou Hanifa, Malik ibn Anas, Ahmad Ibn Hanbal et As-Shafi'i. De leurs superbes travaux, quatre écoles de jurisprudence ont été créés au fil des siècles : les écoles hanafite, malékite, hanbalite et shafi'ite.
    Généralement, en tant que musulman, on doit suivre une école de jurisprudence pour savoir ce qui nous est autorisé ou non. Les suivres toutes en même temps est impossible.

    La différence entre ces quatre écoles, c'est comme si tu voulais aller de France en Arabie Saoudite pour faire le Hajj (pélerinage). Tu peux très bien faire un vol direct France-Arabie Saoudite. Mais tu peux aussi faire France-Roumanie puis Roumanie-Arabie Saoudite. Ou bien tu peux d'abord aller en Italie puis en Egypte, puis en Arabie Saoudite. Dans tous les cas, la destination est la même. Mais le chemin est différent.
    Pour les écoles, la destination est la même : c'est la pratique de l'Islam selon les enseignements du Coran et de la Sunna, pour aller au Paradis. Mais les chemins sont très légèrement différents. Et il n'y a pas de bons et de mauvais chemins. Ils emmènent tous au même endroit.

    Si tu veux comprendre aussi pourquoi les différences sont parfois bonnes, regarde la nature. Pourquoi Allah a-t-Il créé des animaux de toute sortes ? Il aurait pu créer seulement une sorte d'animaux, non ? Pourquoi a-t-Il créé des fleurs de toutes sortes et de toutes les couleurs ? Il aurait pu créé seulement des fleurs blanches, non ? De même pour les hommes et les femmes qui sont de couleurs différentes. Les noirs ne sont pas supérieurs au blancs et les blancs ne sont pas supérieurs aux noirs. Tous sont égaux.
    Même les compagnons du Prophète (saws) avaient des avis différents sur des questions et des fois, aucun d'eux n'avait tort.

    Et n'oublie pas d'apprendre beaucoup car Allah ne t'a pas donné ton intelligence pour que tu la laisses dormir ou pour jouer à Residence Evil.

    Donc mon conseil, qui est le conseil de la grande majorité des savants de l'Islam, est que tu dois choisir une école particulière et la suivre autant que tu peux.

    Qu'Allah nous guide.

    Il n'y a de Puissance ni de Force qu'en Allah.
    Wassalamou Alaikoum,
    Abdurrachid.
    """""""""""



    As-salam 'alikoum.

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    • #3
      Allah nous a donc envoyé, pour nous guider, un texte plein d'ambiguités. De plus, on n'y trouve pas TOUT, puisqu'il faut souvent avoir recours à la sunna qui compléte la parole d'Allah. La logique aurait voulu que Mohammed écrive d'abord ses hadith. Puis, voyant que la sagesse de Mohammed étant incompléte, Allah lui révélerait un livre complet pour l'améliorer et la corriger.
      Les différences d'interprétation de tout texte peuvent venir de:
      - Le texte est trop ancien, et la mentalité des gens a évolué ou a changé. La compréhension naturelle du texte n'est pas automatique car la langue actuelle n'est pas celle écrite du texte en question. Une langue n'est pas seulement son lexique et sa grammaire, c'est aussi l'unanimité sur la compréhension des concepts qu'elle véhicule.

      - Le texte est une traduction à partir d'une ou plusieurs autres langues.
      Dans ce cas, il est impossible de traduire la mentalité et le mode de compréhension des auteurs et lecteurs de la langue d'origine. Dans la langue d,origine, peut être que " deux lunes" veut dire quelque chose de bien précis. Une fois traduit dans une autre langue, "deux lunes" peut vouloir dire 5 choses différents ou assez différentes pour conduire à un débat.

      Conceranant le Coran, il y a les 2 probléme à la fois. Le texte était déaja trop ancien au III siécle de l'Hégire (que dire aujourd'hui?) et le coran renferme quantités de traductions.
      Quatre écoles juridiques, c'est le minimum pour servir tout le monde.

      Une chose me revient à l'esprit: quand dans le Coran nous lisons par exemple : Qala Moussa ou qala Ibrahim .....etc.
      est ce que les dires de Moussa sont traduits en arabe ou est-ce que Moussa parlait en arabe? Si l'on est dans le premier cas, Il y a des pans entiers trés importants du Coran qui sont des traductions des paroles de personnes ou de personnages qui parlaient dans une autre langue.

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      • #4
        Envoyé par Ariless
        Une chose me revient à l'esprit: quand dans le Coran nous lisons par exemple : Qala Moussa ou qala Ibrahim .....etc.
        est ce que les dires de Moussa sont traduits en arabe ou est-ce que Moussa parlait en arabe? Si l'on est dans le premier cas, Il y a des pans entiers trés importants du Coran qui sont des traductions des paroles de personnes ou de personnages qui parlaient dans une autre langue.
        Le coran donne un peu de liberté aux musulmans de vivre leur islam , d’où les quelques différences dans la forme et non dans le fond qu’on observe chez les quatre écoles principales.
        Les sociétés musulmanes sont divers et non homogène, pourquoi donc veux tu que moi le kabyle musulman je vivrai mon islam de la même façon que le musulman d’Arabie ou d’Asie ?
        Tu dis par ignorance qu’on trouve souvent dans le coran des "il a dit = qala", en oubliant que le coran est aussi un recueil d’histoire de prophète, qui ont précédé Mohamed. Quel est selon toi le moyen le plus efficace pour ne pas travestir l’histoire que de rapporter les faits et les dires des personnages tel qu’ils sont ?
        Quand tu lis dans le coran, j'en doute d’ailleurs sinon tu ne dirais pas ces inepties, "il a dit tel ou tel prophète" sache que ce n’est pas du législatif mais c’est de l’histoire. donc pas la peine d’insinuer que la traduction a apporté de la confusion au coran et qui le rend non compréhensible.
        Un kabyle

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        • #5
          Ay Awal n Tidet,
          je reformule ma question clairement:
          Abraham, Moise, Jésu...parlaient-ils en arabe, en araméen, en hébreux, en yiddish, en latin ou en perse?
          S'il ne s'exprimaient pas en arabe, alors tous leurs propos dans le coran ont dû etre traduits. Le sont-ils?
          On voit aussi que des chapitres entiers du coran ne sont pas la parole d'Allah, mais la parole d'autres prophétes ou d'autres personnages.
          Quand le coran dit: qala Moussa ou qala flen, la suite n'est plus la parole d'Allah mais celle de Moussa ou de flen. Et il ne s'agit pas non plus de révélation puisque Moussa et flen ont dit cela bien avant qu'Allah ne le révéle dans le Coran.

          Faudrait-il faire un peu de ménage dans le coran? Sinon autant y ajouter les hadith de mohammed. Pourquoi la parole de Aissa et celle de Moussa figurent dans le coran mais pas celle de Mohammed? Mohammed a été obligé de penser à un tome oral séparé appelé sunna.

          Autre question: Est-on en droit de se poser les questions précédentes ou non?

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          • #6
            Salut Ariless,

            Il y a deux types de versets, des versets de législation et des versets de narration. Ces derniers se penchent sur la description du paradis, de l'enfer et aussi de conter les histoires des prophètes précédents dont Moise. La reprise des paroles genre "qala Moussa" n'est qu'un style narratif puisque il y aussi "qala faraoun" (pharaon) ou même la reprise des paroles du diable lui-même.

            Si tu dis que ce n'est que la sunna qui parle du prophète tu te trompes royalement ! Par exemple, la bataille de Badr est contée dans al anfal, celle de Ouhoud dans al imrane, le siège dans al ahzab et le réinvestissement de la mecque dans al fateh. Le coran va même jusqu'à certains petits détails tels que sourate abassa où Dieu réprimande légèrement le prophète parce qu'il n'avait pas eu le temps de recevoir un pauvre aveugle demandant des renseignements sur l'islam.

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            • #7
              L'islam (soumission à Allah) est un message ne datant pas de Muhammed.

              On rapporte qu'il y eut 120 000 envoyés, dont 313 prophetes, Tous envoyés par Allah.

              Le premier prophete cité fut Noé et le dernier Muhammed. Pour etre musulman, il faut croire à eux tous.

              Ces hommes ont tous été envoyés par Allah. Ce sont les plus parfaits des hommes.

              Dans le coran, Allah dit :

              "A chaque communauté, Nous avons envoyé un prophete avec ce mot : Adorez Dieu ! fuyez le culte des idoles" S16 v36

              ". Nous avons effectivement envoyé Nos Messagers avec des preuves évidentes, et fait descendre avec eux le Livre et la balance, afin que les gens établissent la justice." s57 v25


              Donc, le Coran etant le dernier Livre révélé par Allah, il est évident que beaucoup de faits se sont produits il ya tres longtemps. Mais cela ne change rien au fait que le Dieu de Moise ou celui de Muhammed soit le meme.

              La révélation d'Allah, a commencé il ya bien longtemps.

              Ainsi, nous adorons le meme Dieu, l'Unique , celuis qu'adoraient Moise, JEsus ou encore Abraham.

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              • #8
                Voilà des paroles sages de Dda Mahduq. Il parait d'après des hadiths qu'Allah a même envoyé des prophètes parmi les Berbères, mais les Berbères de la Djahilia(pas ceux de maintenant elhamdou li Llah, je suis kabyle moi-même) l'avaient brulé cuit et se sont nourris de sa chaire. (Wa Allahou aalem).

                Merci Da Madduq (Allahouma adjaal douqou-ka douq aldjenna)

                Commentaire


                • #9
                  Je crois qu'il y a une cacophonie là. Mes questionnement sont pourtant clairs et je les ai répétés au moins deux fois.
                  voila: quand le coran dit, en arabe: qala moussa, ou qala faraoun, ou qala Aissa, j'ai supposé que les dires de Moussa, Aissa, faraoun, étaient traduits en arabe car j'ai supposé que Aissa, Moussa, faraoun ne parlaient pas l'arabe.

                  Autre chose, le coran rapporte les paroles de Moussa, Aissa, faraoun, malik Kisra etc...pour quoi on n'y trouve pas rapportée les paroles de Mohammed? c'est juste une petite question.

                  je n'ai pas dit que le coran ne parle pas DE mohammed, j'ai dit que Mohammed n'y parle pas comme Aissa, Moussa, kisra, Faraoun....

                  Certains disent que le coran parle de Moussa et de Aissa. Il y a encore mieux en vérité: Moussa et Aissa parlent eux même dans le coran puisque leurs paroles sont rapportées dans le coran.
                  Concernant Mohammed, le coran lui dicte ce qu'il doit dire, mais ne rapporte pas des paroles qu'il a déja dites.
                  En s'adressant à Mohammed, le coran dis: qol....
                  et non: qala
                  A moins que tout le coran soi lui même la parole de Mohammed. Dans ce cas, il faudrait que Mohammed soit un idiot pour écrire : qala mohammed.

                  Commentaire


                  • #10
                    C'est vraiment débile comme question !

                    C'est traduit en arabe et alors ? Si tu racontes en kabyle à ta fille l'histoire de blanche neige, çe ne veut pas dire que les sept nains sont de Tizi.

                    Deuxièmement, pourquoi reporter les paroles du prophète alors qu'il était devant les musulmans ? Où veux-tu en venir ?

                    Commentaire


                    • #11
                      Nous y voila donc. La langue originale du coran n'est pas seulement l'arabe puisqu'Allah a dû traduire les parole de Aissa, Moussa et compagnie. La langue arabe n'est aucunement sacrée et l'argument "arabe langue du coran" ne peut être invoquée pour justifier le fait de l'imposer aux kabyle, par exemple.

                      Revenons à l'autre volet. Si Mohammed était devant les musulmans, alors le coran n'a rien d'universel et ne s'adressait qu'aux musulmans contemporains de Mohammed. C'est plutard que le caractére universel, valable en tout lieu et tout temps, du coran a été bricolé. Le coran d'ailleus s'adresse beaucoup aux musulamn (beaucoup de ya ayyouha alladhina amanou...) et leur parle trés souvent des non croyants, du sort qu'ils subiront et de leur entêtement à ne pas croire. Le coran n'utilise pas beaucoup les concept de "insan" et de "insania". Il ne semble pas s'dresser à l'humanité, mais aux arabes de la péninsule, et peut être même aux qoreichites seulement. Enfin, le coran s'est interessé au sort et à la vie de bon nombre de personnages arabes dont la vie banale n'interesse personne aujourd'hui. Le coran, ce grand texte universel rempli de sagesse et d'amour a réglé pas mal de comptes personnels entre Mohammed et ses ennemis du moment et est venu à la rescousse privilégier tel ou tel personnage ou condamner tel ou tel autre, alors que ce N'étaient que de simples villageois avec leurs qualités et leurs défauts, banals et quelconques, qui N,ont aucune raison de voir leur nom cité dans un grand livre révélé par Dieu lui même. Je ne comprends pas la petitesse du coran quand il parle de Abou Lahab ou d'un autre personnage insignifiant. En lisant le coran, je le trouve banal, quotidien, mesquin et parfois d'une bassesse sans égal. Il n'a de grandiose et d'élevé que lorsqu'il reprends les chapitres où les juifs ont raconté leur histoire qu'ils ont glorifiée, idéalisée, avec un style pompeux d'humains cultivés et maniant bien les concepts philosophique et théologiques.

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                      • #12
                        Ariless, vous ne chercherz pas a comprendre, mais à mepriser. Votre démarche n'est pas celle de quelqu'un attiré par la vérté. (tidett !)

                        Malgré cela, sachez que l'islam est universel malgré vos semblants d'interprétations. Les textes sont clairs :




                        "Ô gens! Le Messager vous a apporté la vérité de la part de votre Seigneur. Ayez la foi, donc, cela vous sera meilleur. Et si vous ne croyez pas (qu'importe!), c'est à Allah qu'appartient tout ce qui est dans les cieux et sur la terre. Et Allah est Omniscient et Sage. " S4 v170



                        ". Ô gens du Livre! Notre Messager (Muhammad) est venu pour vous éclairer après une interruption des messagers afin que vous ne disiez pas: ‹Il ne nous est venu ni annonciateur ni avertisseur›. Voilà, certes, que vous est venu un annonciateur et un avertisseur. Et Allah est Omnipotent. " S5 v19

                        "Et Nous ne t'avons envoyé qu'en miséricorde pour l'univers. " S21 v107

                        "Qu'on exalte la Bénédiction de Celui qui a fait descendre le Livre de Discernement sur Son serviteur, afin qu'il soit un avertisseur à l'univers." S25 v1

                        D'après 'Abû Hurayra (qu'Allah soit satisfait de lui),
                        l'Envoyé d'Allah (pbAsl) a dit: Comparée à celle des prophètes (qui m’ont précédé), ma situation est la suivante: les Prophètes ressemblent à un bâtiment, embelli et paré mais à qui il manquait une brique à l'un des coins. Les gens, venant visiter ce bâtiment tournèrent autour duquel; l'admirèrent et dirent: "Si seulement la brique qui lui manquait était à sa place?". - "Or, C'est moi qui suis cette brique". (je suis le dernier des prophètes à être envoyé par Allah, comme cette brique est la dernière brique à être posée).


                        Vos insultes dissimulés sous une fausse curiosité ne datent pas d'aujourdhui. Vous êtes les hypocrites dont nous parle Allah dans le Coran.

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                        • #13
                          Envoyé par Ariless
                          Ay Awal n Tidet,
                          je reformule ma question clairement:
                          Abraham, Moise, Jésu...parlaient-ils en arabe, en araméen, en hébreux, en yiddish, en latin ou en perse?
                          Wa yariless, a zighen aqeruy-ik yequr am ublat

                          Chaque prophète parlait la langue de son peuple, et Allah nous a narré qlq épisodes de leur vie, c'est pourtant clair comme l'eau de roche.
                          Et tu devrais faire la différence, pour ne pas paraître ridicule, etre les versets concernant le législatif et les versets de la foi (el aqida) et les versets qui racontaient l'histoire des prophètes.
                          Ne nous fatigue pas trop stp avec ce genre de question bêtes
                          Un kabyle

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                          • #14
                            As-salam 'alikoum.

                            Un autre texte sur L’Imâm Abû Hanîfah, Un Géant du Fiqh (Clickez ici) :

                            """""""""""
                            Ses maîtres

                            L’Imâm Abû Hanîfah accomplissait le pèlerinage fréquemment ; on dit qu’il fit 55 pèlerinages. Ces voyages répétitifs vers les lieux saints lui permirent de rencontrer de grands juristes et mémorisateurs du Hadîth (Huffâdh) et de puiser dans leur savoir. Parmi les Successeurs (tabi`îne) qu’il rencontra citons `Âmir Ash-Sha`bî (m. 103 A.H., 721 E.C.), `Ikrimah mawlâ Ibn `Ibbâs (m. 105 A.H., 723 E.C.), Nâfi` mawlâ Ibn `Omar (m. 117 A.H., 735 E.C.), Zayd Ibn `Alî Zayn Al-`Âbidîn (m. 122 A.H., 740 E.C.). Certains historiens comptent 4 mille sheikhs pour Abû Hanîfah, et selon certains récits, il aurait connu certains rares compagnons qui auraient vécu jusqu’à la fin du premier siècle hégirien, ce qui élèverait le rang de l’Imâm à celui de Successeur. Toutefois, si cela est vrai, il n’avait pas alors l’âge de recevoir une quelconque science d’eux, et il est connu qu’il était préoccupé au début par le commerce.

                            """""""""""


                            As-salam 'alikoum.

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                            • #15
                              Le Saint Coran est un texte Original de Dieu (SWT) en Arabe

                              Salam Alaykum a vous tous,

                              Il faut pas s'enerver mais argumenter. Le saint Coran dit de lui meme,
                              "Inahu arabioun". Tout ceci n'est pas vain, il faut d'abord etudier l'histoire des langues pour arriver a une conclusion acceptable par notre cher ami kabyle, comme moa. L'islam n'est pas venu arabisé les Kabyles, mais leurs apporter le message de dieu, dans la langue universelle. Il fait ce qu'il veut.

                              Notre probleme, c'est de croire que cela a une importance quelconque que l'on parle francais, arabe, kabyle ou hebreux. L'essentiel c'est de prier en arabe... Notre dieu unique (SWT). Et que nous retournerons tous vers lui un jour. Peu importe la langue que nous parlons maintenant, mais las bas devant la Court Supreme, la vrai, il n'y aura qu'une langue.

                              Allé Sallé

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