Depuis un article publié par l'hebdomadaire britannique The Economist en 1999, la traduction du Coran en langue amazighe avait été mise sur la touche et, avec elle, son auteur, Houcine Jouhadi, l'infatigable érudit du Souss et de sa tradition religieuse écrite en amazigh.
Les changements récents intervenus au Maroc ont permit à Jouhadi de sortir de sa retraite pour enfin doter le marché des biens culturels d'une traduction du Coran, ou du moins, d'une "traduction des sens du Coran", comme il a préféré intituler son œuvre.
Quoique ce titre est plus prudent qu'un "essai de traduction" de Jacques Berque connu pour être un fin connaisseur des choses dites et non dites de l'Islam "arabe", la traduction de Jouhadi est suffisamment pertinente pour éroder la valeur sacrée de l'arabe, langue de religion, et instaurer une compétition équilibrée entre les langues en présence au Maroc. (AF)
Biographie du traducteur
Houcine Jouhadi, "Traduction des sens du Coran" (tarjamat ma’ani al qur’an al karim illa llugha al amazighiyya) 2003, édité à compte d’auteur, imprimé à An-najah al-Jadida, Casablanca.
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