Le numéro un européen des logiciels réalise la plus grosse acquisition de son histoire pour s’offrir l’américain Concur, valorisé 8,3 milliards de dollars.
Le nuage est bel et bien le nouvel horizon de SAP. Et le géant du logiciel est prêt à casser sa tirelire pour l’atteindre. Le groupe allemand a annoncé en fin de semaine dernière le lancement d’une OPA amicale sur l’américain Concur, qui valorise la société à 8,3 milliards de dollars (6,4 milliards d’euros). Pour SAP, il s’agit de la plus grosse acquisition de son histoire, devant celle de Sybase en 2010 (7,1 milliards de dollars). Elle entre également dans le top 10 des plus grandes transactions dans le monde du logiciel derrière le rachat d’Autonomy par HP (11,7 milliards de dollars) ou de Peoplesoft par Oracle (10 milliards). L’opération, pour laquelle SAP a sécurisé une ligne de crédit de 7 milliards d’euros, devrait être finalisée fin 2014 ou début 2015.
Concur fait partie de ces nouveaux géants du « cloud computing », qui font saliver d’envie les mastodontes du logiciel comme SAP, IBM, Oracle ou Microsoft, prêts à tout pour se faire une place sur ce marché en forte croissance. Créé en 1993, l’éditeur est spécialisé dans les logiciels de gestion de notes de frais et de voyages d’affaires pour les entreprises et le secteur public. Ses solutions sont accessibles uniquement en mode « cloud », via Internet, et facturées sous forme d’abonnement. La société, qui emploie 4.200 salariés, a vu son chiffre d’affaires multiplié par près de deux en trois ans, pour s’élever à environ 700 millions de dollars cette année (exercice clos le 30 septembre). Dans le même temps, son cours de Bourse a plus que doublé, illustrant l’appétit des investisseurs pour le marché du « cloud ».
Le prix peut néanmoins paraître élevé pour une entreprise qui perdait encore 24 millions de dollars en 2013 - mais devrait revenir à l’équilibre cette année. Wall Street, qui bruissait de rumeurs sur ce rachat, tablait sur une offre à 7 milliards. « Le prix se situe dans la norme des transactions sur ce segment de marché, dont le potentiel de croissance est très important », corrige un porte-parole de SAP. La rivalité avec Oracle et Microsoft, aussi en quête de pépites dans le « nuage », et qui auraient regardé le dossier selon Bloomberg, pourrait avoir pesé.
Frénésie de rachats
Avec Concur, SAP poursuit sa transition à marche forcée vers le « cloud » , en terme de revenus mais aussi de culture d’entreprise, alors que l’allemand a bâti sa fortune sur la vente de licences logicielles. Cette évolution se matérialise essentiellement par des acquisitions, à l’instar d’Oracle. Sur les 13 milliards de dollars dépensés en rachats d’entreprises depuis quatre ans, plus de la moitié concerne des spécialistes de l’informatique à la demande, comme Ariba (4,5 milliards), Successfactors (3,5 milliards) et Fieldglass. « Pour grandir rapidement dans le cloud, les groupes comme Oracle, SAP ou IBM sont obligés de multiplier les acquisitions de sociétés, dont le business est déjà mature, avec de très nombreux clients, explique Olivier Rafal, consultant principal chez PAC. C’est l’essence même du modèle du cloud : pour que cela rapporte, il faut être très gros ».
Le géant allemand estime toutefois être bien armé désormais. Selon Bill McDermott, le patron de SAP, « il n’y a plus de grosses acquisitions à prévoir » dans ce domaine. Le géant du logiciel va désormais se focaliser sur l’atteinte de ses objectifs, à savoir 1 milliard d’euros de chiffre d’affaires dans le cloud cette année, et 3 milliards en 2017 (soit 15 % des revenus).
Source : les échos
Le nuage est bel et bien le nouvel horizon de SAP. Et le géant du logiciel est prêt à casser sa tirelire pour l’atteindre. Le groupe allemand a annoncé en fin de semaine dernière le lancement d’une OPA amicale sur l’américain Concur, qui valorise la société à 8,3 milliards de dollars (6,4 milliards d’euros). Pour SAP, il s’agit de la plus grosse acquisition de son histoire, devant celle de Sybase en 2010 (7,1 milliards de dollars). Elle entre également dans le top 10 des plus grandes transactions dans le monde du logiciel derrière le rachat d’Autonomy par HP (11,7 milliards de dollars) ou de Peoplesoft par Oracle (10 milliards). L’opération, pour laquelle SAP a sécurisé une ligne de crédit de 7 milliards d’euros, devrait être finalisée fin 2014 ou début 2015.
Concur fait partie de ces nouveaux géants du « cloud computing », qui font saliver d’envie les mastodontes du logiciel comme SAP, IBM, Oracle ou Microsoft, prêts à tout pour se faire une place sur ce marché en forte croissance. Créé en 1993, l’éditeur est spécialisé dans les logiciels de gestion de notes de frais et de voyages d’affaires pour les entreprises et le secteur public. Ses solutions sont accessibles uniquement en mode « cloud », via Internet, et facturées sous forme d’abonnement. La société, qui emploie 4.200 salariés, a vu son chiffre d’affaires multiplié par près de deux en trois ans, pour s’élever à environ 700 millions de dollars cette année (exercice clos le 30 septembre). Dans le même temps, son cours de Bourse a plus que doublé, illustrant l’appétit des investisseurs pour le marché du « cloud ».
Le prix peut néanmoins paraître élevé pour une entreprise qui perdait encore 24 millions de dollars en 2013 - mais devrait revenir à l’équilibre cette année. Wall Street, qui bruissait de rumeurs sur ce rachat, tablait sur une offre à 7 milliards. « Le prix se situe dans la norme des transactions sur ce segment de marché, dont le potentiel de croissance est très important », corrige un porte-parole de SAP. La rivalité avec Oracle et Microsoft, aussi en quête de pépites dans le « nuage », et qui auraient regardé le dossier selon Bloomberg, pourrait avoir pesé.
Frénésie de rachats
Avec Concur, SAP poursuit sa transition à marche forcée vers le « cloud » , en terme de revenus mais aussi de culture d’entreprise, alors que l’allemand a bâti sa fortune sur la vente de licences logicielles. Cette évolution se matérialise essentiellement par des acquisitions, à l’instar d’Oracle. Sur les 13 milliards de dollars dépensés en rachats d’entreprises depuis quatre ans, plus de la moitié concerne des spécialistes de l’informatique à la demande, comme Ariba (4,5 milliards), Successfactors (3,5 milliards) et Fieldglass. « Pour grandir rapidement dans le cloud, les groupes comme Oracle, SAP ou IBM sont obligés de multiplier les acquisitions de sociétés, dont le business est déjà mature, avec de très nombreux clients, explique Olivier Rafal, consultant principal chez PAC. C’est l’essence même du modèle du cloud : pour que cela rapporte, il faut être très gros ».
Le géant allemand estime toutefois être bien armé désormais. Selon Bill McDermott, le patron de SAP, « il n’y a plus de grosses acquisitions à prévoir » dans ce domaine. Le géant du logiciel va désormais se focaliser sur l’atteinte de ses objectifs, à savoir 1 milliard d’euros de chiffre d’affaires dans le cloud cette année, et 3 milliards en 2017 (soit 15 % des revenus).
Source : les échos
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