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Google lance l'encyclopédie collaborative rémunérée

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  • Google lance l'encyclopédie collaborative rémunérée

    LEMONDE.FR | 25.07.08 | 14h26

    Après six mois d'essai, Google a publiquement lancé, jeudi 24 juillet, son encyclopédie collaborative, baptisée Knol, pour "knowledge" (connaissance en anglais). A mi-chemin entre les blogs et les publications collectives, cette création entend investir un domaine jusqu'alors largement dominé par Wikipédia. "Nous introduisons une nouvelle méthode de collaboration, que nous pouvons qualifier de 'collaboration avec modération'", souligne Cédric Dupont, responsable du projet. De fait, tout lecteur ayant des suggestions les fera auprès des auteurs, qui restent libres de les accepter, de les rejeter ou de les modifier avant qu'elles soient publiées.
    Foisonnement encyclopédiqueDes bases de données spécialisées dans les super héros aux sommes philosophiques en ligne, l'offre encyclopédique sur Internet est très diverse. Une note publiée sur Wikipédia en recense plus d'une centaine, de toutes tailles et dans toutes les langues. Mais parmi ce foisonnement, seules les anciennes encyclopédies au format papier font référence, et concurrencent Wikipédia et Knol. En mai, Larousse a ainsi mis en ligne son Encyclopaedia Universalis : le site mêle 150 000 articles et plus de 10 000 images disponibles gratuitement, et des contributions d'internautes. L'encyclopédie de référence Britannica table pour sa part sur un modèle payant.
    Mais la concurrence est de taille. Depuis son lancement en 2001, Wik-ipédia, la principale plate-forme mondiale de contenu généré par les utilisateurs, existant en cent langues, peut s'appuyer sur près de 400 000 contributeurs volontaires, avec plus de 10 millions de pages, dont près de 2,5 millions en anglais, et 675 000 en français.
    Pour inciter les internautes à contribuer sur Knol, le site fonctionne selon un système attractif de droits d'auteur. Les internautes dont les notes sont les plus populaires recevront des revenus publicitaires grâce à Ad Sense, la régie de Google.
    NOUVEAU MODÈLE ÉCONOMIQUE
    Ce nouveau modèle suscite de nombreuses interrogations. Le fait de consacrer, sur Knol, la popularité d'un article peut amener les contributeurs à ne traiter que les sujets les plus "vendeurs". "En réalité, Knol ressemble moins à une communauté qui rédige des articles dont le but est de faire autorité (comme Wikipédia) qu'à une plate-forme née pour créer des revenus lucratifs à partir de mots-clés", souligne par exemple, le site spécialisé Mashable. L'auteur suggère également que ce nouveau service pourrait être intégré au moteur de recherche de Google, afin d'augmenter son trafic, rappelant que "Google n'a pas hésité à le faire pour d'autres outils comme You Tube". Mais David Sullivan, expert des moteurs de recherche citant les propos de M. Dupont, affirme sur son site que Knol ne bénéficiera d'aucune aide supplémentaire. "Les pages de Knol seront référencées en fonction des liens pointant sur les pages", comme pour tous les autres sites indexés.
    Pour Jack Schofield, du Guardian, la concurrence de Google va même au-delà de celle de Wikipédia. "Knol est une attaque pour l'industrie des médias en général. Les auteurs n'ont plus besoin d'avoir affaire à différents éditeurs, ou entreprises de publication. Ils n'ont qu'à produire leur texte, directement hébergé par Google", estime le chroniqueur, soulignant que l'entreprise américaine investit dans de plus en plus de services.

    De fait, jamais Google n'a ouvert autant de fronts simultanément, dans des domaines variés : après la nouvelle mouture de Google Trends, concurrence frontale des cabinets de mesure d'audience, l'entreprise a lancé, au début du mois de juillet, Lively, un univers virtuel accessible depuis son navigateur Internet.
    Le Monde.fr
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