Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Le Festival Femmes d’Algérie .. à Paris

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Le Festival Femmes d’Algérie .. à Paris

    Saviez-vous que se terminait il y a quelques jours .. Le Festival Femmes d’Algérie .. à Paris ??

    Voici un article sur ce sujet :


    (JEUNES) FEMMES D'ALGÉRIE .. Coup de projecteur sur un festival d'espoir(s).

    Paris, le 13 mars 2003 - Avec plus de quarante artistes, la seconde édition du festival Femmes d'Algérie à Paris se présente comme un défi : prouver que la scène musicale algérienne féminine est riche et solide. Lors de sa précédente édition de 1999, il avait su révéler la bouillante Souad Massi. Que nous révélera cette cuvée 2003 ? RFI Musique dévoile son tiercé..
    Le festival Femmes d'Algérie est une idée de Meziane Azaïche, patron du Cabaret Sauvage, sans doute le seul Algérien qui dirige une structure solide du spectacle parisien. En 1999, il lançait la première édition du festival avec comme programmateur, son ami Allalou, homme de radio et comédien : "Sans les femmes, raconte Allalou, l'Algérie se serait écroulée depuis longtemps. Ce sont elles qui tiennent. Avec une inconscience et un courage fantastique, elles vont en jean contre les menaces des frères musulmans. Nous avions justement ce désir de les mettre en scène, de montrer la richesse musicale de ces filles d'ici et de là-bas. Et 60% de notre programmation sont des filles issues de la seconde ou de la troisième génération. Pourtant, à part Assia qui émerge un peu, on ne les voit jamais à la télé, on ne les entend jamais à la radio. Même sur radio Beur ou radio Soleil(radios communautaires, ndlr) !" "Nous avons fait notre programmation par le bouche à oreille, les copains", continue Allalou. "Une fille comme Zora B, par exemple est née en France et vit à Valence. Elle a une super voix mais pour l'instant, n'a fait que des maquettes. Inversement, les Moonlight Girls, quatre filles d'Alger entre 18 et 20 ans. Elles chantent en français et en arabe sans complexe. Leurs textes chantent les bombes, le terrorisme, sans éviter les sujets chauds. Elle ont aussi des chansons d'amour, mais c'est souvent le réalisme qui prime comme"Je pars à l'école et je trouve un cadavre dans la rue". Depuis leur prime enfance elles n'ont connu que cette violence."

    Assia

    Avec déjà un album à son actif et un second en prévision, la belle Assia est l'incontestable vedette de ce Festival. Née à Alger et arrivée en France à cinq ans, elle a étudié la musique durant plus de dix ans. A la fois ancrée dans le rap radical du Secteur Ä et dans la variété, elle parvient à conserver une crédibilité, à la fois française, algérienne et kabyle. Cela fait beaucoup de casquettes pour la même femme: "Je n'aime pas me cantonner à un genre, une idée, une pensée", nous raconte-t-elle. "C'est ma ligne conductrice. En musique, j'aime tant de choses donc je ne vais pas me priver pour mon image. C'est vrai que je viens du rap, on m'a d'abord connue sur la scène hip hop avec Ministère A.M.E.R et le Secteur Ä, mais lorsque je fais une incursion dans le monde de Julien Clerc, je n'ai pas l'impression de trahir d'une quelconque manière." La chanteuse assume tout, à l'image de sa triple culture : "Exactement. La culture algérienne est multiple, c'est un melting-pot, comme la française désormais. On peut faire le parallèle entre ce que je fais et ce que je suis aussi car c'est ce que je suis qui fait ce que je fais." C'est la seconde fois qu'Assia est programmée dans ce festival où elle se retrouve parmi les chanteuses traditionnelles mais aussi ragga et R'n'B : "En 1999, c'était une de mes premières scènes. J'ai assisté à la naissance de Souad Massi, c'était génial. Il y avait des vieilles mamies avec leurs guitares électriques qui venaient du fin fond du désert et qui avaient un groove incroyable mélangé aux chants traditionnels. Les gens se succédaient sur scène mais étaient complètement différents les uns des autres. Le public à chaque fois était aussi réceptif à des poèmes déclamés en berbère par une poétesse qu'à des filles telles que Souad ou moi." A l'instar d'Allalou, Assia revendique l'importance du rôle des femmes dans la survie de l'Algérie : " Je pense qu'elles sont la colonne vertébrale de l'Algérie, de la société algérienne. Mais certains ont voulu nier cette prépondérance, cette place qu'elles ont. Dans le monde entier, il y a tant d'endroits où les femmes ont du mal à trouver leur place. Pourtant en Afrique du Nord, il y a eu beaucoup de sociétés matriarcales dans le sud, dans le désert, en Kabylie. C'est vrai qu'il faut aussi essayer de libérer les mentalités et cela, ce n'est pas l'affaire d'une seule génération mais chaque génération apporte sa pierre à l'édifice." ..

    Enfin Assia, fille de Kabylie, évoque le courage d'être femme et artiste dans un monde où cela n'est pas toujours accepté: "Ces femmes sont des résistantes de fait! Elles résistent tous les jours par leur existence, le fait de venir aussi à ce festival, bien sûr. Mes ancêtres ont fait le travail avant moi. Ma mère, ma grand-mère et mon arrière-grand-mère étaient déjà des femmes extrêmement actives et féministes. Même dans leurs montagnes en Kabylie, elles se rebellaient déjà à l'époque. Je suis issue de cette lignée-là et on va la perpétuer. C'est vrai que pour moi, c'est beaucoup plus simple, je vis dans un pays ou certes, il y a encore des petites choses à régler comme la parité, mais on a le droit d'exister et la possibilité de faire plein de choses en tant que femme ce qui, hélas, n'est pas forcément le cas dans les pays du Maghreb. Mais cela dépend des familles, du milieu social, de plein de choses. Moi je ne fais que vivre comme on me l'a appris. En totale liberté, morale et physique."



    Amira

    Avec son mini CD de quatre titres, Oudjatini, phares de la chanson kabyle, adaptés en version funky électronique, Amira incarne ce sang neuf de la musique algérienne comme ce besoin vital de s'identifier par sa triple culture : "On a du mal à s'imposer, il ne faut pas avoir froid dans le dos, explique la jeune chanteuse née à Paris en 1980, car les gens de chez nous ont une image négative de la musique. Mais je suis l'aînée de la famille, j'ai un frère et une sour qui me soutiennent ainsi que mes parents. J'ai tourné en Algérie et j'ai rencontré plein de jeune qui font du rap ou du R'n'B. Je crois que même si j'avais été là-bas, j'aurais tout de même fait des chansons. Mes textes parlent essentiellement d'amour, de la vie quotidienne. Ma composition Tama zirt, par exemple, signifie 'femme libre' et traite de la condition féminine. Et si sur la pochette on ne voit que mes yeux, c'est un hommage à toutes ces femmes qui n'ont que leur regard pour s'exprimer." Lors du Printemps Berbère 2001, entourée de deux danseurs black, Amira n'était déjà pas passé inaperçue. C'était pour elle une manière de montrer à toute la communauté que l'on doit se mélanger, qu'il faut se mêler sans frontière. Et si certains gars sifflaient, toutes les filles applaudissaient à son joyeux électro funk raï.

    Watcha Clan

    Cette année, au festival Femmes d'Algérie, il faut aussi compter avec le Watcha Clan, un groupe de six jeunes originaires de Marseille qui métissent ragga, électro et raï avec une incroyable énergie. Karine et Supa Ju vocalisent en duo, ils se sont d'ailleurs rencontrés à un festival où leurs deux groupes, tendance rasta, ont finis par fusionner. Car Watcha Clan pratique le rythme de toutes les couleurs : Karine, la chanteuse, a des origines juive et algérienne par son père et polonaise par sa mère, le batteur est anglais, le bassiste originaire du Québec et Julien, alias Supa Ju, vient de Briançon et adore de temps à autre chanter en occitan, le patois briançonnais de plus en plus populaire dans la région Provence Alpes Côte d'Azur…

    "Le groupe est issu de la mouvance reggae, nous raconte Julien, mais nous le métissons à la techno, la jungle et l'électro. Il y a aussi cette couleur orientale ou plutôt méditerranéenne à cause des origines de Karine. De plus, nous vivons tous à Marseille.Nos chansons parlent de l'homme et de la femme en général, de l'écologie, de la nature et nous chantons à la fois en français en arabe, en hébreu, en anglais, en italien même parfois." Voici quelques mois, ils se sont produits en Algérie, repérés par le Centre Culturel Français d'Alger qui cherchait un groupe multiethnique. Watcha Clan a donc joué en janvier dernier à Alger et Oran. Une expérience intense pour Soupa Ju: "On a été surpris par l'accueil que nous avons reçu. Karine a même chanté en hébreu et c'est passé car c'était très proche de leur propre culture. Il y avait beaucoup de femmes à nos concerts. A Oran, c'était un mélange d'étudiantes très occidentalisées et de femmes voilées qui dansaient avec des gamins dans les bras."

    Rythmes métissés assurés, et aussi tout le courage d'être femme dans la tourmente, le festival Femmes d'Algérie chante la vie pour la vie.

    Gérard

    Bar-David

    Source: http://www.rfimusique.com/siteFr/art...icle_14483.asp[/quote]
    La vie est un éternel recommencement ..

  • #2
    Oups!!!

    Merci Zakina!!
    ben voilà il nous manquait les trouvailles de Zakina

    Commentaire

    Chargement...
    X