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Aït Hamid: la chanson kabyle est sur la bonne voie

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  • Aït Hamid: la chanson kabyle est sur la bonne voie

    Dans cet entretien, le jeune chanteur Aït Hamid relate ses débuts dans la chanson. Pour lui, la chanson kabyle "va très bien". Après sept albums sur le marché, le fils d’El Esnam, de Tuvirett, exprime sa profonde joie de voir la chanson kabyle sollicitée par un public aussi large que celui de la Kabylie. Son nouvel album, Vexra-s Ljawi, est déjà sur le marché depuis presque un mois. C’est un album plein de sujets et de musiques rythmées, comme à son accoutumée.

    La Dépêche de Kabylie : Avant d’entrer dans le vif du sujet, pouvez-vous nous relater succinctement vos débuts dans la chanson ?

    Aït Hamid : J’ai commencé à chanter vers 1988. je participais aux interlycées et aux différentes animations musicales, comme les festivals de musiques. Je prenais aussi part aux galas de chants, et cela jusqu’en 2003, où j’ai enregistré mon premier album intitulé, Netta-t Attezwaj, Nek A d qqima-gh. Ensuite j’ai enregistré mon deuxième produit Zzini-m a Taqvaylit, puis le troisième, Taqcict Tevgha A Ttezwaj. Je me suis lancé dans la production avec un quatrième, Mazal Lehdiya-m Ghurri, et cela en passant par un cinquième album et puis un sixième. Pour cette année, je viens de produire un nouvel album intitulé Vexra-s Ljawi.

    Est-ce que dès vos débuts dans la chanson vous avez opté pour le style qu’on vous connaît à savoir la chanson rythmée ?

    Aït Hamid: Non ! Au début je faisais un peu de tout. J’ai fais du chaâbi… J’en ai pas enregistré, seulement. Je dis cela par expérience car j’ai été revendeur de cassettes, soit un disquaire. J’ai su comment le marché de la chanson est fait, et c’est à partir de là que j’ai opté pour ce style de musique. J’ai mis de côté toutes mes chansons chaâbi et j’ai confectionné un autre album de fête et il a eu un grand succès.A partir de ce premier album je me suis engagé dans la chanson rythmée du moment qu’elle a de l’écho.

    Donc vous avez choisi ce style vous-même ?

    Aït Hamid:
    Oui, je l’ai choisi et je me retrouve dans ce style. En plus, il faut ajouter que même le public apprécie ce style.

    A propos de ce nouveau style, quel est son apport pour la chanson kabyle ?


    Aït Hamid:
    Pour ce qui me concerne, je me base sur les sujets traités dans nos chansons. Je fais des sujets d’actualité et au lieu de les mettre sous une musique lourde, je fais de la musique rythmée. Avec de nouvelles sonorités de la boite à rythme, ce style a apporté du nouveau pour la chanson kabyle d’aujourd’hui.

    Quels sont les sujets prépondérants dans vos chansons ?

    Aït Hamid: Je chante généralement la situation des jeunes : la pauvreté, le chômage, la séparation entre les couples, faute de moyens pour fonder un foyer, sont entre autres thèmes que je chante. Je fais aussi des duos. D’ailleurs, j’essaie chaque fois d’apporter une nouvelle voix féminine dans chaque album.

    Sinon, Aït Hamid ne chante pas ses propres expériences et sa situation ?

    Aït Hamid: Beaucoup de mes chansons viennent de mes propres expériences. Parfois, une situation peut être vécue par d’autres. La situation qui ronge les jeunes est similaire un peu partout, donc si je la chante comme je la vis elle s’exprime à la place des autres.

    Parlez-nous un peu de votre nouvel album ?

    Aït Hamid: Je l’ai intitulé Vexra-s Ljawi Aken Ak Mihemal. C’est une histoire où la femme raconte ses mésaventures amoureuses avec son mari, dont elle n’arrive pas à susciter son amour pour elle, mais elle regrette qu’une femme attire le même homme. C’est donc à partir de là qu’elle va essayer de s’imposer avec d’autres moyens. Je raconte dans cette chanson les différentes manœuvres que fait sienne une autre femme pour accaparer un homme qui délaisse sa mariée. Ce sont des faits qui existent dans notre société et j’ai essayé de les relater dans mes chansons.

    Quels genres de musiques aimez-vous écouter ?


    Aït Hamid: J’écoute tous les genres musicaux : du raï, de l’occidental, l’oriental… cela m’aide à me perfectionner notamment du coté musical.

    Comment se présente pour vous la chanson kabyle aujourd’hui ?

    Aït Hamid: Elle va très bien ! elle est sur la bonne voie. La preuve, notre nouveau style de musique est très demandé même dans les régions arabophones. Avant, on ne pouvait pas chanter à Alger ou à Sétif. Aujourd’hui, on nous appelle de la télévision et d’un peu partout.

    Par la Dépêche de Kabylie
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