
« Chère Catherine,
Pardon de ne pas t’avoir parlé depuis si longtemps.
J’avais le sentiment d’être perdu, sans repère ni boussole.
Je n’arrêtais pas de me cogner partout, j’étais devenu un peu fou.
Jamais encore je n’avais été perdu, c’était toi qui m’indiquais le Nord.
Je retrouvais toujours mon chemin car tu étais mon chemin.
Pardonne la colère que m’a causée ton départ.
Je pense encore qu’une erreur à été commise, et j’attends de Dieu qu’il la répare.
Je vais mieux maintenant, le travail me soutien, mais par dessus tout c’est toi qui me soutiens.
Tu m’es apparue en rêve cette nuit, et tu avais ce sourire qui comme l’étreinte des amants, et qui me berce comme un enfant.
Tout ce que j’ai gardé du rêve c’est un sentiment de paix.
Je l’éprouvais encore à mon réveil, et je me suis efforcé de le prolonger aussi longtemps que possible.
Je t’écris pour te dire que je m’embarque à la recherche de cette paix, et pour te demander pardon pour tant de choses :
Pardon de n’avoir pas mieux veillé sur toi, pour que tu n’aies jamais froid, jamais peur, que tu ne sois jamais malade ;
Pardon de n’avoir pas su trouver les mots pour exprimer ce que je ressentais ;
Pardon d’avoir tant tardé à réparer la porte, c’est fait aujourd’hui ;
Pardon pour les fois ou nous nous sommes disputés ;
Pardon de n’avoir pas su m’excuser, c’était par orgueil ;
Et pour tous les compliments que je ne t’aie jamais faits, sur tes coiffures et les vêtements que tu choisissais ;
Et par dessus tout, de ne t’avoir pas serré si fort que Dieu n’aurais pu t’emporter.
Avec tout mon amour,
G. »
Lettre tirée du film Une Bouteille à la mer

Commentaire