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« Je rêve mieux que je ne vis »

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  • Lana Pitt
    a répondu
    joli texte plutôt chant...

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  • Avatar de « Invité »
    Un invité a crée une discussion dans « Je rêve mieux que je ne vis »

    « Je rêve mieux que je ne vis »

    :shock: « Un jour, il faudrait pouvoir comparer tous les rêves »

    Un petit mot pour ouvrir une porte
    Un petit mot qui tape comme un doigt,
    Un mot qui grince sur ses gonds,
    Un mot qui s'étire dans un couloir …

    Un mot qui ouvre les fenêtres,
    Qui accroche aux murs des couleurs,
    Qui essuie la poussière du temps passé,
    Un mot qui chante face aux miroirs …

    Quand enfin toutes les pièces
    Sont tapissées de par ce mot,
    Ce mot qui glisse sans le vouloir
    A petits pas pressés …

    Quand enfin toutes les choses,
    Meubles et rideaux,
    Vases et leur bouquet
    S'inclinent devant lui …


    Ce mot sonne encore plus fort
    Et vous imprègne, vous et vos habits d'un jour,
    Allant et venant, suivant votre chemin,
    L'amour est en vous … Ah, ce mot d'Amour !

    Sur le bois
    Des arabesques se dessinent,
    Vague ou fleur
    Arbre, cygne, spirale,
    Eau dormante
    Rêve contrarié …

    Il y a même un corps de femme
    Qui danse lascivement
    A contre jour
    Sous la lampe
    Et ses deux bras qui s'ouvrent
    Incitent à écrire …

    Es-tu cette avenue
    Où s'écoulent les âges
    Où chaque lumière
    Est comme un arbre nu …

    Ce soir où tout scintille
    Je m'en remets à toi …

    Es-tu cet oiseau frêle
    A la blonde parure
    Étrangère à la nuit
    Comme un frémissement

    Comme une plaine immense
    Comme une vague d'or
    Tes cheveux se dessinent
    Dans une ombre complice

    Ce soir où tout scintille
    Je m'en remets à toi …

    Dans cet univers étrange
    Tu t'habillerais de pourpre
    Et je regarderai
    L'effet produit sur la nature …

    J'imagine très bien
    Cette couleur crue
    Déchirant l'espace
    Eternellement plat du paysage …

    Tu observeras le miroir phonétique de ta voix
    Ton passé reviendra en guise de futur
    Je fermerai les yeux
    Pour ne plus t'aveugler ...

    Aimer le soleil sur la mer
    Alors que des gens
    Dans des rues passent
    Et s'imaginent que l'horizon
    Est un hôtel vertical ...

    Aimer l'enfer pour le calme
    Aimer le feu pour l'étincelle
    Dans le matin glacé du monde
    Quand la lumière s'écartèle ...

    Quand chaque part de lumière et un soleil.
    Comme l'aurore est frêle
    Quand les galops fous
    Annoncent le soleil

    En un frisson précoce ...

    Un ciel comme irréel
    Des ailes de plomb
    L'oiseau brisé dans son élan
    Puis l'or surgit de la terre ...

    Comme le soir est beau
    Dans l'incendie des âmes
    Quand le masque funèbre
    Hésite à se poser ...

    Comme cet homme est beau
    Au crépuscule immense
    Quand le regard n'est qu'un vertige
    Cet homme perdu qui marche d'un pas sûr

    Et l'on prenait parfois
    Le temps de s'arrêter
    Un mot chantait
    L'innocence de l'âge ...

    Et les cloches volant
    Faisaient vibrer l'école
    Les murs déversant
    Des rangées d'enfants sages ...

    Tout est à sa place
    Le murmure, le cri,
    Le soupir, l'attente,
    La nature, les saisons
    Et ce qui fait le jour

    Contre espérance
    Contre jour ...

    Que peuvent-ils se dire
    Les hommes dans les rues ?

    Les hommes à leur place
    Comme des poissons dans
    L'eau qui jaillit des sources

    Les femmes comme un torrent
    Les mères et leurs enfants
    Le jour se lève ...

    Qu'ont-ils donc à se dire
    Les hommes dans les rues ?

    La crainte qui s'efface
    La peur que l'on essuie
    Le bleu toujours plus bleu
    Le soleil plus dense
    Les passants qui s'empressent
    Dans leurs habits dorés ...
    Qu'ont-ils à se dire
    Les hommes dans les rues ?

    Des farandoles vont
    Qui s'emballent légères

    Et les solitaires tournent
    Doucement sur eux-mêmes

    Les fous toujours plus fous
    Et le cri qui circule
    S'envole dans les rues

    Avec l'amour
    Les mots refleuriront ...

    Le bleu du ciel entre tes doigts
    Le soir,
    Des oiseaux viennent
    Se poser sur tes bras ...

    L'air transparent
    Diffuse ses rythmes empourprés
    Un oiseau chante
    Et je croyais t'entendre

    Ligne permanente et pure
    Cette voix est une chaleur vivante
    Source d'étonnements,
    Toutes joies confondues ...

    Comprendre par ta voix
    Le nom de chaque chose
    Des simples feuillages
    Aux livres dorés
    Découvrir le Monde …

    Les journées de juillet
    Par ta voix dessinées
    Les silences et les ombres
    Comprendre par ta voix
    Le nom de chaque chose …

    Comprendre les saisons
    Et le rythme des jours
    Appréhender l'heure
    Sur le cadran des mots
    L'infinité du verbe …

    Comprendre par ta voix
    La nuance des mots
    L'arc-en-ciel lyrique
    Magique trajectoire
    Echo de nos regards …

    Comprendre par ta voix
    Le nom de chaque chose
    Dans la transparence
    A travers toi
    Découvrir le Monde …

    Au-delà des grandes murailles
    Un chant d'homme passe soudain
    La force du vent travaille
    A construire un lendemain …
    On ne voit plus que des lumières
    Obliquement désespérées
    Au-delà des grandes murailles
    Un chant d'homme passe soudain …

    Et tout à coup un oiseau passe
    L'homme des rues lève la tête
    Trop tard : l'ombre déjà s'efface
    Au-delà des grandes murailles …

    Tu ne vois plus les étincelles
    Des plumes, ailes déployées
    Tu t'imagines la Bohème
    Un fleuve et des habits dorés …

    Tu t'imagines des couleurs
    Un horizon renouvelé
    Un fleuve large comme une mer
    Au-delà des grandes murailles …

    Tu voudrais parler à tue-tête
    Les mots se cassent sur tes lèvres
    Au-delà des grandes murailles
    Un chant d'homme passe soudain …

    Les larmes des arbres bientôt s'écouleront
    Et tu verras des feuilles, des fleurs et des fruits
    S'abreuver de soleil
    Et tu verras l'herbe
    Pousser folle à tes pieds, pousser vers le grand jour …

    Tes pieds fouleront la terre plus vivante
    Une terre d'accueil pour des songes éveillés
    Réchauffés de soleil
    Caressés par la brise

    Des mots s'inscriront dans ta mémoire
    Des images illuminées d'azur
    Des phrases comme des ponts suspendus
    De grands mots gravés et l'écorce des arbres
    T'indiqueront la voie du vertige terrestre …

    Entre quatre murs
    Salle des mots perchés
    Avant que les larmes des arbres
    Ne s'écoulent longuement …

    Demain peut-être j'aimerai
    Je goûterai l'aube du Monde sans fin
    Ce jour sera suivi d'autres jours identiques
    Je boirai la rosée
    Je m'étonnerai sans cesse
    Peut-être j'écrirai
    Pour mieux graver mon bonheur
    J'apprendrai à écrire dans la pierre
    J'entends des bruits qui seront quotidiens
    Des rires et des chansons …

    Demain peut-être je tremblerai
    Avec un goût de cendres et de terre dans la bouche
    Des éclairs dans la tête
    Je verserai des larmes de sang
    Je ramperai les yeux dans la boue
    J'adresserai au ciel d'incohérentes prières
    Des mots écorchés dans le fracas multiple
    Combattant l'épouvante, j'apprivoiserai l'ombre
    Mon ennemi, le miroir, copiera tous les gestes …

    L'un ou l'autre nous reviendrons
    Peut-être pas
    Et j'allais dans les sables
    Reconnaître l'errance
    Et découper la vie
    En morceaux purs et calmes …

    Soudain, le silence
    Me frappa
    Et les mots riverains
    S'échappèrent du monde …

    Alors voici que soudain
    On se décide à vivre
    Mais on ne sait pas toujours
    Par quel bout commencer …

    Les secondes du temps
    Vous échappent des mains
    Et vos phrases fusent
    Pitoyables …

    Vous écoutez l'air de Key Largo
    Vous êtes sur la mer
    Mais pas une femme
    Au port pour vous attendre …

    Chante
    On ne tuera point en toi
    Cette raison de vivre
    L'air et la mer
    En ton corps mêlés
    Le jour …

    Tout te pousse
    Et tu fuis la poussière des murs
    Les barreaux creux taillés
    Dans les chairs
    Douleurs …

    Tu contemples en secret
    Les bruits et les silences
    Les royaumes où se fondent
    Les couleurs
    Lumières de la Terre …

    Tu arrives
    Sur un quai
    Saint-Suplice …

    Des marches d'escaliers
    Et tu te retrouves
    Goûtant depuis toujours
    Cette place,
    Et ce café tout près …

    Il fait froid
    Ou beau temps
    Bleu ou gris

    Question de choix



    Daniel Couriol
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