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Salut, ah bon!!!
moi aussi je fais semblant de le connaitre mais en réalité, pas vraiment!
je crois que se qu'avait fait de Kateb se grand écrivain poète, c'est la mascarade de 08 mai 45, ou il était, lycéen, dans la ville de sétif, se jour-la...des milliers de manifestants Algériens qui ont était fusillés...
Voila deux poèmes que j'aimerais bien découvrir avec vous:
POUSSIÈRES DE JUILLET
Le sang Reprend racine
Oui
Nous avions tout oublié
Mais notre terre
En enfance tombée
Sa vieille ardeur se rallume
Et même fusillés
Les hommes s’arrachent la terre
Et même fusillés
Ils tirent la terre à eux
Comme une couverture
Et bientôt les vivants n’auront plus où dormir
Et sous la couverture
Aux grands trous étoilés
Il y a tant de morts
Tenant les arbres par la racine
Le cœur entre les dents
Il y a tant de morts
Crachant la terre par la poitrine
Pour si peu de poussière
Qui nous monte à la gorge
Avec ce vent de feu
N’ enterrez pas l’ancêtre
Tant de fois abattu
Laissez-le renouer la trame de son massacre
Pareille au javelot tremblant
Qui le transperce
Nous ramenons à notre gorge
La longue escorte des assassins.
C’est vivre
Fanon, Amrouche et Feraoun
Trois voix brisées qui nous surprennent
Plus proches que jamais
Fanon, Amrouche, Feraoun
Trois source vives qui n’ont pas vu
La lumière du jour
Et qui faisaient entendre
Le murmure angoissé
Des luttes souterraines
Fanon, Amrouche, Feraoun
Eux qui avaient appris
A lire dans les ténèbres
Et qui les yeux fermés
N’ont pas cessé d’écrire
Portant à bout de bras
Leurs oeuvres et leurs racines
Mourir ainsi c’est vivre
Guerre et cancer du sang
Lente ou violente chacun sa mort
Et c’est toujours la même
Pour ceux qui ont appris
A lire dans les ténèbres,
Et qui les yeux fermés
N’ont pas cessé d’écrire
Mourir ainsi c’est vivre.
Kateb Yacine (Paru dans Jeune Afrique, Paris, n°107, 5-11 novembre 1962).
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