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Ezzine el Fassi de Mohamed Benslimane

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  • Ezzine el Fassi de Mohamed Benslimane

    "Zine El Fassi" raconte une histoire qui s'est passée en face du sultan au palais royal: le sultan a démandé aux poètes de préparer des kassaids mais lorsque les autres poètes ont préparé sur scène leurs qasidad c'était Mohamed benslimane qui était le plus petit, les autres poètes concurrents se sont moqués de lui mais lorsqu'il a fait sa qasia le sultan était très fier de sa prestation. Sa kassida évoquait la beauté de toutes choses à Fès...

    Istikhbar :

    Ô échanson, le soleil du soir s'est incliné vers son couchant son aspect a changé, le crépuscule lui a imprimé sa couleur d'or
    Avec ses atours, il s'est posé avant de s'éclipser semblable à brocart d'or lumineux
    Il a décoché ses flèches transperçant l'horizon.
    Puis, il a regagné sa demeure et il disparut.
    Alors, les Amants en furent comblés


    El ‘harba (Refrain)

    Ya ahl ezzine el fassi,
    saffou medjmaâkoum ou
    bayôuu el soltane el
    mechouar

    Ô vous épris de la
    beauté de Fès, alignez-vous
    et faites allégeance à
    la sultane du méchouar.

    A’ksam (couplets)

    Tah fe eddadj enaâssi
    men sdou’d elli houah
    sakni aâla ‘kalbi yenfar
    Kif naâmal ya nassi
    ouel houa recchani h’amlou
    thkil chella ma nasbar
    La doua yanfaâ bassi
    la tbib nkoulou hadha
    ‘hkim bel ‘kasd ykhabbar
    Aâlach ya ghorbat rassi
    yefna aâdhmi men hers el
    fra’k bel aâtf yendjber

    Mon sommeil s’est égaré dans la nuit
    par l’absence de celui que mes tréfonds ont aimé
    et qui fuit mon cœur.
    Que dois-je faire mes amis,
    l’amour m’a anéanti et son poids
    est au-dessus de ma patience ?
    Aucun remède ne guérit ma tristesse
    et aucun guérisseur n’est venu m’annoncer son retour.
    Pourquoi dans cette perte mes os se cassent
    sous les coups de la séparation alors que la
    compassion de mon aimée les ressouderait.

    Bel m’hassen tounassi
    kan ghab aâla aâyni men
    houit fi ‘kalbi yahdhar
    Fi aâdhaya ouessouassi
    ila ighib aânni saaâ
    n’koul ellaâss hadha ghir
    eghdar
    Ou sadni lermassi ou
    kadhalik essoltane ila
    idjour yakhtal ma yahtar
    Ouala iberred megbassi
    ghir erri’k el fassi elli
    yatkhabbal men thgher le
    thger
    Ya el ouerd seggelmassi
    fi ryadh essoltane
    elli houit el aârbi yansar

    Ses splendeurs me rassurent
    mais si ma bienaimée se soustrait à mes yeux,
    je la retrouve dans mon cœur.
    Mes tourments envahissent mes membres
    et si elle s’absente une heure,
    je pense qu’elle m’a trahi.
    Elle est venue me chasser
    du fond de mes tripes
    tel le sultan qui opprime
    et trahit sans détours.
    N’apaise ma flamme que la salive de
    Fès qui se mêle de bouche en bouche.
    Ô toi la rose de Sidjilmassa
    dans le ryadh du sultan
    arabe que je vénère et
    que Dieu assure son
    triomphe

    Ya elli ‘kalbou gassi la
    tloum el aâche’k fi ‘halet
    lehoua sellem ouaâdhar.
    Sat rihou feghrassi
    ouendhmer boustani oue
    etta’hatmou ghsanou baâd
    ezhar. Ya tra houli nassi
    Beessrour emaâya deg el
    mgam oue esser yendmer.
    Baâd houli oue
    ehouassi ya allah edjmaâ
    chemili belghzal besousalou
    nedhfar. Ila a’hdhar
    dhaï eghlassi. Nennal
    ghardhi yekmel ferhi maâh
    oue eddef yentegar.

    Ô toi au cœur dur,
    ne blâme pas l’amoureux,
    incline-toi et compatis.
    Le vent (de l’amour) a fouetté
    les plantes de mon jardin,
    les branches se sont brisées
    et sont tombées après avoir fleuri.
    Se peut-il que j’oublie mon chagrin
    avec la joie des retrouvailles quand l’ennui s’enfuira?
    Après ma tourmente et mon envoûtement,
    fasse que Dieu nous réunisse et que je profite
    de la compagnie de ma gazelle.
    Quand apparaîtra l’étincelle dans ma nuit,
    mes vœux seront exaucés et nous partagerons la joie
    sous les percussions du tambour.

    Nerslek ya re’kassi ila
    aousalt elm’kam elli houit
    aâouadli lakhbar. Fe
    edheb dert en’hassi. Malki
    ma ‘hafani dja el mersmi
    baâd ahdjar. Far’hna bih
    emouassi . fi bsat aâli
    mnazah ou letyar ouel
    ghani yahdar el oôud
    ouettar khmassi oue errbab
    aâla el fayat fe ezzman
    yebki oui ifakkar.
    Lelhoua ‘koumt ebrassi
    aâla ezzahou oue esselouane
    aâla eddouame
    dima ma yefter.

    Je t’envoie ô mon messager
    et si tu arrives au repaire
    de celle que j’aime dis-le moi.
    J’ai troqué le cuivre contre l’or
    et celui
    qui m’a conquis est revenu
    chez moi pour y apporter la joie.
    Sur nattes étalées sur les terrasses,
    les oiseaux roucoulent,
    le chanteur qui déclame sur
    les airs du luth de concert,
    le rbab pleurant le passé
    et le faisant revivre.
    J’ai assumé l’amour pour que
    la jouissance et l’allégresse
    se prolongent sans trêve.

    Fel ou^ta dert elsassi
    khoudh ya ‘haffadhi hella
    ou soul biha oue estefkhar.
    Sigh ‘koul el goussassi
    addaâiï darha men
    la yenkar bel maâni tedjnassi
    soltania hadhi semmitha
    ou moulaha yahdar
    Ragti fi tekyassi benslimane
    asmi lel dja’hdine dharbi
    fel men’har dart fi yeddi
    medaâssi rfedt sifi oue
    erkebt aâla djouadi faye’k
    aâla el bder
    Hour nassou ‘kortassi
    saheb el khe^toua ‘kerrab
    el biîd oue ifettet lahdjar
    Habt bel ouerd ouissassi
    oue esslam aâla nassi oue
    el dj’hid khellih emkedder.
    Ya el aâtek lenfassi
    djirna men houl eddounia
    ou baâdha houl el ma’hchar.

    J’ai mis mes racines
    sur les étendues ô toi qui
    comprends cette parure
    de poésie dont tu dois te
    vanter.
    Dis ces mots du poète
    dont la pièce a été écrite
    par celui qui ne renie pas.
    Serties de maximes, royale
    baptisée et celui qui
    s’en réclame en parle (fièrement).
    Mon éloquence
    vient de ma sagesse. Mon
    nom est Benslimane et
    mes coups visent la
    gorge.
    J’ai pris mon bouclier et
    mon épée, j’ai enfourché
    un destrier plus beau que
    la pleine lune d’une race
    pure comme une page
    blanche celui dont le trot
    rapproche le lointain et
    pulvérise la pierre j’ai
    étouffé ma peine avec des
    roses.
    Mon salut va aux miens
    et que celui qui m’ignore
    demeure dans sa tristesse.
    Ô toi l’Indulgent avec
    nos âmes épargne-nous
    des souffrances de ce
    monde et du Jugement
    dernier.

    Traduit par Dr Rachid Messaoudi
    Dernière modification par mezzo-morto, 09 mai 2011, 10h04.
    The Sea is Woman, the Sea is Wonder, her other name is Fate!

  • #2
    Mezzo

    ... Yaâtik essha... Rak qayam biha...

    « La voix de la mer parle à l'âme. Le contact de la mer est sensuel et enlace le corps dans une douce et secrète étreinte. »

    Commentaire


    • #3
      Ysselmek
      C'est des textes que j'adore
      Ils meritent bien d'etre partages en plus je trouve le fait de lire les textes qu'on a l'habitude d'ecouter nous rapproche plus de l'ame du poete et de l'interprete
      The Sea is Woman, the Sea is Wonder, her other name is Fate!

      Commentaire


      • #4
        mezzo-morto
        awah toi tu es mon ami merci beaucoup,quand est ce que une nouvelle qassida??

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