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La Lune vient me surprendre

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  • La Lune vient me surprendre

    La lune vient me surprendre
    Au détour d’une pensée
    Je n’ai pas sus comprendre
    Ce qu’elle me cachait

    Soleil de mes nuits
    Tristesse de ma vie
    Tout ça s’est enfui
    sans un bruit

    Une porte qui claque
    Un chien qui aboie
    Une odeur de jasmin
    et puis de pétrole
    Un train qui m’emporte
    une mer qui me jette
    Et ainsi s’achève le festin

    Une aube un matin
    me prend par la main
    Eperdu transie je la suis
    J’avance à tâtons
    j’ai peur de bouger
    J’ai peur de tomber
    Où vais-je donc aller?

    Une route sans fin ,
    un tunnel un matin
    Une vie qui s’enfuis
    dans la nuit

    Vers qui vais-je aller
    Confier mes chagrins?
    Est-ce que l’amour aimera
    Ma faim?

    Un geste de l’ombre
    M’emporte et je tombe
    Quel est donc ce marais
    où je vais m’engluer?

    Une voix au loin me dit
    « viens j’ai faim »
    Je m’approche et soudain
    tout reviens

    Le matin s’installe
    ma peur qui s’en va
    La chaleur d’une main
    Je n’ose trop y croire
    Instant illusoire
    Où me mènera cette histoire?

    Une route sans fin,
    un tunnel un matin
    Serais ce mon destin ?

    Morjane
    16 Mai 2003

  • #2
    Je ne peux qu'applaudir!
    Méditerranéen, terrien et j'ai rien!

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    • #3
      Bonsoir moms,

      En ressortant ce poème, c'est moi qui ai été surprise et merci de l'avoir apprécié.

      Très belle soirée

      Commentaire


      • #4
        Le dernier sourire

        La lune a rendez-vous ces jours-ci,
        Dans sa robe blanche resplandissante de brillance.
        Son compagnon est plus discret dans sa présence:
        Il revêt un long pardessus comme par modestie.

        Les étoiles de ces nuits sont toutes au balcon
        Et parient sur son apparition imminente.
        Elles sont comme affolées et se lamentent
        Car celui-ci est accompagné d'un vent de guérison.

        Au fur et à mesure qu'il recouvre de sa cape
        La lueur de sa destinée, ceci par étape,
        Le doute gagne du terrain sur les éclairés.
        L'univers tout entier est là à s'impatienter.

        Lorsqu'il aura totalement embrassé l'illuminée
        Pour ne lui laisser paraître qu'un dernier sourire,
        Alors le souffle de sa bénédiction et ses bienfaits
        Règnera pour ceux et celles qui veulent guérir.
        Méditerranéen, terrien et j'ai rien!

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        • #5
          Bonjour moms,

          C'est magnifique. En lisant ton poème c'est une onde de quiétude qui se pose dans la Rue.

          Beaucoup de douceur, de sensation douce et intense. Une houle magique de poésie.

          Merci de ce cadeau

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          • #6
            Quand l'inspiration est dictée par une maîtresse de ton niveau, tout va crescendo! Merci à toi, Morjane
            Méditerranéen, terrien et j'ai rien!

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            • #7
              Merci Moms, mais la réciproque existe aussi et c'est celà qui est beau c'est l'apport de chacun et l'inspiration que peut susciter le bonheur de lire un poème ou un écrit qui va droit dans le coeur.
              C'est pour ça que j'aime La Rue, parce qu'elle est riche grace à nous tous. Elle fleure bon ainsi et merci d'apporter tes effluves à ce jardin.

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              • #8
                C'était, dans la nuit brune,
                Sur le clocher jauni,
                La lune
                Comme un point sur un i.

                Lune, quel esprit sombre
                Promène au bout d'un fil,
                Dans l'ombre,
                Ta face et ton profil ?

                Es-tu l'oeil du ciel borgne ?
                Quel chérubin cafard
                Nous lorgne
                Sous ton masque blafard ?

                N'es-tu rien qu'une boule,
                Qu'un grand faucheux bien gras
                Qui roule
                Sans pattes et sans bras ?

                Es-tu, je t'en soupçonne,
                Le vieux cadran de fer
                Qui sonne
                L'heure aux damnés d'enfer ?

                Sur ton front qui voyage.
                Ce soir ont-ils compté
                Quel âge
                A leur éternité ?

                Est-ce un ver qui te ronge
                Quand ton disque noirci
                S'allonge
                En croissant rétréci ?

                Qui t'avait éborgnée,
                L'autre nuit ? T'étais-tu
                Cognée
                A quelque arbre pointu ?

                Car tu vins, pâle et morne
                Coller sur mes carreaux
                Ta corne
                À travers les barreaux.

                Va, lune moribonde,
                Le beau corps de Phébé
                La blonde
                Dans la mer est tombé.

                Tu n'en es que la face
                Et déjà, tout ridé,
                S'efface
                Ton front dépossédé.

                Rends-nous la chasseresse,
                Blanche, au sein virginal,
                Qui presse
                Quelque cerf matinal !

                Oh ! sous le vert platane
                Sous les frais coudriers,
                Diane,
                Et ses grands lévriers !

                Le chevreau noir qui doute,
                Pendu sur un rocher,
                L'écoute,
                L'écoute s'approcher.

                Et, suivant leurs curées,
                Par les vaux, par les blés,
                Les prées,
                Ses chiens s'en sont allés.

                Oh ! le soir, dans la brise,
                Phoebé, soeur d'Apollo,
                Surprise
                A l'ombre, un pied dans l'eau !

                Phoebé qui, la nuit close,
                Aux lèvres d'un berger
                Se pose,
                Comme un oiseau léger.

                Lune, en notre mémoire,
                De tes belles amours
                L'histoire
                T'embellira toujours.

                Et toujours rajeunie,
                Tu seras du passant
                Bénie,
                Pleine lune ou croissant.

                T'aimera le vieux pâtre,
                Seul, tandis qu'à ton front
                D'albâtre
                Ses dogues aboieront.

                T'aimera le pilote
                Dans son grand bâtiment,
                Qui flotte,
                Sous le clair firmament !

                Et la fillette preste
                Qui passe le buisson,
                Pied leste,
                En chantant sa chanson.

                Comme un ours à la chaîne,
                Toujours sous tes yeux bleus
                Se traîne
                L'océan montueux.

                Et qu'il vente ou qu'il neige
                Moi-même, chaque soir,
                Que fais-je,
                Venant ici m'asseoir ?

                Je viens voir à la brune,
                Sur le clocher jauni,
                La lune
                Comme un point sur un i.

                Peut-être quand déchante
                Quelque pauvre mari,
                Méchante,
                De loin tu lui souris.

                Dans sa douleur amère,
                Quand au gendre béni
                La mère
                Livre la clef du nid,

                Le pied dans sa pantoufle,
                Voilà l'époux tout prêt
                Qui souffle
                Le bougeoir indiscret.

                Au pudique hyménée
                La vierge qui se croit
                Menée,
                Grelotte en son lit froid,

                Mais monsieur tout en flamme
                Commence à rudoyer
                Madame,
                Qui commence à crier.

                " Ouf ! dit-il, je travaille,
                Ma bonne, et ne fais rien
                Qui vaille;
                Tu ne te tiens pas bien. "

                Et vite il se dépêche.
                Mais quel démon caché
                L'empêche
                De commettre un péché ?

                " Ah ! dit-il, prenons garde.
                Quel témoin curieux
                Regarde
                Avec ces deux grands yeux ? "

                Et c'est, dans la nuit brune,
                Sur son clocher jauni,
                La lune
                Comme un point sur un i.

                Alfred de Musset
                Page blanche

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