Migration

Une saveur d’orange, d’un rouge, d’un jaune.
Explosion de couleurs d’un magnifique aune.
La chlorophylle éblouit le feuillage luisant.
Un décor explosif des plus charmants.

Les feuilles virevoltent sur mon épaule léger.
La pluie nettoie le sol d’un naufrager.
Tardivement, une fraîcheur côtoie la région.
Le matin frissonne dans une forte contagion.

La mouche s’immobilise et meurt en ce déclin.
L’azur témoigne de sa faiblesse, peu enclin.
Les ombres craquent l’horreur de septembre.
Un tapis froissé, coloré d’ambre.

Les oiseaux migrateurs grattent le ciel blessé.
Une symphonie chatoyante, un air oppressé.
Des caresses surprenantes , faible respiration.
Un gémissement, une branche, une congestion.

Une cheminée s’étouffe dans l’ombre humide.
Les lumières s’estompent en une pluie timide.
Un brouillard chevauchant l’incertitude.
Un repos caché par habitude.