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Terre de Braises, terre de Cristal

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  • Terre de Braises, terre de Cristal

    Terre de braise, terre de cristal


    Sur cette terre étrangère
    Je force mes pas pour pouvoir avancer
    J’ai oublié comment se promener, comment traîner, comment danser
    On dirait que je marche sur des braises toutes rouges foncées

    De temps à autre, je trempe mes brûlures
    Dans le lac d’un parc
    Dans la Seine sous un pont en arc
    Dans un musée aux tableaux et figures qui marquent
    Juste le temps d’un instant,
    Le temps qu’elle se remette à chavirer, ma petite barque

    Elle cherche la terre ferme, ‘sa’ terre
    Où le ciel est ‘son’ ciel
    Où la terre est ‘sa’ terre
    Où les gens sont les ‘siens’
    Où les murs sont ‘ses’ murs
    Où l’air, qu’avec joie, elle respire
    Est à elle, ‘son’ air, si pur

    Je me remets à marcher sur ce bûcher
    Avec un sourire que je dessine, juste pour tricher
    Avec des yeux rouges aux larmes cachées
    M’éloigner de toi mon amour était il un péché ?
    Peut être bien que oui et c’est ma punition
    Je reviendrai bientôt mon ange, ne sois pas si fâché
    Je reviendrai même si j’aurai à nager et à marcher
    Pour t’atteindre, toi, que je cesserai enfin de chercher
    Chaque nuit dans mes rêves, car je serai tout près
    N’arrête pas de me guetter du haut de notre rocher

    Je veux tous vous retrouver pour réapprendre à vivre, à sourire, à rire
    C’est le mal du pays, mon pays, toi l’Algérie
    Le mal de ma mère, mon père, mes frères, de toi mon chéri

    Je veux retrouver cette terre si pure
    Où mes pas sont si légers, si sûrs
    Une terre si douce et fraîche que pour marcher dessus je pourrai refaire les gestes de la Reine de Sabaa dans le royaume du prophète Soulaimène.
    Avoir des griffes n'est pas être lion

  • #2
    trop fort simpson, très touchant !!!
    Ce n'etait qu'un avis.

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    • #3
      Bonjour Rino et Bart,

      La terre a beau être étrangère
      Elle est celle qui accueille nos pas
      Et le temps est là à chaque seconde
      pour nous rappeler qu'il s'enfuit déja
      Le coeur a beau être en exil
      Il faut vivre ici aussi
      Et le bonheur d'être chez sois
      aura un parfum que l'on n'oubliera pas
      Car cette douleur permet
      D'être tout plein de joie parmi les siens
      Et de faire durer chaque seconde
      une éternité
      Le coeur se moque bien des distances
      Il bat où il se sent chez soit.


      Merci Bart pour ce beau poème, et bon courage pour ce dur retour

      Belle journée à tous

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      • #4
        Merci Rino, merci Morjane.
        Comme a dit Stan, Dieu merci, et comme tu as dis Morjane, c'est cette douleur qui fait sentir la joie au moment du retour chez soi. En plus, je reconnais que je n'ai pas réalisé l'immensité de mon amour pour mon pays qu'une fois j'étais privé de le voir pendant des mois et des mois, et les gens que j'aime, je les aime encore plus fort et ils sont de plus en plus chers à mon coeur.
        je suis venu ici pour élargir mes connaissances, je prie Dieu de m'aider dans la tracée de mon chemin et le remerci de m'avoir mis sur ce même chemins ce forum et les bons coeurs qui l'habitent.
        C'est ma tristesse qui parlait Morjane, ne me plains pas, mais aussi sois sûr que je suis qqn de très positif, je saurai voir les choses du bon côté et d'ailleurs je devrai si je veux aller au bout de ce chemin et déboucher sur la voie du retour vers mon pays et les gens que j'aime.
        merci de m'avoir lu
        Avoir des griffes n'est pas être lion

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        • #5
          L’écorché vif…

          Sur sa terre d’asile
          Il vit les affres de l’exile
          C’est un être blessé
          Par la mélancolie touché, chaviré
          Et son coeur se serre
          Sa bouche devient désert
          Aride…la douleur même éphémère
          La tristesse amère
          Sont les stigmates de son âme meurtrie
          La souffrance de l’absence
          N’a pas de prix..
          Loin de ceux que l’on chérit
          De sa terre patrie
          La conscience se révèle…
          Et dans l’esprit
          Une évidence nous frappe…surgit
          L’amour des siens ou de sa terre
          Est inconditionnel, absolu…Infini




          Bonjour Simpson, Rino, Morjane,

          Bart...ton poème est émouvant et magnifique...Merci...et merci également à belle Morjane d'agrémenter ton poème de sa douce et si juste prose...

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          • #6
            je ne suis pas seul sur cette terre d'exile
            elle n'est pas desertée cette immense île
            je retrouve mes amis aux coeurs si sensibles
            qui comme moi, pensent au pays chaque instant
            quoi qu'on restera ici toujours ou juste quelques temps
            on pensera à toi, notre beau pays, on priera pour toi
            toi qui nous réchauffe le coeur quand il fait ici si froid
            on pensera à vous, on priera pour vous, nos chers
            jusqu'à vous retrouver, jusqu'à retourner sur notre terre
            ou jusqu'à ce que Dieu décide de ce qu'il y a de mieux mes chers

            un petit clin d'oeil à S.Z, elle saura se reconnaitre
            Merci bcp Mystérieuse, ton poême et celui de Morjane me touchent vraiment
            Avoir des griffes n'est pas être lion

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            • #7
              Bonjour SIMPSON ,
              Tes joli poème, plein d’émotions et de beaux sentiments, profonds, sincères et venant d’un cœur pur.
              Bon courage et soyez tous forts, il ya des choses dont on n’ a pas toujours le choix…
              Merci aussi pour morjane et mystérieuse qui sont toujours pressentes pour accompagner chaque situation et chaque occasion avec leurs doux poèmes.

              Merci a tous et bonne journée a tous,
              Thirga,

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              • #8
                merci à toi Thirga qui prend soin de lire les poêmes, de les sentir, d'encourager et de commenter avec ta douceur inégalée, merci à toi Thirga, la brise de douceur qui se dépose comme un baume sur les coeurs de tous les forumistes; tu es toujours présente là où il faut, quand il le faut. je te souhaite sincèrement enormement de bien.
                Avoir des griffes n'est pas être lion

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                • #9
                  Merci ,

                  Commentaire


                  • #10
                    salut
                    Il est de ces mots que tu dis quelquechose qui me touche profondément, Bravo pour ce magnifique poème.

                    dani

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                    • #11
                      @Thirga:
                      de rien ma chère
                      @Dani:
                      je souhaite que tu trouveras le chemin vers ta terre de cristal qui étteindra les qqs braises que tu as ressenti
                      Avoir des griffes n'est pas être lion

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                      • #12
                        Salut à toutes et à tous,

                        c'est tellement beau, c'est tellement fort, c'est tellement grand, c'est tellement extraordinaire que je ne peux rester indifférent. je dois riposter et contribuer.

                        merci Morjane, Mystérieuse et Simpson et un petit coucou à thirga et à tou(te)s les autres.

                        Nostalgie

                        Je me souviens comme si cela datait d’hier,
                        Des longues nuits sombres et froides d’hiver,
                        Passées dans le pays de Fouroulou le père
                        Autour de braises disposées sur terre
                        Dans un kanoun dégageant une rouge lumière
                        D’où émanait une chaleur balnéaire.

                        Nous étions rassemblés autour, tout l’hiver
                        Moi, ma mère, mes tantes et ma grand mère.
                        Elle nous racontait ses belles histoires
                        Alimentant mon imagination et mes espoirs
                        Moi le prince aux qualités méritoires,
                        Moi, le sauveur de l’univers et des princesses en déboires.

                        L’hiver n’était pas fait que de tristesse
                        Il avait ses moments d’extrême noblesse
                        Par l’évocation d’une certaine sagesse
                        Œuvre d’une humanité pleine de richesse
                        Qui, aujourd’hui encore, me fascine et me laisse
                        Plein d’admiration mais me rend perplexe.


                        *** *** *** *** *** *** *** *** *** *** *** ***

                        Je me souviens comme si cela datait d’hier
                        Des belles nuits d’été légendaires
                        Passées sur le toit d’une maison bâtie en terre
                        Ou dans sa cour couverte de figuiers prospères
                        D’un ciel plein d’étoiles et d’un horizon clair
                        Telle la clarté des gens de cette époque légère
                        Chère à mon cœur et au cœur de tous mes pairs.

                        Nos nuits étaient éclairées par les étoiles les plus belles
                        Ou la pleine lune qui nous offrait des moments charnels
                        A défaut, nous faisions recours aux chandelles
                        L’électricité étant encore une notion virtuelle
                        Qui n’avait pas encore d’existence réelle.

                        Souvent, la grande famille se regroupait en rituels
                        Pour évoquer des événements réels et spirituels
                        Qui façonnait leur vie habituelle
                        Faite de simplicité et de beauté sensuelle
                        Offerte par la grâce de dieu et de sa bonté éternelle.


                        Je me souviens comme si cela datait d’hier,
                        D’un enfant aimant l’été et l’hiver
                        Car ils le regroupaient avec sa mère.
                        Ils ont fondé ses idéaux les plus clairs
                        Et façonné sa vie et son aspect identitaire.

                        Je me souviens comme si cela datait d’hier,
                        D’un fils du pauvre qui s’enrichit d’un goût amer
                        Emanant d’une vie, maintenant sans flair
                        Vivant, autrefois, une pauvreté plus riche que la mer
                        Une richesse qui s’est éteint tel un éclair.


                        C.B (le 25/08/2004).


                        -------------------------------------------------------------------------------------
                        Kanoun : un trou rond d’un diamètre de 40 à 50 cm disposé dans un coin de la pièce centrale de chaque maison en Kabylie. Il est conçu pour abriter les braises vives provenant du feu que chaque foyer allumait avec du bois ramené de la forêt pour cuir le manger. Les braises encore vives sont transportées dans le Kanoun de la grande pièce pour chauffer la maison.

                        Souvent, les membres de la famille se rassemblaient autour du Kanoun formant un cercle et passant ainsi leurs soirées, assez courtes, abordant différents sujets constituant leur centre d’intérêt ou racontant de belles histoires aux enfants que nous étions.

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                        • #13
                          salam tout le monde
                          merci simpson ainsi qu'a rino morjane mystérieuse thirga riquetoi et clémence
                          tout ça et jolie merci pour ce partage
                          syrine

                          Commentaire


                          • #14
                            merci à vous tous et à toi Clemence-bienveillance, ton poême de Nostalgie est si beau, il m'a fait chaud au coeur dans le froid d'aujourd'hui et m'a donné envie de me retrouvé devant un kanoune de braises dans notre terre de cristal ; ), Il est vraiment beau ton poême.
                            Bart
                            Avoir des griffes n'est pas être lion

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                            • #15
                              Bonjour ,

                              Merci Clémence d'être venus nous apporter la chaleur dégagé par ce Kanoun.
                              Ton poème sent bon et me fait traverser la rive.

                              Je voulais aussi remercier Bart, je n'avais pas lus tous tes précieux mots et tu sais, je sais que tu n'etais pas tristesse et je ne te plaignais pas je compatissais et je sentais comme il était dur de revenir ici. Une partie de toi est resté là-bas mais tu as un but à accomplir ici et tu as cette force de tenir le coup parce que tu sais que c'est une étape nécéssaire à ta vie.
                              La vie est ainsi, que parfois les chemins sont plus ardus; l'important est la réalisation de ce qui t'es cher.

                              Bonne fin d'après-midi a tous et c'est vraiment un plaisir que de lire les écrits de chacun, merci à vous tous.

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