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le marais de la mort

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  • le marais de la mort

    Le marais de la mort

    C’est une nuit glaciale inondée de lumière
    De la lune radieuse sur les terres maudites
    Survient une âme pure dans la zone interdite
    Elle avance craintive murmurant des prières.

    Le silence profond est soudain déchiré
    Par le ricanement du monstre mort-vivant
    Qui hante les marais et les sables mouvants
    L’innocente s’arrête, tremblante, apeurée.

    La lune dessinait des ombres fantastiques
    Que la brise légère animait par moment
    L’âme retint son souffle, perçut un sifflement
    Et la chose apparut, terrifiante, lubrique.

    La jeune s’élança sur les terres humides
    Trébuchant, se blessant sur des tiges pointues
    Là voilà fourvoyée dans le brouillard acide
    L’ogre s’est approché mais ses pas se sont tus.

    Dans sa fuite éperdue, elle ne savait pas
    Que c’est vers les marais que la menaient ses pas
    Prisonnière à présent des sables qui l’enlisent
    Elle essaie de lutter, mais ne trouve pas prise.

    En relevant la tête elle vit une branche
    Parvint à la saisir dans un ultime effort
    La boue est remontée jusque dans ses hanches
    Le froid et les blessures meurtrissaient tout son corps.

    Le temps changea soudain, et ce fut l’explosion
    Le ciel zébré de feu s’abat sur la région
    Découvrant le tableau où l’enfer apparaît
    A cet instant surgit la reine des marais.

    « Tu oses misérable pénétrer mon royaume?
    Tu es une âme pure et ton cœur m’appartient
    Tu seras prisonnière dans l’antre des fantômes
    Je me nourris de sang, je goûterai au tien. »

    (à suivre)

  • #2
    bonsoir laari

    j'ai des larmes aux yeux, c'est une cruelle réalité hélas, nous devons tous y passer un jours
    Celui que les Dieux veulent détruire, ils le privent d'abord de son bon sens.

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    • #3
      Du calme, patou, rien n'est perdu encore. Attends la suite...

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      • #4
        Superbe, la narration.
        Bravo, Larri, pour ce must. Vivement la suite.
        Mieux vaut un cauchemar qui finit qu’un rêve inaccessible qui ne finit pas…

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        • #5
          Le marais de la mort (2)


          « Tu oses misérable pénétrer mon royaume?
          Tu es une âme pure et ton cœur m’appartient
          Tu seras prisonnière dans l’antre des fantômes
          Je me nourris de sang, je goûterai au tien. »

          Merveille des âmes pures, la princesse Alice
          Fuyant l’oncle tyran à la mort de son père
          Entre dans les terres maudites où elle se perd.
          La reine des marais savoure son supplice.

          « O reine de ces lieux à la langue cruelle!
          Je ne vois dans tes yeux nulle trace de haine
          Pourquoi t’acharnes-tu sur la pauvre mortelle
          Condamnée par le sort à une mort certaine ? »

          La diablesse approcha d’une allure féline
          Elle vint près d’Alice, à moitié embourbée
          Accrochée à la branche et l’échine courbée,
          Admira son visage éclairé par la lune.

          « Je te hais et je hais tous ceux de ton espèce
          Je vous vois chaque jour vivre dans l’allégresse
          Tout est bonheur pour vous, même la souffrance
          Il vous suffit d’aimer pour vivre des romances.

          Le seul être au monde qu’un jour j’aie pu aimer
          M’a gardée pour toujours dans son cœur enfermée.
          Le plus beau, le plus fort, plus tendre que l’amour
          J’étais une âme pure jusqu’à ce maudit jour. »

          S’approchant un peu plus, se fit plus menaçante
          Ses grands yeux noirs et beaux reflétaient la souffrance
          « Ce jour-là, il est mort, transpercé par les lances
          Des hommes du village aux aurores naissantes. »

          (à suivre)

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          • #6
            bonsoir laari et bonne année

            très intéressant, j'attends la suite.
            Celui que les Dieux veulent détruire, ils le privent d'abord de son bon sens.

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            • #7
              Le marais de la mort (3)

              Les bras levés au ciel, les cheveux dans le vent
              La diablesse debout, dans un rite fervent
              Lança des hurlements pareils à ceux du loup
              Puis le vent et la pluie cessèrent tout à coup.

              Alice tourmentée pleurait à chaudes larmes
              Le vent, le froid, la pluie, ces terribles vacarmes
              Ont affaibli son corps et réduit son courage
              Face à une diablesse aveuglée par la rage.

              « Tu pleures ! Tu pleures ! Que ne le puis-je encore !
              Mes yeux sont asséchés, de même que mon cœur,
              Des larmes auraient pu soulager ma douleur,
              Je ne peux que souffrir et survivre à sa mort !

              - « O reine des marais, je comprends ta colère,
              Je voudrais à genoux implorer ta clémence
              Ne suis-je pas moi-même victime de démences
              Des hommes du château où je pleurais mon père ? »

              - « Tais-toi ! Rien ne pourra changer ta punition
              Tu seras mon esclave, l’objet de mes fantasmes
              Je goûterai ton sang, je volerai ton âme
              Tu me devras toujours montrer ta dévotion. »

              - « O reine, désolée de mon impertinence,
              Je ne puis te servir ne serais-ce qu’un jour,
              Je suis une âme pure, je veux vivre d’amour
              Je choisis de mourir car je hais la démence. »

              A peine eut-elle parlé qu’elle lâcha la branche
              Son corps se mit à fondre dans les vases immondes
              Il glissait peu à peu dans une robe blanche
              Jusqu’aux cheveux bouclés formant des mèches blondes.

              Dans l’affreux cauchemar, Aline, apeurée
              Sentit de l’eau glacée projetée sur son corps
              Alors, ouvrant les yeux, elle vivait encore
              A genoux face à elle, la diablesse pleurait.
              Dernière modification par Laari1, 02 février 2007, 20h39.

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              • #8
                Merci Laari, de nous faire rêver. Habitude que nous avons, hélas, perdue
                Mieux vaut un cauchemar qui finit qu’un rêve inaccessible qui ne finit pas…

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                • #9
                  Salut, Zac !

                  Il nous arrive quelquefois de désespérer, mais on arrive à surmonter les aléas de la vie. Mais, s’il y a une chose qui nous restera en toute circonstance, c’est bien cette possibilité de rêver. Rêver est le propre de l’homme, et chacun peut se construire l’univers qu’il veut et en profiter autant qu’il veut. Pour le commun des mortels, seule la nostalgie subsiste après le rêve, mais il pourra toujours continuer de rêver. Mais le poète, aussi modeste soit-il, a cette possibilité de matérialiser ses rêves et de les faire vivre aux autres. Je pense que nos états d’âme nous poussent souvent à rêver, puis à matérialiser ces rêves pour tenter de s’y découvrir réellement et ensuite, à les partager avec des amis en espérant en retour des mots d’amitié.

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                  • #10
                    Tout à fait, Larri, tout à fait mon ami.
                    Mieux vaut un cauchemar qui finit qu’un rêve inaccessible qui ne finit pas…

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                    • #11
                      BONSOIR Laari

                      très belle suite!!! merci

                      " la femme de ma vie" j'attends la suite aussi, je n'ai pas oublie!!
                      Celui que les Dieux veulent détruire, ils le privent d'abord de son bon sens.

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