Comme si on me suit
j’entends par moment un bruit
dans mon dos.
Je me retourne mais vois juste
qu’il n’y a que la terre qui effectue des rondes
au pas des portes et derrière les fenêtres
où elle s’attarde quelques minutes
puis continue.
Ainsi on écrit un poème
d’une certaine façon en ne l’écrivant pas
comme cette route qui s’avance.
Elle le fait comme d’habitude
en tenant juste une bougie allumée qui l’éclaire.
Pour tout savoir d’une rive
en étant sur l’autre, je dis attendre encore
l’âge où je serai recouvert de sable.
Je suis né alors s’oublie dans la parole
de plus en plus vite.
Il n’est pas dévolu à l’ombre
mais brouille seulement les mots.
Ismaël Savadogo, inédit offert au Printemps des Poètes
j’entends par moment un bruit
dans mon dos.
Je me retourne mais vois juste
qu’il n’y a que la terre qui effectue des rondes
au pas des portes et derrière les fenêtres
où elle s’attarde quelques minutes
puis continue.
Ainsi on écrit un poème
d’une certaine façon en ne l’écrivant pas
comme cette route qui s’avance.
Elle le fait comme d’habitude
en tenant juste une bougie allumée qui l’éclaire.
Pour tout savoir d’une rive
en étant sur l’autre, je dis attendre encore
l’âge où je serai recouvert de sable.
Je suis né alors s’oublie dans la parole
de plus en plus vite.
Il n’est pas dévolu à l’ombre
mais brouille seulement les mots.
Ismaël Savadogo, inédit offert au Printemps des Poètes