Le vase ou meurt cette verveine
D'un coup d'éventail fut felé
Le coup dut l'effleurer a peine
Aucun bruit ne l'a révélé
Mais la légere meurtrissure
Mordant le cristal chaque jour
D'une marche invisible et sure
En a fait lentement le tour
Son eau fraiche a fui goutte a goutte
Le suc des fleurs s'est épuisé
Personne encore ne s'en doute
N'y touchez pas,il est brisé.
Souvent aussi la main qu'on aime
Effleurant le coeur,le meurtrit
Puis le coeur se fend de lui-meme
La fleur de son amour périt
Toujours intact aux yeux du monde
Il sent croitre et pleurer tout bas
Sa blessure fine et profonde
Il est brisé,n'y touchez pas
(Prudhomme 1837)
D'un coup d'éventail fut felé
Le coup dut l'effleurer a peine
Aucun bruit ne l'a révélé
Mais la légere meurtrissure
Mordant le cristal chaque jour
D'une marche invisible et sure
En a fait lentement le tour
Son eau fraiche a fui goutte a goutte
Le suc des fleurs s'est épuisé
Personne encore ne s'en doute
N'y touchez pas,il est brisé.
Souvent aussi la main qu'on aime
Effleurant le coeur,le meurtrit
Puis le coeur se fend de lui-meme
La fleur de son amour périt
Toujours intact aux yeux du monde
Il sent croitre et pleurer tout bas
Sa blessure fine et profonde
Il est brisé,n'y touchez pas
(Prudhomme 1837)
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