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Ton vent doux d'hiver me donne envie de suivre tes pas dans ton sable fin, doré, chaud. Le mirage de mes nuits prendra peut-être vie au lever du soleil. Oui, c'est écrit dans mes mains pleines de varices...
Merci LGB, c'était magnifique.
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Vents du Sud ( 4 et fin )
il y a dans mon corps et dans mon âme
un océan de sable une silhouette et des caravanes
d'interminables rondes vers le vent
et j'ai dit tout le monde a dit
que la foi de l'homme était la plus forte
était sans limites.
j'ai besoin des yeux de la rose perdue
non pas la dune quand elle se lève innombrable au sud
afin d'y crier le froid effroi du cœur
connaître le souffle de cette terre bruyante et pleine de gestes
avant qu’il n’aille se clouer au ciel
et ce vent qui tord dans ses poings ma fureur
pas les signes mièvres des chants andalous
mais les yeux de l’ombrageuse épuisée
avant qu'elle ne s’égare et qu'elle ne revienne hanter mes rêves
avec des roses et des chants
des chants impérissables et des roses de sable
Salut à toi ma mère j'ai les mains pleines de varices
C'est tout simplement merveilleux. Je te remercie vraiment pour ce Vent du Sud, c'est grandiose.
Le vent porte et t'emporte avec lui,
dans ses cris dans ses pluies tu gémis,
Et les bruits sont des faux il fait nuit
Et la terre toute entière les entend
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Vents du Sud (3)
Dans les hurlements du vent
tu dis songe tu dis rêve
et l’écho ne charrie pour toi que clameurs diluviennes
ce sud d’ergs, de marées, de regs
tu cries son nom à tous les chemins
il n y a pas de porte il n'y a pas d'étang
Et salauds tous les soirs, salauds tous matins
je dis bien
de part en part dans tes lunes un javelot assassin
et tes nuits blanches et tes jours secs et ce chacal
et cette mort que tu portes inscrite sur la main
je ne veux pas à ton passage égrener ce chapelet
Je ne veux ni ciel ni terre de déluge
ni tes mains cuivrées, ni tes méandres rien
absolument rien
moi nomade moi tumulte moi furie
moi chaos moi mendiant
sur les grèves caniculaires de ton histoire
un océan jeté sur tes défaites
moi ton ombre moi la foudre
moi les clameurs d’un singe désormais râles de rat
et je dis dehors tes nuits rouges
je dis dehors tes légendes
dehors la nudité calleuse de ta mémoire
et ce n'est pas fini les morsures
et ce n’est pas fini la tempête
mais il y aura ce soleil, il y aura ces étoiles
et moi jusqu'aux fantômes fossiles de ton sexe d'orage
quand il me plaira de haïr la lune
de cracher dessus comme un dément
Salut à toi ma mère j'ai les mains pleines de varices
Vent du sud entend tu mes prières?
entends tu vent troublant?
mes chimères deviennent poussières
la lumière n'est plus un mystère
vent envoutant attise mon errance
droit devants je marche fier
A contre courant l'allure légère
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Gracias
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C'est poignant! :?
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Vents du Sud (2)
Mais que sais-tu de mes peines
de mes impraticables fleuves
de mes inlassables montagnes de peine
tu restes terre, tu viens mourir dans mes rêves
un nomade aliéné le corps torturé d'abeilles
debout j'ai dit
pas les vents frappés de cécité
ni ces complots dans mes fureurs
dans mon cœur ces viols
moi désert, moi nomade
je me relève par écritures de sable
parle
mais d'une terre qui reste aux flancs comme une âme promesse
parle
mais poésie
comme cénure la malaria
quelle douleur fut jamais mienne si ce n'est
maisons froides lits défaits
Mais que fait-elle encore dans mon désert
cette putain de cafardeuse
avec ses caftans ses bouquets de lys
Salut à toi ma mère j'ai les mains pleines de varices
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Et nous y boirons nos silences
sous la lune qui avance
et nous nous ennivrerons de vent
sakatat Shahrazade ala lkalam elmoubah
Mais ces tapages, les racines à qui sont ces figues et ce nopal
à qui cette voix sale
et ces cloques dans la mémoire.
J’entends cet autre homme fouillant dans mes lunes
Et crachant dans mes timbales
je ne veux pas de ces délires où l'on fume du vent
à la santé des douleurs
ça sent les pièges
ca sent tes marais de peste
ca sent tes toux amères
et on s’y embourbe comme dans des marécages
Moi, j'ai mes rêves
j’ai mes contes navigables
j'ai mes talismans contre le noir
va-t'en
Moi et mes jours nous aurions été comme tous ceux qui doivent un jour
boire à pleins poumons sable en pluie et pluie de lumière
boire les vents qui nous déchirent les matrices
toutes les tempêtes et leurs échos lointains
Salut à toi ma mère j'ai les mains pleines de varices
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