Comment les enfants acceptent-ils les antibiotiques par voie orale ?
Les infections communes de l’enfance sont souvent traitées par antibiotiques sous forme de sirops, suspensions ou solutions orales. Beaucoup d’entre eux ont maintenant des formes génériques, de biodisponibilité équivalente, mais dont le goût et l’acceptabilité n’ont pas été testés chez l’enfant en pratique courante.
Ainsi, l’Afssaps a lancé une étude qui avait pour but de tester l’acceptabilité et comparer le produit princeps et les génériques correspondants. Cette étude a été faite par des pédiatres en ambulatoire, à l’aide de questionnaires. La partie remplie par le médecin comportait le nom du produit, la durée du traitement et ses indications. Puis, les parents complétaient en indiquant les dates du traitement, s’il avait été terminé, et les raisons d’un arrêt éventuel, le goût à l’aide d’une échelle analogique du visage côtée de 1 à 5, les rejets, et si l’enfant, ou les parents, étaient disposés à reprendre éventuellement le même antibiotique.
Les questionnaires ont été renvoyés avec l’étiquette du produit. Les produits testés ont été l’amoxicilline- acide clavulanique princeps (AAC-P), les génériques correspondants (AAC-G), l’amoxicilline princeps (AM-P) et génériques (AM-G) et le cefpodoxime proxetil princeps (CPP) qui n’a pas encore de générique.
En 2006, durant 6 mois, 953 enfants, âgés en moyenne de 2,9 ans (17 % <1 an) ont été enrôlés par 46 pédiatres. Les indications ont été des infections ORL ou respiratoires hautes. L’amoxicilline-acide clavulanique (princeps et générique) ont représenté : 36,2 % des prescriptions, le CPP : 30,3 %, l’amoxicilline (princeps et générique) : 28 %, et d’autres antibiotiques : 5,5 %. Les pédiatres ont prescrit le générique dans 47 % des cas, mais le pharmacien l’a fourni dans 72 % des cas.
Sur 854 questionnaires exploitables, la compliance a été mauvaise dans 8,7 % des cas, avec des résultats comparables pour les 3 antibiotiques, équivalente entre l’AAC-P et l’AAC-G, et entre l’AM-P et l’AM-G, sans différence notable par tranches d’âges.
Le traitement a été interrompu dans 41 cas (mauvais goût : n=10 ; effets secondaires : n=16).
A la question de la reprise éventuelle du médicament, la réponse a été positive pour 91 % des parents interrogés avec l’AAC-P contre 82 % avec l’AAC-G (p<0,02), alors qu’aucune différence n’a été notée pour l’amoxicilline entre princeps et générique (95 % à 91 %).
Des rejets ont été notés dans 22 % des cas, plus fréquemment avec l’AAC-G qu’avec le princeps (28,7 % versus 19 %), mais sans différence entre princeps et générique pour l’amoxicilline.
Le score moyen pour le goût était plus élevé pour l’AAC-P que pour les AAC-G (satisfaits : 77,9 % vs 65 %) (ces scores différaient notablement d’un générique à un autre).
Le score moyen pour le goût était identique pour les AM.
Au total, cette étude suggère que le principe actif a le rôle le plus important pour le goût.
Pr JJ Baudon
Publié le 26/07/2009
JIM
Les infections communes de l’enfance sont souvent traitées par antibiotiques sous forme de sirops, suspensions ou solutions orales. Beaucoup d’entre eux ont maintenant des formes génériques, de biodisponibilité équivalente, mais dont le goût et l’acceptabilité n’ont pas été testés chez l’enfant en pratique courante.
Ainsi, l’Afssaps a lancé une étude qui avait pour but de tester l’acceptabilité et comparer le produit princeps et les génériques correspondants. Cette étude a été faite par des pédiatres en ambulatoire, à l’aide de questionnaires. La partie remplie par le médecin comportait le nom du produit, la durée du traitement et ses indications. Puis, les parents complétaient en indiquant les dates du traitement, s’il avait été terminé, et les raisons d’un arrêt éventuel, le goût à l’aide d’une échelle analogique du visage côtée de 1 à 5, les rejets, et si l’enfant, ou les parents, étaient disposés à reprendre éventuellement le même antibiotique.
Les questionnaires ont été renvoyés avec l’étiquette du produit. Les produits testés ont été l’amoxicilline- acide clavulanique princeps (AAC-P), les génériques correspondants (AAC-G), l’amoxicilline princeps (AM-P) et génériques (AM-G) et le cefpodoxime proxetil princeps (CPP) qui n’a pas encore de générique.
En 2006, durant 6 mois, 953 enfants, âgés en moyenne de 2,9 ans (17 % <1 an) ont été enrôlés par 46 pédiatres. Les indications ont été des infections ORL ou respiratoires hautes. L’amoxicilline-acide clavulanique (princeps et générique) ont représenté : 36,2 % des prescriptions, le CPP : 30,3 %, l’amoxicilline (princeps et générique) : 28 %, et d’autres antibiotiques : 5,5 %. Les pédiatres ont prescrit le générique dans 47 % des cas, mais le pharmacien l’a fourni dans 72 % des cas.
Sur 854 questionnaires exploitables, la compliance a été mauvaise dans 8,7 % des cas, avec des résultats comparables pour les 3 antibiotiques, équivalente entre l’AAC-P et l’AAC-G, et entre l’AM-P et l’AM-G, sans différence notable par tranches d’âges.
Le traitement a été interrompu dans 41 cas (mauvais goût : n=10 ; effets secondaires : n=16).
A la question de la reprise éventuelle du médicament, la réponse a été positive pour 91 % des parents interrogés avec l’AAC-P contre 82 % avec l’AAC-G (p<0,02), alors qu’aucune différence n’a été notée pour l’amoxicilline entre princeps et générique (95 % à 91 %).
Des rejets ont été notés dans 22 % des cas, plus fréquemment avec l’AAC-G qu’avec le princeps (28,7 % versus 19 %), mais sans différence entre princeps et générique pour l’amoxicilline.
Le score moyen pour le goût était plus élevé pour l’AAC-P que pour les AAC-G (satisfaits : 77,9 % vs 65 %) (ces scores différaient notablement d’un générique à un autre).
Le score moyen pour le goût était identique pour les AM.
Au total, cette étude suggère que le principe actif a le rôle le plus important pour le goût.
Pr JJ Baudon
Publié le 26/07/2009
JIM
