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Epilepsie en questions (généralités)

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  • Epilepsie en questions (généralités)

    Dans notre forum, après une contribution postée, si vous tenterez d'adresser un autre post immédiatement, un message d'erreur vous indiquera que ceci est impossible, avant qu'un temps donné ne soit écoulé.. ceci n'est pourtant pas une attitude restrictive, mais plutôt une mesure nécessaire pour le bon fonctionnement de notre espace d'echange..

    Dans le fonctionnement normal des neurones, on retrouve une organisation un petit peu semblable à celle sus-citée, qui empeche, en situation normale, les cellules nerveuses de décharger en même temps.. mais certains dysfonctionnements peuvent s'installer altérant cette harmonie, en conséquence, de nombreux neurones "déchargent" en même temps et de façon anormale.. la manifestation de ce trouble neurologique détermine, ce qu'on appelle les crises d'épilepsie, sujet de la présente discussion..

    Cependant, une pathologie aussi complexe ne peut être abordée sous tout ses aspects, d'emblée et dans un seul thème.. néamoins, on peut se contenter, pour un début, de quelques généralités, contenant un minimum à connaitre, sous forme de Questions-réponse bien élaborées (Par les Labo Sanofi-Aventis, en collaboration avec le Bureau Français de l'Epilepsie).

    D'autre points peuvent être abordés par la suite inch'Allah, pour enrichir d'avantage nos connaissances sur ce thème, assez important..

    Questions abordées:

    - Qu'est-ce-que l'épilepsie ?
    - Comment se produisent les crises d'épilepsie ?
    - Pourquoi les crises sont-elles différentes ?
    - Comment se présentent les crises ?

    Au terme des réponses à ces question, je propose de discuter une notion importante à connaitre par chacun (peut être la plus importante à retenir):

    Comment agir face à un personne, qui présente (devant vous), une crise d'épilepsie ?

    Bonne lecture.
    Dernière modification par thiziry, 08 juin 2006, 15h57.
    Le tabac est la première cause de décès évitable dans le monde. Organisation Mondiale de la Santé

  • #2
    Qu'est-ce-que l'épilepsie ?

    Le terme "épilepsie" vient du grec et signifie "prendre par surprise".

    Il faut bien distinguer une crise isolée - qui peut avoir de multiples causes - pouvant survenir chez environ 5% de la population, une fois dans la vie et la maladie neurologique, d'origine cérébrale, comprenant toutes les formes d'épilepsies avec des crises spontanées qui se répètent.

    Les épilepsies représentent la maladie neurologique la plus fréquente après la migraine (quatre millions de migraineux en France et cinq cent mille épileptiques). Dans le monde, près de quarante millions de personnes sont touchées par l'épilepsie.

    Médicalement, l'épilepsie est une pathologie relativement bénigne dans 75% des cas; mais, même dans ces conditions, le retentissement psychologique, familial et social est bien supérieur à la gravité réelle de la maladie. Seule une meilleure information des patients, de leur famille et du public peut aider à atténuer les craintes et les préjugés qu'entraînent trop souvent des manifestations parfois spectaculaires de cette maladie qui - il faut le souligner - n'est pas une maladie mentale, même s'il peut exister dans certains cas des troubles du comportement associés.
    Le tabac est la première cause de décès évitable dans le monde. Organisation Mondiale de la Santé

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    • #3
      Comment se produisent les crises d'épilepsie ?

      Pour que surviennent des crises d'épilepsie, il faut que de nombreuses cellules nerveuses (des neurones), "déchargent" en même temps et de façon anormale, cette décharge étant le résultat d'un dysfonctionnement au niveau de la membrane qui entoure la cellule nerveuse. Normalement, cette membrane contribue, entre l'intérieur de la cellule et le milieu extérieur, aux échanges des différents ions (sodium, potassium, calcium ... ) par l'intermédiaire de minuscules canaux "ioniques". Ces derniers sont sous la dépendance de substances appelées neurotransmetteurs qui peuvent être soit excitateurs (tel le glutamate), soit inhibiteurs (tel le GABA ou acide gamma amino butyrique).

      Dans l'épilepsie, l'hypothèse d'un déséquilibre entre mécanismes inhibiteurs et excitateurs expliquerait la mise en jeu d'une activité neuronale intense et désordonnée. Des phénomènes complexes de "recrutement" des neurones entraîneraient une réaction en chaîne et une propagation de la décharge. Il s'agit là d'un simple aperçu schématique et incomplet.
      Le tabac est la première cause de décès évitable dans le monde. Organisation Mondiale de la Santé

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      • #4
        Pourquoi les crises sont-elles différentes ?

        [1- Rappel sur les rôles des différentes zones du cerveau (Je l'ai repris d'une ancienne intervention sur un topic in salon Islam et humanité, vu son intérêt, pour mieux comprendre la question..):




        Rôle des différentes zones du cerveau:

        - L'avant du cerveau est le centre des émotions et du raisonnemment. C'est la que se situe la personnalité.

        - La partie gauche du cerveau contrôle la partie droite du corps. Elle contrôle aussi la capacité verbale.

        - Le cervelet gère les fonctions basiques du corps, telles que la respirations, la circulation du sang et la déglutition.

        - La partie droite du cerveau contrôle le côté gauche du corps. Elle dirige aussi la résolution des problèmes et les aptitudes spatiales, telles que l'appréciations des distances.

        -L'arrière du cerveau, (que vous utilisez en ce moment- même que vous lisez mon intervention!) contrôle la vision. ]


        2- Réponse à la question posée:

        Les crises se manifestent de façon très variable, en relation avec la zone du cerveau d'où part la décharge et son mode de propagation.
        Par exemple, une crise partielle localisée dans le lobe occipital, se traduira par une perception visuelle anormale ; et si elle se propage vers l'avant, elle pourra entraîner des phénomènes moteurs ou sensitifs. Si elle diffuse à l'ensemble du cerveau, elle pourra se transformer en crise généralisée tonico-clonique (ex : grand mal).

        Une crise est un phénomène très dynamique qui met enjeu, de façon successive, diverses structures cérébrales et, par voie de conséquence, leurs fonctions (langage, phénomènes moteurs ou sensitifs, mouvements oculaires, etc.) mais de façon anormale. Le point de départ initial de la décharge intéresse une zone très localisée dite "zone épileptogène", dont les premiers signes cliniques auront une valeur très localisatrice et dont le médecin demande habituellement la description ; elle guidera son choix thérapeutique. Habituellement, mais pas toujours, la décharge suivra le même cheminement, donc les signes seront les mêmes, pour une personne donnée.

        L'épilepsie est une maladie complexe et il faut distinguer les crises qui en sont le symptôme principal et les épilepsies. Quand les crises prennent leur origine dans une zone localisée du cerveau, elles sont appelées partielles ; quand elles viennent de la totalité du cerveau, elles sont dites généralisées
        Dernière modification par thiziry, 08 juin 2006, 16h06.
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        • #5
          Comment se présentent les crises ?

          Il est impossible de les décrire toutes car elles diffèrent les unes des autres. Elles sont aussi produites par des mécanismes différents. En effet, il existe des crises convulsives et d'autres qui ne le sont pas. Elles peuvent être partielles ou généralisées, elles peuvent - ou non - s'accompagner de perte de connaissance, elles peuvent être uniquement motrices, ou sensorielles et survenir en pleine conscience.

          Ce qui est important, pour le diagnostic et pour le traitement, c'est que la personne atteinte, ou son entourage, puisse donner une bonne description des crises et de leur déroulement, car c'est cela qui va permettre de reconnaître les différents types de crises.

          La crise généralisée tonico-clonique anciennement dénommée crise "grand mal" est la plus connue, parce que la plus spectaculaire: cri, chute, perte de connaissance, convulsions toniques et cloniques, bave, apnée, parfois perte d'urine ou des selles... C'est une crise tonico-clonique généralisée. Ce n'est ni la plus fréquente, ni la plus grave. Elle risque d'entraîner des blessures et s'arrête seule au bout d'une minute environ.

          Le terme "absence" fait moins peur; il est souvent employé pour désigner toutes sortes de crises peu visibles, sans convulsions, quelle que soit leur origine. En réalité, l'absence est un type de crise généralisée comportant une brève suspension de conscience, le regard devenant vide, la communication étant coupée pendant quelques secondes entre le sujet et son entourage. Elles sont habituellement répétées dans la journée et correspondent à ce que l'on appelait autrefois "le petit mal".

          - D'autres crises comportent une modification de la conscience, mais avec des comportements involontaires "automatiques" : gestes bizarres, déambulation, paroles incompréhensibles... dont le sujet ne se rend pas compte et qui peuvent le faire passer pour "fou" ou dangereux pendant quelques instants. Ce sont des "crises partielles complexes" d'origine temporale ou frontale le plus souvent.

          - Il y a beaucoup d'autres types de crises partielles avec des troubles de la vue, de l'audition, du langage, de la motricité, souvent sans trouble de la conscience, ce sont les "crises partielles simples".

          - Dans certains cas, et de façon habituelle, peut survenir une "aura" : phénomène presque toujours identique pour une même personne, annonçant l'imminence de la crise; c'en est, de fait, le début de la crise. Pouvoir la décrire contribue à préciser le point de départ de la crise.

          - Un certain nombre de crises comportent une chute, soit avec hypertonie (crises toniques), soit avec hypotonie (crises atoniques).

          - D'autres crises encore comportent des secousses musculaires très brèves, ce sont les "secousses myocloniques ou myoclonies" dont le sujet est bien conscient.



          -oOo-

          Faire la part des choses entre ces différentes forme revient au médecin, mais porter aide à un epileptique, sur le lieu de la crise revient à toute personne, sans être forcément professionnel de santé.
          ainsi, ce que je propose à discuter, en premier lieu et qui revet une importance particuliere, est l'attitude à avoir devant une crise d'epilspie : alors comment agir face à un personne, qui présente (devant vous), une crise d'épilepsie ? comme celle-ci (qu'on appelle crise généralisée tonico-clonique):



          Bien à vous !

          Dernière modification par thiziry, 08 juin 2006, 15h56.
          Le tabac est la première cause de décès évitable dans le monde. Organisation Mondiale de la Santé

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          • #6
            Bonjour Tiziry,

            Je ne peux que vous remercier pour ttes ces infos et ces explications....J'ai tout copie sur mon disque dure pour que je puisse y revenir et lire.

            En tant que personne ne faisant pas partie du corps médicale, la question qui nous intéresse le plus c'est :
            Comment agir face à un personne, qui présente (devant vous), une crise d'épilepsie ?
            bien sur tout en étant informé du reste (les autres questions).


            Merci encore, Sujet tres tres intéressant.

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            • #7
              Bonjour thiziry,
              Je vous remercie pour cet excelent exposé: simple et très claire. On ne cesse d'apprendre avec vous.
              Je rejoins Thirga. En effet, la question qui demeure pertinente est: comment réagir face une crise d'epilepsie, surtout que dans notre societé: il y a peu d'in formation autour de cette question. Souvent, on dit de la personne qui a une crise d'epilepsie, qu'elle est possédée ou un truc dans ce genre. Il y a aussi cette manie de donner une clef à la personne qui fait une crise...etc
              Le rôle de l'information médicale est très très important dans une societé. Nous avons tous besoin d'être informé du stricte minimum, afin de pouvoir gérer notre quotidien.

              Bien à vous.
              Passi passi werrana dipassi!

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