Annonce

Réduire
Aucune annonce.

La demande de soins est insatisfaite et le déficit en structures important en Algérie

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • La demande de soins est insatisfaite et le déficit en structures important en Algérie

    En Algérie, 28 000 patients attendent un rendez-vous pour la radiothérapie, 15 000 pour une greffe de rein et 3000 enfants pour la chirurgie cardiaque.
    60 000 lits supplémentaires doivent être construits dans les dix années prochaines années.



    La demande croissante en soins spécialisés est loin d’être absorbée vu le manque de structures publiques et privées. L’Algérie ne dispose que de 70 000 lits hospitaliers dont moins de 5000 dans le privé, signalent les spécialistes. Pour couvrir la demande nationale en soins, le potentiel infrastructurel est appelé à être sérieusement renforcé, sachant que l’Algérie à l’image des pays occidentaux devrait connaître une explosion inéluctable des maladies non transmissibles au sein de sa population, dont le cancer.

    Au moins 60 000 lits supplémentaires sont à pourvoir dans les dix années à venir, prévoient les spécilialistes. Un nombre effrayant de malades est attendu durant les dix prochaines années en raison du vieillissement de la population, dont les personnes âgées de 60 ans et plus. Cette tranche d’âge représente 7% de la population algérienne. Or, la moyenne d’âge pour être atteint de cancer est de 52 ans, selon les chiffres de l’Institut national de la santé publique. Les courbes ne cessent d’augmenter, pour atteindre des proportions alarmantes.

    Le cancer fait déjà des ravages au sein de la population, particulièrement chez les jeunes. Il touche les deux sexes et l’on dénombre 40 000 nouveaux cas par an dont 20 000 cas chez les femmes et plus de 19 000 chez les hommes, selon les statistiques de l’Institut national de santé publique. Durant les 20 dernières années, on remarque que les cas ne cessent d’augmenter partout dans le pays. Par exemple, on recensait 120 cas pour 100 000 habitants au début des années 2000, alors qu’en 1993 ils n’étaient que 80 cas pour la même proportion, a fait remarquer le Pr Kamel Bouzid, chef du service oncologie au CPMC dans une déclaration à la presse. Le dépistage de cette maladie et le développement de traitements deviennent indispensables.

    En effet, selon les experts en oncologie, les cancers les plus fréquents, comme celui du sein ou des poumons, peuvent être détectés précocement, ce qui permettrait de réduire les décès. D’où la nécessité de développer les infrastructures publiques et privées afin d’endiguer ce fléau. Les maladies cardio-vasculaires, respiratoires, l’insuffisance rénale et le diabète sont autant de pathologies qui préoccupent les spécialistes.

    Une situation qui ne laisse pas les professionnels de la santé indifférents, puisque de nombreuses initiatives pour l’investissement dans des structures hospitalières de prise en charge adéquate et complète sont initiées, à l’image du projet de l’hôpital privé Numedia à Blida, en attente de récolter les fonds, et initié par un groupe de professeurs en médecine, le Pr Chaoui, gastroentérologue, le Pr Kamel Bouzid, oncologue, le Pr Maâoui, chirurgien à l’hôpital de Kouba, le Pr Merad, chirurgien à la clinique des Orangers et son épouse, le Pr en ophtalmologie à l’hôpital de Bab EL Oued, et le Pr Nouar, spécialiste en chirurgie cardiaque au CNMS, et tant d’autres à l’Etablissement hospitalier privé Mahmoudi (EHPM) à Tizou Ouzou.

    Le projet est finalisé à près de 80%. Ces deux structures de 300 et 80 lits d’hospitalisation peuvent constituer dans un premier temps l’alternative aux centaines des patients qui attendent une prise en charge (15 000 pour la greffe rénale, 28 000 pour la radiothérapie et plus de 3000 pour la chirurgie cardiaque) adéquate et loin du nomadisme médical. Un accès aux soins complets sera ainsi dispensé selon les normes et de ce fait une médecine de qualité est donc assurée.

    Un défi, et non des moindres, qui peut être relevé avec l’étroite collaboration de la sécurité sociale afin de permettre aux Algériens de se soigner chez eux dans le respect et la dignité. Il est beaucoup attendu de la révision de la loi sanitaire, dont les assises sont prévues pour les 16 et 17 juin prochain, pour mettre en place une réglementation claire et précise, en consacrant aux patients algériens l’accès aux soins grâce à un système de solidarité auquel ils ont contribué.

    Djamila Kourta-El Watan
Chargement...
X