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Trente ans d'autogreffe de moelle

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  • Trente ans d'autogreffe de moelle

    Il y a 30 ans, la première autogreffe de moelle chez un patient souffrant de leucémie et en rechute sans espoir de rémission, était couronnée de succès en France grâce aux travaux de l'hôpital Saint-Antoine (Paris).

    Depuis la technique a contribué à sauver des dizaines de milliers de malades et offre désormais de nouvelles perspectives thérapeutiques, explique le professeur Norbert-Claude Gorin, chef de service à l'hôpital Saint-Antoine et pionnier de cette première réalisée le 10 février 1977, publiée en mai dans la prestigieuse revue médicale The Lancet.

    Cette "première mondiale couronnée de succès", dit-il, a changé le pronostic des maladies du sang - lymphomes, myélomes et leucémies aiguës - et de certaines tumeurs (neuroblastomes, certaines tumeurs du sein) en permettant de recourir à des traitements plus agressifs et plus efficaces.

    "L'idée était dans l'air à l'époque, mais il a fallu maîtriser la congélation pour ne pas détruire les cellules, trouver un agent de cryopréservation adéquat", raconte-t-il en évoquant des tentatives infructueuses antérieures, faites ailleurs avec des injections insuffisantes en quantité et avec des cellules maltraitées par le froid.

    En 1977, un patient atteint de leucémie aiguë et souffrant d'une rechute sans espoir de rémission, après une chimiothérapie, reçoit cette greffe de cellules souches hématopoïétiques (productrices de cellules sanguines) provenant de sa propre moelle. Ce traitement lui permettra une rémission de 18 mois. De nombreux autres patients bénéficient, de 1977 à 1982, d'une espérance de vie prolongée de plusieurs mois à plusieurs années. Peu à peu les malades seront traités plus tôt pour améliorer les résultats.

    Ce succès a valu à l'hôpital Saint-Antoine d'abriter dès 1982 un registre international des greffes (hors Canada et Etats-Unis) qui recèle 350.000 dossiers (autogreffes et greffes avec donneur).

    Le Pr Gorin revient sur le développement de cette greffe à l'occasion du prochain congrès de l'EBMT (European Group for Blood And Marrow Transplantation) organisé du 25 au 28 mars à Lyon.

    L'avenir de l'autogreffe concerne notamment les maladies auto-immunes dues, au moins en partie à un défaut du système immunitaire, dont certains éléments (cellules lymphocytes, anticorps) s'attaquent au corps du malade, visant des tissus ou organes, comme s'il s'agissait d'agresseurs étrangers. Sclérose en plaques (SEP), lupus érythémateux pouvant toucher le rein, en font partie.

    Le registre de l'EBMT décompte environ 700 autogreffes expérimentales de ce genre (essentiellement SEP et lupus).

    Dans la SEP (première autogreffe en 1997), c'est la gaine (myéline) des fibres nerveuses qui est attaquée. "L'autogreffe plus un traitement immunosuppresseur puissant a permis de casser l'évolution de la maladie pendant 2 à 4 ans, sans guérir ni faire machine arrière sur les lésions", indique le Pr Gorin.

    Mais le recours à une variété particulière de cellules de la moelle osseuse, les cellules souches mésenchymateuses, devraient pouvoir alléger ce traitement et permettre de le renouveler, note le spécialiste. Autre ouverture thérapeutique pour ces cellules, capables de reconstituer différents tissus : les irradiations accidentelles. Il cite deux patients irradiés, chilien et sénégalais, traités en France.

    Le Pr Gorin ajoute qu'il travaille avec Patrick Gourmelon de l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) sur l'utilisation de ces cellules pour les lésions de patients ayant eu des surdoses de rayons à l'hôpital d'Epinal.

    Par AFP

  • #2
    On a fait beaucoup du chemin depuis 1977... les moyens et les techniques "gace a l'avancee technologique". Les efforts se multiplient et l'evenir sera encore meilleur.

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