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Coronavirus : "Je ne suis pas un outsider, je suis en avance", entretien avec le professeur marseillais Didier Raoult

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  • Coronavirus : "Je ne suis pas un outsider, je suis en avance", entretien avec le professeur marseillais Didier Raoult

    Entre matamore et maths à mort, l'infectiologue revient sur les critiques et les enjeux du moment
    Par Alexandra Ducamp

    Le patron de l'IHU est convaincu de la pertinence de l'hydroxychloroquine pour traiter les patients atteints de Covid-19.

    Il n'en démord pas. Malgré l'écho donné à la défiance politique et médicale concernant son essai clinique, le patron de l'IHU est convaincu de la pertinence de l'hydroxychloroquine pour traiter les patients atteints de Covid-19. Malgré la psychose médiatique et son décompte mortuaire quotidien, il le répète : on a plus de chance de mourir d'autre chose que du virus chinois. Alors qu'hier soir le président du Conseil scientifique Jean-François Delfraissy appelait solennellement à une stratégie de dépistage massif, Didier Raoult, lui, l'avait préconisée et mise en place dès l'arrivée des premiers rapatriés de Wuhan. Dans les couloirs de l'IHU, on glisse que dans cette crise sanitaire, "il a mis ses ******** sur la table". L'histoire dira si le détonnant Pr Raoult avait raison. Rencontre.

    627 morts en une journée et 40 000 cas de Covid-19 en Italie, on n'en est plus à la "grippette" dont vous parliez il y a quelques semaines...
    Pr Didier Raoult : Vraisemblablement, vous ne comprenez pas du premier coup. Toutes les situations doivent être mises en perspective. Sur quelle maladie infectieuse toute la presse s'est-elle excitée l'année dernière ? La rougeole. À la fin, il y a eu 1 000 cas avec un mort et il y avait une annonce tous les jours dans les médias. Le monde de l'information vit dans un monde parallèle au mien, celui de l'observation. On est passé d'une exagération à une déconnection. Il y a dans le monde 2,6 millions de morts d'infections respiratoires par an, vous imaginez que les 5 000, 10 000 ou même 100 000 vont changer les statistiques ?

    On ne parle pas de statistiques, on parle d'êtres humains, de populations entières confinées...
    Pr Didier Raoult : De quoi voulez-vous parler d'autres ? Les gens meurent, oui. La plus grande surmortalité de ces dernières années en France, c'était en 2017 : 10 000 morts supplémentaires en hiver, on ne sait pas même pas si c'est de la grippe. 10 000 morts, c'est beaucoup. Mais là, on en est à moins de 500. On va voir si on arrive à en tuer 10 000, mais ça m'étonnerait.

    L'argument statistique est donc le seul prisme...
    Pr Didier Raoult : À Marseille, nous avons diagnostiqué 120 cas positifs, il y avait deux morts de plus de 87 ans. Ils mourraient aussi l'année dernière. Sur 100 prélèvements de gens qui ont une infection respiratoire, ce sont plutôt des cas graves, quand on teste 20 virus et 8 bactéries, il y en 50 % dont on ne sait pas ce qu'ils ont, c'est notre grande ignorance. Pour tous les autres, il y a 19 virus saisonniers, qui tuent aussi. Les coronavirus endémiques tuent plus ici que le chinois. Je confronte en permanence les causes de mortalité dans toute la région à cette espèce de soufflet anxiogène qui monte : pour l'instant, on a plus de chance de mourir d'autres choses que du Covid-19. Le grand âge, les comorbidités et la prise en charge tardive sont des facteurs de mortalité. C'est peut-être inentendable, mais c'est la réalité. La seule chose qui m'intéresse sont les datas, les données brutes. Les données vont rester, les opinions, elles, changent... Je ne dis pas l'avenir, mais je ne suis absolument pas terrifié.

    "Dans mon monde, je suis une star mondiale"
    Comment expliquez-vous la situation dans l'est de la France ?
    Pr Didier Raoult : Je suis scientifique, c'est ce qui manque dans ce pays ; une grande partie du monde politique et administratif réagit comme vous (les médias, NDLR). Nous, nous ne devons pas réagir comme ça. Les seules données qui m'intéressent ce sont les données d'observation, je n'ai pas d'opinion. Il n'y a que la presse qui parle de ce qui se passe dans l'Est, moi, je n'ai pas de données. Pour l'Italie, on disait pis que pendre, j'ai reçu une analyse, c'est comme ailleurs, ce sont des gens de plus de 75 ans. Les Japonais ont fait un très beau modèle expérimental en confinant les croisiéristes assez âgés sur le Diamond Princess. On a bien vu que c'était contagieux, 700 l'ont chopé. Mais en dépit d'une population très fragile, il n'y a eu qu'1 % qui sont morts. C'est la réalité observée. Quand il y aura 1 000 morts dans l'Est, je dirai oui, c'est grave.

    Et aussi Le vrai du fake : "Le coronavirus circule-t-il vraiment dans l'air ?"
    Vous êtes en permanence à contre-courant du discours...
    Pr Didier Raoult : Ce n'est pas parce qu'il y a quelques personnes qui pensent certaines choses à Paris, que je suis à contre-courant. Dans mon monde, je suis une star mondiale, je ne suis pas du tout à contre-courant. Je fais de la science, pas de la politique. Les maladies infectieuses, ce n'est pas très compliqué, c'est diagnostic et traitement. C'est le B-A ba, si les gens ne connaissent pas le B-A ba des maladies infectieuses ou de la chloroquine qui s'apprend en troisième année de médecine, je n'y peux rien. Je vais pas refaire l'éducation de ceux qui refont le monde sur les plateaux-télé. Je me fous de ce que pensent les autres. Je ne suis pas un outsider, je suis celui qui est le plus en avance. La vraie question est : comment ce pays est arrivé dans un tel état que l'on préfère écouter les gens qui ne savent pas que plutôt ceux qui savent ?

    24 patients sont suivis dans l'essai clinique, combien de personnes ont été traitées depuis...
    Pr Didier Raoult : On en a traitées d'autres mais je ne vous dirai pas combien. J'en informerai d'abord le ministère.

    Après six jours de traitement, la charge virale de 75% des patients est négative, sont-ils pour autant guéris ?
    Pr Didier Raoult : Ils sont guéris du virus. Mais si vous avez des lésions pulmonaires, elles ne disparaîtront pas en trois jours. Nous ne savons pas pour le moment non plus si, une fois guéri, vous pouvez retomber malade, cela n'a pas été décrit par les Chinois qui ont deux mois d'avance sur nous.

    Quid des 25 % qui sont toujours positifs ? Leur situation s'aggrave-t-elle comme on le dit autour des 7e et 8e jours ?
    Pr Didier Raoult : Nous n'avons pas eu d'aggravation dans les cas traités mais nous ne voyons pas de gens dans des états graves. Pour l'instant, les cas graves sont ceux qui ne sont ni détectés, ni traités et qui arrivent avec une insuffisance respiratoire très grave. Ils vont directement en réanimation et ils vont mourir là-bas. Si on dépiste et que l'on traite les gens précocement il y a forcément plus de chance de les sauver que 48 heures avant la phase terminale.

    Votre stratégie depuis le début de l'épidémie est de mobiliser tout l'IHU pour faire du dépistage massif, pourquoi, cela n'a pas été une stratégie nationale dès l'origine ?
    Pr Didier Raoult : Ce n'est pas ma stratégie, c'est du bon sens. Je ne sais pas pourquoi ce n'est pas une stratégie nationale, c'est un choix politique. Moi, je fais mon devoir, point final. Je fais ce que je dois faire, je joue ma partition dans une pièce. Mais ce n'est pas moi qui ai inventé le théâtre, ni le texte. Je suis le seul à avoir une pensée classique sur les maladies infectieuses alors que tout le monde perd ses nerfs...

    Quid des effets secondaires du traitement à l'hydroxychloroquine ?
    Pr Didier Raoult : Ce qu'on dit sur les effets secondaires est tout simplement délirant. Ce sont des gens qui n'ont pas ouvert un livre de médecine depuis des années. Plus d'un milliard de gens en ont bouffé, les personnes qui souffrent de lupus en prennent pendant des décennies... Je connais très bien ces médicaments, j'ai traité 4 000 personnes au Plaquénil depuis 20 ans. Ce n'est pas moi qui suis bizarre, ce sont les gens qui sont ignorants. On ne va pas m'apprendre la toxicité de ce médicament.

    Le gouvernement a annoncé élargir les essais sur l'hydroxychloroquine mais par des équipes indépendantes de la vôtre, pourquoi ?
    Pr Didier Raoult : C'est normal. Jusqu'il y a 30 ou 40 ans, en faisant face à des maladies qu'on soignait mal ou pas, la méthodologie, on s'en foutait un peu. Le premier type qui avait une infection à staphylocoque, on lui donnait de la pénicilline, il était guéri et tout le monde était content. Au fur et à mesure où l'on a été de plus en plus compétent, il a fallu faire des études en double aveugle, puis rendre publiques des données pour ne pas qu'il y ait des tricheurs, notamment en raison des enjeux financiers. Aujourd'hui, on sait par les Chinois que le portage moyen du virus est de 20 jours. Nous, nous avons les moyens de mesurer la charge virale, on voit qu'elle baisse, donc c'est que ça marche. On n'avait pas besoin de groupe témoin. Je suis content de l'élargissement des essais avec des médicaments, qui marchent, je suis juste un docteur. Si vous avez des doutes sur ma crédibilité, ce n'est pas mon problème. Il y a des gens soignés dans le monde entier, je ne me sens pas plus responsable des malades de Paris que de Corée. Ce seront les plus intelligents qui seront le mieux soignés. Je n'essaie pas d'être arrogant. Si les gens ne veulent pas regarder les chiffres, je n'y peux rien. Nous avons réalisé les 2/3 des tests de France, on a mis en place une machine de guerre. Après, on ne peut pas faire boire un âne qui n'a pas soif.
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

  • #2
    Has Australia found a coronavirus cure? Patients in secret trials are successfully treated with HIV and malaria medication - and now it will be rolled out nationwide
    Australian patients treated with two existing drugs recovered from coronavirus
    Drugs will now be rolled out to 50 hospitals around Australia in a clinical trial
    In addition to treatments about 35 companies are working on possible vaccine
    Coronavirus symptoms: what are they and should you see a doctor?
    By BRETT LACKEY FOR DAILY MAIL AUSTRALIA

    PUBLISHED: 15:47 GMT, 20 March 2020 | UPDATED: 23:48 GMT, 20 March 2020


    A group of patients who were among the first in Australia with confirmed cases of coronavirus have been successfully treated using two existing drugs.

    They were given HIV medication Kaletra and malaria treatment hydroxychloroquine in a secret trial.

    The test was so successful that the same drugs will now be given to COVID-19 patients in 50 hospitals around Australia.

    Kaletra, a medicine used to treat HIV, has been found to be successful in treating COVID-19 +4
    Kaletra, a medicine used to treat HIV, has been found to be successful in treating COVID-19

    The two drugs were highly effective when used against coronavirus in test tubes.

    Researchers then conducted a secret trial on the group of patients - all of whom have completely recovered.

    University of Queensland Centre for Clinical Research Director Professor David Paterson - who is also Consultant Infectious Diseases Physician at the Royal Brisbane and Women's Hospital - was part of the team that made the discovery.

    'These medications have the potential to be a real cure for all, unlike the random anecdotal experiences of some people,' Professor Paterson said.

    Professor David Paterson is heading the Australian trials and said the two drugs will be rolled out to 50 hospitals around the country in a clinical trial to treat COVID-19 +4
    Professor David Paterson is heading the Australian trials and said the two drugs will be rolled out to 50 hospitals around the country in a clinical trial to treat COVID-19

    Professor Paterson said the 50 hospitals would attempt to determine the best way to use the drugs.

    'This would involve comparing one drug versus the other, versus the combination of the two drugs,' he said.

    'We are ready to go and can begin quickly enrolling patients in our trial. Realistically we could be able to enrol patients by the end of the month. This will enable us to test the first wave of Australian patients and gain real-world experience.'

    Australia reported 928 cases of coronavirus on Saturday morning after a huge spike overnight +4
    Australia reported 928 cases of coronavirus on Saturday morning after a huge spike overnight




    The two drugs can be administered orally as tablets and have the added advantage of already being manufactured.

    The federal government has allocated $13million for researchers to fast-track potential treatments.

    Up to ten treatments could be tested and with any successful treatments rushed through the regulatory approval process.

    One drug being used by doctors fighting the coronavirus outbreak is chloroquine phosphate, an anti-malarial medication. It is sold under the brand name Arlan
    One drug being used by doctors fighting the coronavirus outbreak is chloroquine phosphate, an anti-malarial medication. It is sold under the brand name Arlan

    In France, a small trial using the malaria drug hydroxychloroquine showed only 25 per cent of patients treated with the drug still showed signs of the virus versus 90 per cent who did not get the drug.

    Lopinavir and ritonavir, the active drugs in Kaletra, have already been tested in China on a group of 199 patients with COVID-19 and found less impressive results.

    In a study published in the New England Journal of Medicine on March 18 the Chinese researchers gave 99 patients the drug and the remaining standard care over four weeks.

    'In hospitalized adult patients with severe Covid-19, no benefit was observed with lopinavir–ritonavir treatment beyond standard care,' the study concluded.

    The study found both groups took 16 days to see clinical improvement.

    However, the study did find those treated with Kaletra spent less time in intensive care - 6 days compared to 11 days for the control group.

    About 35 companies and academic institutions are also working to create a vaccine for COVID-19 as opposed to a treatment +4
    About 35 companies and academic institutions are also working to create a vaccine for COVID-19 as opposed to a treatment


    The study also found a small group patients treated with the drug within 12 days of developing symptoms did appear to show improvement over standard care.

    About 35 companies and academic institutions are also working to create a vaccine for COVID-19 as opposed to a treatment.

    US companies Moderna and Inovio Pharmaceuticals are currently in testing phases.

    In Australia, the University of Queensland are working on a vaccine as is Griffith University in partnership with Luina Bio.

    KALETRA AND CHLOROQUININE
    KALETRA

    Lopinavir/ritonavir, marketed as Kaletra and Aluvia, is an anti-HIV medicine given to people living with the virus to prevent it developing into AIDS.

    It is a class of drug called a protease inhibitor, which essentially stick to an enzyme on a virus which is vital to the virus reproducing.

    By doing this it blocks the process the virus would normally use to clone itself and spread the infection further.

    CHLOROQUININE

    Chloroquine phosphate, an anti-malarial medication, sold under the brand name Arlan.

    The drug kills malaria parasites in the blood, stopping the tropical disease in its tracks.

    Tests of the drug – which has been used for 70 years – on COVID-19 patients in China show it has potential in fighting the life-threatening virus.

    The medicine, which can be manufactured cheaply, could have the power to stop the virus replicating in cells, and taking hold in the body.
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

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