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Les pires années qu’a connu l’humanité !

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  • Les pires années qu’a connu l’humanité !

    Mauvaise, difficile, atroce, angoissante, horrible, atroce, catastrophique. Pour qualifier 2020, chacun choisira son mot. Mais il se trouvera probablement dans cette sinistre liste. Car l'année qui s'achève restera sans doute dans les mémoires comme l'une des pires années de tous les temps. Mais, en réalité, l'humanité a connu bien pire.

    Des méga incendies un peu partout sur la planète pour commencer. Des ouragans par dizaines qui se déchaînent au-dessus de l'Atlantique. La glace de l'Arctique qui fond à vue d'œil. Des niveaux record de CO2 dans l'atmosphère. Avec, en cerise sur le gâteau, une pandémie de Covid-19 qui, fin décembre, avait fait au moins 1,8 million de morts dans le monde -- plus de 63.000 en France. Et mis à terre toutes nos économies. De quoi, pour certains, qualifier 2020 comme pire année de tous les temps.

    Pourtant, même si c'est difficile à imaginer aujourd'hui, l'histoire nous rappelle que l'humanité a déjà connu, par le passé, des années bien pires que celle-ci.

    En 1918, la grippe espagnole
    Selon les registres, la grippe espagnole qui frappa le monde en 1918 fit entre 50 et 100 millions de morts, parmi lesquels plus de deux millions d'Européens. C'est bien plus que la Première Guerre mondiale qui venait alors tout juste de s'achever, laissant les populations harassées et dans un état sanitaire délicat. De quoi la hisser au rang de pandémie la plus grave de l'histoire de l'humanité.

    À l'époque, pas de médicaments pour soigner les malades. Ils mourraient souvent une dizaine de jours après avoir déclaré de premiers symptômes douloureux. La grippe se propageait d'autant plus rapidement que l'on ignorait tout des précautions élémentaires à prendre pour l'en empêcher : lavage des mains, distanciation sociale, confinement, etc.

    En 1349, la peste noire
    Cette année-là, la Peste noire ravageait l'Europe. Elle faisait entre 25 et 35 millions de victimes -- entre 1347 et 1352, plus exactement. Soit entre 30 et 50 % de la population du Vieux continent. Une peste noire venue d'Asie. Il se racontait qu'elle a été volontairement propagée par l'armée mongole venue attaquer les marchands de Gênes (Italie). Ils catapultaient alors des cadavres dans la ville. La maladie est extrêmement contagieuse. Elle frappe sans distinction, jeunes et vieux, pauvres et riches. Et pour ceux qui étaient infectés, il ne fallait que trois jours après l'apparition des symptômes pour succomber. Le tout dans d'atroces souffrances.

    Au sortir de l'épidémie, c'est le désordre qui s'installe. Les prix doublent. La société est désorganisée. L'injustice règne sur une période presque pire que celle durant laquelle la peste s'est propagée.

    D’autres années à pandémie
    Entre 166 et 189, une maladie frappa l'Empire romain à la fin de la dynastie antonine. Les livres d'histoire parlent de peste antonine. Mais des chercheurs pensent que c'est une forme de variole qui a alors décimé près de 10 millions de personnes.

    Entre 1846 et 1860, le monde connaît ce que les historiens appellent la troisième pandémie de choléra. Partie de l'Inde, elle se répand rapidement dans le monde entier. En France, elle fait plus de 100.000 victimes durant l'année 1849. Une deuxième vague fera, quant à elle, près de 145.000 victimes supplémentaires entre 1853 et 1854.

    À la fin des années 1970, un nouveau virus commence à se répandre dans le monde, le virus de l’immunodéficience humaine (VIH). Il n'existe aujourd'hui toujours aucun moyen d'en guérir, même si des traitements à base d'antirétroviraux permettent d'améliorer la condition des malades. À ce jour, le VIH a fait plus de 36 millions de morts dans le monde.

    536, sans doute la pire des années
    Pourtant, celle qui apparait toujours comme la pire des années de l'histoire de l'humanité, c'est l'année 536. Elle marque le début d'une période réellement épouvantable. Celle que les historiens appellent l'Âge sombre. Car c'est, dans un premier temps, un épais brouillard qui a plongé l'Europe, le Moyen-Orient et une partie de l'Asie dans l'obscurité. Le résultat d'une éruption volcanique en Islande. Le soleil semblait alors ne pas briller plus que la pleine lune. Avec pour conséquences directes et dévastatrices : une baisse des températures et une famine généralisée.

    Et la situation a encore empiré avec deux nouvelles éruptions, en 540 et en 547. Le tout sur fond de toute première épidémie de peste bubonique de l'histoire. Sur le bassin méditerranéen, la maladie à elle seule emportant quelque 25 millions de personnes. C'est l'équivalent de 35 à 55 % de la population de l'époque. De quoi précipiter la chute de l'Empire romain oriental.

    Une année bientôt effacée de la mémoire collective
    Si toutes ces horreurs passées ne suffisent pas à vous apaiser, sachez que la mémoire collective de la pandémie de Covid-19 pourrait s'estomper plus rapidement que nous l'imaginons aujourd'hui. C'est ce que pensent des chercheurs après avoir demandé à des étudiants de l'université de Washington (États-Unis) de lister les cinq événements les plus importants depuis 1900. De manière peut-être un peu surprenante de prime abord, la pandémie de grippe espagnole de 1918 n'a pas été citée une seule fois. Même en plein de cœur de la pandémie de Covid-19, alors qu'il mourrait chaque jour plus d'Américains de la maladie qu'il n'en est péri à Pearl Harbor ou le 11 septembre 2001. Deux événements particulièrement « populaires » auprès des étudiants.

    Selon les chercheurs, l'explication tient au fait que l'histoire globale d'une pandémie n'a rien de palpitant. Elle n'est pas menée par des personnages bons d'un côté, mauvais de l'autre. Elle ne connaît que peu de rebondissements inattendus. « Comme en décembre 2020 nous ne pensions pas aux 50 à 100 millions de personnes qui ont péri de la grippe en 1918, il y a fort à parier qu'en décembre 2120, peu de gens penseront encore à la pandémie que nous sommes en train de vivre », expliquent Henry L. Roediger, professeur en psychologie, et James Wertsch, anthropologue, dans un communiqué de l’université de Washington.


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