Conséquence de l’utilisation de sel non iodé.
Les maladies endocriniennes sont de plus en plus répandues en Algérie. Les tumeurs de l’hypophysaire, parathyroïdiennes, pancréatiques, ovariennes, testiculaires, surrénaliennes touchent une population importante en Algérie.
Quant au goitre, son endémie n’a pas pu être stoppée du fait de l’échec du programme de prévention mais également du fait que de plus en plus de familles n’utilisent pas du sel iodé.
Le diabète reste l’affection la plus fréquente parmi les maladies endocriniennes. «Plus de 1 million en sont touchés», a indiqué Dr Daoud, SG de la Fédération nationale des diabétiques lors du 16e congrès de la sociéte algériennes d’endocrinologie. «Nous avons actuellement beaucoup de cancers de la tyroïde.
En 2007, nous avons diagnostiqué 250 cancers dans le centre. Il y a 25 ans, on hospitalisait 12 à 20 personnes par an», a indiqué le professeur Mourad Semghouni, chef de service Pierre et Marie Curie à l’hôpital Mustapha-Pacha. Le professeur lie cette recrudescence à l’amélioration de la médecine. Quant aux tumeurs de l’hypophysaire, elles sont dues à une carence en iode dans l’alimentation. L’Algérie est un pays d’endémie goitreuse. Dans certaines régions, ce type de carence est important. La politique d’iodation engagée par les pouvoirs publics pour réduire les risques de cette maladie n’a apparemment pas donné ses fruits, étant donné que le programme de prévention généralisée a été voué à l’échec.
Les statistiques d’utilisation de l’iode sont on ne peut plus frappantes. En 1992, près de 90% des ménages utilisaient du sel iodé. Actuellement, ce taux a reculé. 50 à 60% seulement des familles utilisent du sel iodé en raison de la vente de ce produit par des fabricants privés qui, généralement, ne respectent pas l’iodation
du sel. «L’Etat doit accompagner cette politique d’iodation par un contrôle rigoureux», a indiqué Dr Semghouni. Le professeur Kellou a, lui aussi, proposé qu’on fasse le point sur la situation en donnant les moyens aux endocrinologues pour effectuer des enquêtes et connaître l’état actuel d’iodation. «Le manque d’iode et l’excès d’iode sont tout deux contre-indiqués pour la santé», a expliqué M. Semghouni.
FAIBLESSE DES DIAGNOSTICS ET MANQUE DE MÉDICAMENTS
Le cancer de la thyroïde se développe aussi. Il se déclare habituellement sous la forme d’un nodule situé au sein de la glande thyroïde qu’elle soit de taille normale ou augmentée (goitre). La prévalence du nodule thyroïdien est variable selon les moyens de dépistage. Il est plus fréquent chez la femme, le sujet âgé, les sujets vivant en zone de carence iodée ou ayant subi une irradiation de la région cervicale durant l'enfance mais ces nodules sont bénins dans plus de 90% des cas.
Les sujets jeunes sont plus exposés au développement du cancer du fait d'une plus grande sensibilité de la thyroïde à l'irradiation. Des enfants issus de deux familles dont les parents avaient le cancer du goitre ont été dépistés puis opérés avec succès au centre Pierre et Marie Curie en 2007. Selon les spécialistes, ce qui manque en Algérie ce sont surtout les moyens de diagnostic et thérapeutiques.
«Beaucoup de réactifs, de médicaments ne sont pas accessibles», a indiqué Dr Semghouni. Pour le professeur Moulay Benmiloud, endocrinologue, il y a un manque d’organisation dans les services, et beaucoup d’inégalités entre les facultés de médecine en matière d’encadrement.
- L’Horizons
Les maladies endocriniennes sont de plus en plus répandues en Algérie. Les tumeurs de l’hypophysaire, parathyroïdiennes, pancréatiques, ovariennes, testiculaires, surrénaliennes touchent une population importante en Algérie.
Quant au goitre, son endémie n’a pas pu être stoppée du fait de l’échec du programme de prévention mais également du fait que de plus en plus de familles n’utilisent pas du sel iodé.
Le diabète reste l’affection la plus fréquente parmi les maladies endocriniennes. «Plus de 1 million en sont touchés», a indiqué Dr Daoud, SG de la Fédération nationale des diabétiques lors du 16e congrès de la sociéte algériennes d’endocrinologie. «Nous avons actuellement beaucoup de cancers de la tyroïde.
En 2007, nous avons diagnostiqué 250 cancers dans le centre. Il y a 25 ans, on hospitalisait 12 à 20 personnes par an», a indiqué le professeur Mourad Semghouni, chef de service Pierre et Marie Curie à l’hôpital Mustapha-Pacha. Le professeur lie cette recrudescence à l’amélioration de la médecine. Quant aux tumeurs de l’hypophysaire, elles sont dues à une carence en iode dans l’alimentation. L’Algérie est un pays d’endémie goitreuse. Dans certaines régions, ce type de carence est important. La politique d’iodation engagée par les pouvoirs publics pour réduire les risques de cette maladie n’a apparemment pas donné ses fruits, étant donné que le programme de prévention généralisée a été voué à l’échec.
Les statistiques d’utilisation de l’iode sont on ne peut plus frappantes. En 1992, près de 90% des ménages utilisaient du sel iodé. Actuellement, ce taux a reculé. 50 à 60% seulement des familles utilisent du sel iodé en raison de la vente de ce produit par des fabricants privés qui, généralement, ne respectent pas l’iodation
du sel. «L’Etat doit accompagner cette politique d’iodation par un contrôle rigoureux», a indiqué Dr Semghouni. Le professeur Kellou a, lui aussi, proposé qu’on fasse le point sur la situation en donnant les moyens aux endocrinologues pour effectuer des enquêtes et connaître l’état actuel d’iodation. «Le manque d’iode et l’excès d’iode sont tout deux contre-indiqués pour la santé», a expliqué M. Semghouni.
FAIBLESSE DES DIAGNOSTICS ET MANQUE DE MÉDICAMENTS
Le cancer de la thyroïde se développe aussi. Il se déclare habituellement sous la forme d’un nodule situé au sein de la glande thyroïde qu’elle soit de taille normale ou augmentée (goitre). La prévalence du nodule thyroïdien est variable selon les moyens de dépistage. Il est plus fréquent chez la femme, le sujet âgé, les sujets vivant en zone de carence iodée ou ayant subi une irradiation de la région cervicale durant l'enfance mais ces nodules sont bénins dans plus de 90% des cas.
Les sujets jeunes sont plus exposés au développement du cancer du fait d'une plus grande sensibilité de la thyroïde à l'irradiation. Des enfants issus de deux familles dont les parents avaient le cancer du goitre ont été dépistés puis opérés avec succès au centre Pierre et Marie Curie en 2007. Selon les spécialistes, ce qui manque en Algérie ce sont surtout les moyens de diagnostic et thérapeutiques.
«Beaucoup de réactifs, de médicaments ne sont pas accessibles», a indiqué Dr Semghouni. Pour le professeur Moulay Benmiloud, endocrinologue, il y a un manque d’organisation dans les services, et beaucoup d’inégalités entre les facultés de médecine en matière d’encadrement.
- L’Horizons