On a réussi à estimer l'âge et la masse de l'univers, mais on n’a pas encore compris ce qui constitue cette masse!
On sait tout juste d'où vient 10% de la masse totale de l'univers, et les 90% restants sont encore un mystère comme le sont les trous noirs. Ces derniers sont des monstres terribles de l'univers, l'une des fascinations de tout astronome qui se respecte. C'est un peu le chouchou des fous des étoiles!
Et quel chouchou! Il est si massif et son champ gravitationnel si puissant que pas même la lumière ne peut lui échapper! Et tant pis pour l'étoile solitaire qui se risquerait à le croiser, elle sera avalée sur le champs!
Je vous laisse lire un article tiré de liberation.fr qui vous mènera ds un magnifique voyage pour tenter de comprendre un peu plus ces monstres qui n'ont finissent pas d'être invisibles!
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Dans le cosmos, les monstres peuvent aussi naître en silence. C'est Félix Mirabel, astrophysicien au Commissariat à l'énergie atomique (Saclay) qui l'affirme dans Science, ce vendredi. Les monstres, ce sont les trous noirs stellaires. Ces astres énigmatiques dont la densité est si élevée - l'équi valent de quatre soleils dans une sphère de 12 kilomètres de rayon - que rien ne peut en sortir, même la lumière, d'où leur nom. Invisibles, mais perceptibles par l'énorme attraction gravitationnelle qui les conduit à happer tout ce qui passe à leur portée. Leur naissance, en revan che, se produit dans une explosion de lumière, baptisée supernova. De quoi envoyer un faire-part du fin fond de l'Univers. Du moins le croyait-on jusque-là.
En 2001, toutefois, un théoricien de Los Alamos émet l'idée que des trous noirs stellaires pourraient se former «directement». Par un effondrement de l'étoile sur son coeur, mais sans éjection de matière et, donc, sans flash lumineux. Naissance discrète. Mais pure théorie. Elle va donner à Félix Mirabel l'occasion d'une formidable démonstration «d'astronomie virtuelle», explique-t-il, de l'art de faire des découvertes majeures sans dépenser un centime en observations nouvelles.
Ce qu'il faut, à cet art, c'est l'aptitude «à formuler les bonnes questions, puis à dénicher les informations déjà connues qui permettent d'y répon dre.» La bonne question était : qu'est-ce qui pourrait bien différencier un trou noir formé «directement» de celui né d'une supernova ? Réponse de Félix Mirabel : «Cherchez la vitesse.» Logique, c'est avec cette même piste, la vélocité d'un astre, que l'astrophysicien d'origine argentine a prouvé pour la première fois le lien entre une supernova et un trou noir (Libération du 25 novembre 2001). A l'aide d'un trou noir filant à 400 000 km/h dans la galaxie, dont le mouvement n'avait pu être produit que par l'explosion originelle, avait-il démontré.
Rayons X. Il récidive, mais en sens inverse. Avec comme objet d'étude le plus classique des trous noirs, Cygnus X-1. Découverte en 1965, cette source intense de rayons X de la constellation du Cygne a été le premier et longtemps le meil leur «candidat trou noir», comme disaient les astrophysiciens avant d'oser parler de trou noir tout court, tant cet hypothétique astre sentait le soufre. C'est lui qui valut le Nobel de physique 2002 à Riccardo Giacconi pour avoir inventé le télescope à rayons X qui permit de le découvrir. Archiconnu Cygnus X-1, croyait-on.
Nurseries cosmiques. «Mais bouge-t-il ?», s'est demandé l'astucieux Mirabel, aidé du Brésilien Irapuan Rodrigues. Pour le savoir, il suffisait de le demander. D'abord aux étoiles massives qui l'environnent et se sont formées en même temps que lui, une histoire fréquente dans les nurseries cosmiques. Leurs positions et leurs vitesses sont dans le catalogue Hipparcos, réalisé par le satellite du même nom de l'Agence spatiale européenne. Quant aux positions et mouvements de Cygnus X-1, le radio-astronome Jean-François Lestrade les a mesurés très précisément en 1999. Bilan : le trou noir évolue sagement, à 9 km/s, avec ses compagnons de naissance. Jusque-là, Mirabel n'a fait que collecter des informations existantes. Les synthétisant, il peut raconter l'histoire de Cygnus X-1.
Il était donc une fois, une étoile d'environ quarante fois la masse du Soleil. Accompagnée d'une étoi le plus petite. Pendant des millions d'années, elle va maigrir. Perdant sa matière par un vent stellaire puissant, une masse en partie récupérée par sa compagne. Ce petit régime lui fait perdre environ 30 masses solaires. Puis elle s'effondre sur elle-même, en un trou noir d'environ 10 masses solaires. L'affaire ne fut pas d'une discrétion totale. A l'époque, une énorme bouffée de rayons gamma s'échappa de l'astre en contraction. Mais rien d'autre. Gaz, photons et même neutrinos restent piégés. Aucune expulsion de matière, ni de flash de lumière. Bref, rien à se mettre sous le télescope... une naissance obscure. La preuve ? «Nos calculs montrent que même pour une éjection de moins de 1 masse solaire, et même si elle est symétrique, l'impulsion donnée se verrait sur le dépla cement actuel de l'astre», explique Mirabel.
Si l'élégante démonstration a décroché les honneurs de la revue Science, c'est que ses conséquences sont larges. Pour l'objet d'étude, d'abord. Depuis une quinzaine d'années, les astrophysiciens traquent les «sursauts gamma», ces bouffées violentes émises lors des supernovæ, afin de braquer sur leur origine des télescopes optiques, radio ou à rayons X, de manière à surprendre la naissance d'un trou noir.
Trésors. La découverte de Mirabel oblige à reprendre tout le travail : l'absence de flash lumineux après le sursaut gamma ne signifie pas absence de trou noir, comme on le croyait. Du coup, le nombre des trous noirs pourrait être bien plus élevé que les précédentes estimations. Mais la méthode de Mirabel suscite un intérêt grandissant : les télescopes ont engrangé des centaines de milliers de données qui, mises en cohérence, recèlent des trésors inconnus.
(1) Publication Science-express on line. Félix Mirabel et Irapuan Rodrigues.
On sait tout juste d'où vient 10% de la masse totale de l'univers, et les 90% restants sont encore un mystère comme le sont les trous noirs. Ces derniers sont des monstres terribles de l'univers, l'une des fascinations de tout astronome qui se respecte. C'est un peu le chouchou des fous des étoiles!
Et quel chouchou! Il est si massif et son champ gravitationnel si puissant que pas même la lumière ne peut lui échapper! Et tant pis pour l'étoile solitaire qui se risquerait à le croiser, elle sera avalée sur le champs!
Je vous laisse lire un article tiré de liberation.fr qui vous mènera ds un magnifique voyage pour tenter de comprendre un peu plus ces monstres qui n'ont finissent pas d'être invisibles!
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Dans le cosmos, les monstres peuvent aussi naître en silence. C'est Félix Mirabel, astrophysicien au Commissariat à l'énergie atomique (Saclay) qui l'affirme dans Science, ce vendredi. Les monstres, ce sont les trous noirs stellaires. Ces astres énigmatiques dont la densité est si élevée - l'équi valent de quatre soleils dans une sphère de 12 kilomètres de rayon - que rien ne peut en sortir, même la lumière, d'où leur nom. Invisibles, mais perceptibles par l'énorme attraction gravitationnelle qui les conduit à happer tout ce qui passe à leur portée. Leur naissance, en revan che, se produit dans une explosion de lumière, baptisée supernova. De quoi envoyer un faire-part du fin fond de l'Univers. Du moins le croyait-on jusque-là.
En 2001, toutefois, un théoricien de Los Alamos émet l'idée que des trous noirs stellaires pourraient se former «directement». Par un effondrement de l'étoile sur son coeur, mais sans éjection de matière et, donc, sans flash lumineux. Naissance discrète. Mais pure théorie. Elle va donner à Félix Mirabel l'occasion d'une formidable démonstration «d'astronomie virtuelle», explique-t-il, de l'art de faire des découvertes majeures sans dépenser un centime en observations nouvelles.
Ce qu'il faut, à cet art, c'est l'aptitude «à formuler les bonnes questions, puis à dénicher les informations déjà connues qui permettent d'y répon dre.» La bonne question était : qu'est-ce qui pourrait bien différencier un trou noir formé «directement» de celui né d'une supernova ? Réponse de Félix Mirabel : «Cherchez la vitesse.» Logique, c'est avec cette même piste, la vélocité d'un astre, que l'astrophysicien d'origine argentine a prouvé pour la première fois le lien entre une supernova et un trou noir (Libération du 25 novembre 2001). A l'aide d'un trou noir filant à 400 000 km/h dans la galaxie, dont le mouvement n'avait pu être produit que par l'explosion originelle, avait-il démontré.
Rayons X. Il récidive, mais en sens inverse. Avec comme objet d'étude le plus classique des trous noirs, Cygnus X-1. Découverte en 1965, cette source intense de rayons X de la constellation du Cygne a été le premier et longtemps le meil leur «candidat trou noir», comme disaient les astrophysiciens avant d'oser parler de trou noir tout court, tant cet hypothétique astre sentait le soufre. C'est lui qui valut le Nobel de physique 2002 à Riccardo Giacconi pour avoir inventé le télescope à rayons X qui permit de le découvrir. Archiconnu Cygnus X-1, croyait-on.
Nurseries cosmiques. «Mais bouge-t-il ?», s'est demandé l'astucieux Mirabel, aidé du Brésilien Irapuan Rodrigues. Pour le savoir, il suffisait de le demander. D'abord aux étoiles massives qui l'environnent et se sont formées en même temps que lui, une histoire fréquente dans les nurseries cosmiques. Leurs positions et leurs vitesses sont dans le catalogue Hipparcos, réalisé par le satellite du même nom de l'Agence spatiale européenne. Quant aux positions et mouvements de Cygnus X-1, le radio-astronome Jean-François Lestrade les a mesurés très précisément en 1999. Bilan : le trou noir évolue sagement, à 9 km/s, avec ses compagnons de naissance. Jusque-là, Mirabel n'a fait que collecter des informations existantes. Les synthétisant, il peut raconter l'histoire de Cygnus X-1.
Il était donc une fois, une étoile d'environ quarante fois la masse du Soleil. Accompagnée d'une étoi le plus petite. Pendant des millions d'années, elle va maigrir. Perdant sa matière par un vent stellaire puissant, une masse en partie récupérée par sa compagne. Ce petit régime lui fait perdre environ 30 masses solaires. Puis elle s'effondre sur elle-même, en un trou noir d'environ 10 masses solaires. L'affaire ne fut pas d'une discrétion totale. A l'époque, une énorme bouffée de rayons gamma s'échappa de l'astre en contraction. Mais rien d'autre. Gaz, photons et même neutrinos restent piégés. Aucune expulsion de matière, ni de flash de lumière. Bref, rien à se mettre sous le télescope... une naissance obscure. La preuve ? «Nos calculs montrent que même pour une éjection de moins de 1 masse solaire, et même si elle est symétrique, l'impulsion donnée se verrait sur le dépla cement actuel de l'astre», explique Mirabel.
Si l'élégante démonstration a décroché les honneurs de la revue Science, c'est que ses conséquences sont larges. Pour l'objet d'étude, d'abord. Depuis une quinzaine d'années, les astrophysiciens traquent les «sursauts gamma», ces bouffées violentes émises lors des supernovæ, afin de braquer sur leur origine des télescopes optiques, radio ou à rayons X, de manière à surprendre la naissance d'un trou noir.
Trésors. La découverte de Mirabel oblige à reprendre tout le travail : l'absence de flash lumineux après le sursaut gamma ne signifie pas absence de trou noir, comme on le croyait. Du coup, le nombre des trous noirs pourrait être bien plus élevé que les précédentes estimations. Mais la méthode de Mirabel suscite un intérêt grandissant : les télescopes ont engrangé des centaines de milliers de données qui, mises en cohérence, recèlent des trésors inconnus.
(1) Publication Science-express on line. Félix Mirabel et Irapuan Rodrigues.
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