Ce matin, l’Agence spatiale européenne a dévoilé la meilleure image obtenue à ce jour du rayonnement fossile du Big Bang, réalisée grâce aux données du satellite Planck.
ULTRAFROID. Lancé en 2009 et équipé d’un miroir de 1,5 mètre de diamètre, c’est l’instrument le plus froid jamais envoyé dans l’espace. Le satellite Planck a été conçu pour étudier le rayonnement de fond cosmologique hyperfréquence (CMB) : une lumière issue des tous premiers instants de l’univers. Le CMB s’est imprimé sur le ciel pendant la phase d’expansion de l’Univers 370.000 ans seulement après le Big Bang, le signal du CMB s’est étiré jusqu’à se transformer en hyperfréquences, ce qui correspond à une température de tout juste 2,7 degrés au-dessus du zéro absolu.
Un rayonnement fossile témoin du passé
Ce rayonnement fossile, étudié auparavant par COBE et WMAP, permet de comprendre ce qui s’est passé juste après le Big Bang, il y a plus de 13,5 milliards d’années. Avec des instruments toujours plus puissants et plus précis, les astrophysiciens poursuivent leurs fouilles dans le passé lointain de l’univers.
Planck est ainsi équipé de deux instruments pour mesurer les infimes variations de température du fond diffus cosmologique. Le LFI, fabriqué en Italie, et le HFI, conçu par des laboratoires français (CNRS, INSu, IN2P3, UPMC, IAP etc..), qui est refroidi à -273°C. A basse fréquence (LFI), ce sont les émissions radios des électrons qui interagissent avec les gaz et le champ magnétique de la galaxie que Planck détecte. A haute fréquence (HFI), c’est la chaleur émise par les poussières qui est détectée.
Vers une nouvelle cosmologie
La nouvelle carte du CMB a été rendue publique ce matin par l’ESA. Elle est basée sur les données des 15 premiers mois de fonctionnement de Planck. C’est la première image de cette mission qui montre sur l’ensemble du ciel la plus ancienne des émissions de lumière. Mais la carte de Planck est si précise qu’elle fait également apparaître certaines caractéristiques énigmatiques qui ne pourront être expliquées que par de nouvelles avancées théoriques.
“La qualité extraordinaire du tableau de l’Univers juvénile que nous brosse Planck nous permet de mettre à nu jusqu’à ses fondements sous les différentes strates du temps et met en évidence que notre représentation du cosmos est loin d’être complète. Et c’est l'industrie européenne qui a rendu ces découvertes possibles en développant à cet effet des technologies sans équivalent,” a déclaré Jean-Jacques Dordain, Directeur général de l’ESA.

La nouvelle carte du CMB produite avec les données du satellite Planck. ESA and the Planck Collaboration.
Sciences et Avenir reviendra sur cette découverte dans le numéro à paraître d’avril 2013 dans un dossier spécial consacré à la Première image de l’univers.
Joël Ignasse, Sciences et Avenir, 21/03/13
ULTRAFROID. Lancé en 2009 et équipé d’un miroir de 1,5 mètre de diamètre, c’est l’instrument le plus froid jamais envoyé dans l’espace. Le satellite Planck a été conçu pour étudier le rayonnement de fond cosmologique hyperfréquence (CMB) : une lumière issue des tous premiers instants de l’univers. Le CMB s’est imprimé sur le ciel pendant la phase d’expansion de l’Univers 370.000 ans seulement après le Big Bang, le signal du CMB s’est étiré jusqu’à se transformer en hyperfréquences, ce qui correspond à une température de tout juste 2,7 degrés au-dessus du zéro absolu.
Un rayonnement fossile témoin du passé
Ce rayonnement fossile, étudié auparavant par COBE et WMAP, permet de comprendre ce qui s’est passé juste après le Big Bang, il y a plus de 13,5 milliards d’années. Avec des instruments toujours plus puissants et plus précis, les astrophysiciens poursuivent leurs fouilles dans le passé lointain de l’univers.
Planck est ainsi équipé de deux instruments pour mesurer les infimes variations de température du fond diffus cosmologique. Le LFI, fabriqué en Italie, et le HFI, conçu par des laboratoires français (CNRS, INSu, IN2P3, UPMC, IAP etc..), qui est refroidi à -273°C. A basse fréquence (LFI), ce sont les émissions radios des électrons qui interagissent avec les gaz et le champ magnétique de la galaxie que Planck détecte. A haute fréquence (HFI), c’est la chaleur émise par les poussières qui est détectée.
Vers une nouvelle cosmologie
La nouvelle carte du CMB a été rendue publique ce matin par l’ESA. Elle est basée sur les données des 15 premiers mois de fonctionnement de Planck. C’est la première image de cette mission qui montre sur l’ensemble du ciel la plus ancienne des émissions de lumière. Mais la carte de Planck est si précise qu’elle fait également apparaître certaines caractéristiques énigmatiques qui ne pourront être expliquées que par de nouvelles avancées théoriques.
“La qualité extraordinaire du tableau de l’Univers juvénile que nous brosse Planck nous permet de mettre à nu jusqu’à ses fondements sous les différentes strates du temps et met en évidence que notre représentation du cosmos est loin d’être complète. Et c’est l'industrie européenne qui a rendu ces découvertes possibles en développant à cet effet des technologies sans équivalent,” a déclaré Jean-Jacques Dordain, Directeur général de l’ESA.

La nouvelle carte du CMB produite avec les données du satellite Planck. ESA and the Planck Collaboration.
Sciences et Avenir reviendra sur cette découverte dans le numéro à paraître d’avril 2013 dans un dossier spécial consacré à la Première image de l’univers.
Joël Ignasse, Sciences et Avenir, 21/03/13
