Il y a 100 millions d'années, le vaste plateau des Kem Kem, au sud-est du Maroc, non loin d'Erfoud, abritait des dinosaures et autres poissons géants. Mais parmi eux vivait aussi une espèce de petit crocodile dont le fossile vient d'être découvert par une équipe de chercheurs français.
Les restes des mâchoires supérieures et inférieures de ce petit animal conservées ensemble, avec des dents de forme irrégulière, ont été trouvés par les scientifiques qui pensaient, dans un premier temps, qu'il s'agissait du museau d'un petit mammifère, rapporte le site spécialisé EurekAlert.
Ils ont ensuite découvert que le fossile appartenait à une espèce de crocodile, long d'à peine 60 centimètres. Cet animal arborait des dents capables de croquer dans les carapaces d'insectes, un peu comme le ferait un petit mammifère, indique la revue scientifique.
Contrairement aux crocodiles que l'ont connaît aujourd'hui, qui ont des dents coniques ne leur permettant pas de mâcher leur nourriture, et qui se contentent d'avaler tout rond leur proie ou en gros morceaux, ce spécimen avait des dents beaucoup plus "perfectionnées".
Une vie compliquée entre les grands carnivores
"Le plateau des Kem Kem au Maroc a livré une foule de créatures disparues, la plupart étant des grands animaux, mais avec cette découverte, nous nous rendons compte qu'une partie de l'écosystème reste inexploité, surtout quand il s'agit de petits vertébrés terrestres", explique le Dr Jeremy Martin, chargé de recherche au CNRS et chercheur au Laboratoire de géologie de Lyon, qui a travaillé aux côtés du Dr France de Lapparent de Broin (Musée national d'histoire naturelle de Paris).
Selon les chercheurs, la vie de ce petit animal, qui aurait donc vécu aux côtés de dinosaures carnivores géants, n'a pas dû être facile; sans compter les eaux qui grouillaient d'autres espèces beaucoup plus grandes. Il vivait d'ailleurs peut-être plus en sécurité entre les dinosaures que dans l'eau avec ses "cousins" crocodiles carnivores.
"La prochaine étape sera de comprendre leur place dans cet écosystème particulier et comment l'écosystème dans son ensemble fonctionnait et évoluait. Cette découverte ouvre des perspectives fascinantes pour la recherche paléo-écologique", conclut le Dr Martin.
Les chercheurs ont baptisé ce nouvel animal Lavocatchampsa sigogneaurussellae, d'après le nom du paléontologue français René Lavocat (1909-2007), qui avait beaucoup travaillé sur les fossiles africains, et ceux du Dr Denise Sigogneau-Russell et son mari le Dr Donald Russell, qui ont acquis le fossile.
Huffpost
Les restes des mâchoires supérieures et inférieures de ce petit animal conservées ensemble, avec des dents de forme irrégulière, ont été trouvés par les scientifiques qui pensaient, dans un premier temps, qu'il s'agissait du museau d'un petit mammifère, rapporte le site spécialisé EurekAlert.
Ils ont ensuite découvert que le fossile appartenait à une espèce de crocodile, long d'à peine 60 centimètres. Cet animal arborait des dents capables de croquer dans les carapaces d'insectes, un peu comme le ferait un petit mammifère, indique la revue scientifique.
Contrairement aux crocodiles que l'ont connaît aujourd'hui, qui ont des dents coniques ne leur permettant pas de mâcher leur nourriture, et qui se contentent d'avaler tout rond leur proie ou en gros morceaux, ce spécimen avait des dents beaucoup plus "perfectionnées".
Une vie compliquée entre les grands carnivores
"Le plateau des Kem Kem au Maroc a livré une foule de créatures disparues, la plupart étant des grands animaux, mais avec cette découverte, nous nous rendons compte qu'une partie de l'écosystème reste inexploité, surtout quand il s'agit de petits vertébrés terrestres", explique le Dr Jeremy Martin, chargé de recherche au CNRS et chercheur au Laboratoire de géologie de Lyon, qui a travaillé aux côtés du Dr France de Lapparent de Broin (Musée national d'histoire naturelle de Paris).
Selon les chercheurs, la vie de ce petit animal, qui aurait donc vécu aux côtés de dinosaures carnivores géants, n'a pas dû être facile; sans compter les eaux qui grouillaient d'autres espèces beaucoup plus grandes. Il vivait d'ailleurs peut-être plus en sécurité entre les dinosaures que dans l'eau avec ses "cousins" crocodiles carnivores.
"La prochaine étape sera de comprendre leur place dans cet écosystème particulier et comment l'écosystème dans son ensemble fonctionnait et évoluait. Cette découverte ouvre des perspectives fascinantes pour la recherche paléo-écologique", conclut le Dr Martin.
Les chercheurs ont baptisé ce nouvel animal Lavocatchampsa sigogneaurussellae, d'après le nom du paléontologue français René Lavocat (1909-2007), qui avait beaucoup travaillé sur les fossiles africains, et ceux du Dr Denise Sigogneau-Russell et son mari le Dr Donald Russell, qui ont acquis le fossile.
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